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Citations sur Poulets grillés (142)

Au mur, un nouveau poster était punaisé. Une équipe de foot poussins, le Paris Alésia FC, trois rangées de gamins dans des shorts trop grands étaient encadrés par deux entraîneurs dans des joggings trop serrés.
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Son corps reclus de manque c'était transformé en camisole. Il aurait voulu l'arracher et s'en aller, comme on fuit la capitale pour gagner la campagne. Il aurait aimé quitter son histoire, l'espace d'un week end. En refermant la porte, il se demanda au bout de combien de temps Maëlle Guénan s'était résolue à refaire son lit.
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Une unité de répudiée, la poubelle honteuse du département, tous unis dans une benne à ordures.
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Capestan contempla ce policier plein de ressources. Il rayonnait d'un orgueil tout paternel. Des babyphones dans l'appartement d'une nounou. Les outils d'espionnage les moins discrets du monde et pourtant aucun flic ne relèverait leur présence.
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- Ça, on est moins dans Cold Case que dans Case Cons, renchérit Merlot. Avant, lorsque nous appartenions à la vraie police...
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- Y a du corgi, le chien de la Reine d'Angleterre, un peu de teckel, du bâtard, du corniaud, du clébard. Ce n'est plus un croisement, c'est un échangeur d'autoroute, gloussa-t-elle, contente de sa blague, ou de son chien.
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Le bonheur étreignait sa poitrine, un bonheur tellement vibrant qu'il confinait à la tristesse, sorte de nostalgie à effet instantané.
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Capestan n'avait pas élevé la voix, mais la salle se tut. La réunion virait à la séance de démotivation, il fallait intervenir. La commissaire survola l'assemblée du regard sans viser quiconque, mais, fait rarissime, elle s'adressa à eux sans sourire :
- dans les films de guerre, celui qui dit "on va tous crever", il n'aide personne. Donc on arrête ça tout de suite et on ne refait pas l'histoire avec des "avant, avant". Avant d'atterrir là, on était déjà au rancart. Tous,. Pas la peine de joueur les anciens barons des Orfèvres, la punition ne date pas d'aujourd'hui.
Les front se baissèrent, les regards se détournèrent, penauds. Capestan ne voulait pas pour autant que l'équipe reste sur cette sensation. Elle se leva du coin du bureau sur lequel elle était assise.
- Sauf qu'aujourd'hui, justement, la paperasse qui prend 70 % du boulot : fini. Les rondes de nuit, les corvées de cimetière, les camés qui tapissent les toilettes du commissariat : fini. On est libres de faire le métier tel qu'on le rêvait quand on s'est engagés. On enquête sans pression, sans procédure à remplir, sans comptes à rendre. Alors, on profite au lieu de geindre comme des ados privés de boum. On appartient toujours à la Police judiciaire, on forme juste une branche à part. Une chance pareille, il n'en passera pas deux.
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Au volant d'une voiture aspirée de frais, avec la perspective des routes de sa Creuse chérie, le lieutenant se détendit un brin. Il n'alla pas jusqu'à sourire, mais l'alignement des sourcils reprit de la hauteur. La départementale sinuait entre collines, champs et forêts. Capestan, le nez au vent, découvrait ce que le terme d'automne pouvait recouvrir comme réalité. Fini l'unité chromatique des villes ou le vert infini des sapins de montagne, ici la nature faisait valser ses couleurs. Les chênes en rouge et orangé, les châtaigniers en brun, les hêtres éclatant de jaune : chaque espèce accordait sa réponse à octobre. Le vert des prairies parachevait ce camaïeu tout droit sorti d'un fantasme écolo. Pas un bruit, pas un gris, et partout une odeur de naissance du monde. Un air franc et plein, qui nettoyait chaque cellule d'un coup et montait au cerveau encrassé du citadin. Capestan s'ébahit.
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- Bonjour commissaire, on a logé le dealer, fit-elle. Villa Scheffer dans le XVIème.
Une bûche dans chaque main, Capestan se fendit d'un grand sourire à l'intention lieutenant :
- Magnifique ! travail rapide, efficace, la Nation vous en sait gré, lieutenant.
Evrard eut une moue désolée. Pour une fois qu'on louait ses compétences, elle devait tempérer :
- Oui, enfin, inutile de s'emballer. C'est le fils du secrétaire d'Etats aux personnes âgées Riverni. Ce qui explique sans doute que le dossier roupillait au fond d'un carton. Je suppose qu'on ne peut pas l'appréhender.
- Mais si, mais si, affirma Capestan sur un ton résolument optimiste. S'il sort de chez lui avec du matos, vous l'embarquez.
Les rayons d'un soleil étincelant emplissaient la pièce, cognant jusque sur les murs du fond qui semblaient s'épanouir sous leur chaleur. Ce n'était pas une journée à douter.
- Commissaire, sans vouloir vous contredire, si le dossier est là, c'est qu'il y a deux ans, une vraie brigade a été obligée de renoncer. Alors qu'elle était vraiment en service, elle. C'est pas pour nous laisser faire, nous.
- Nous aussi, nous sommes en exercice. Je ne dis pas qu'on va y parvenir, je dis qu'on va essayer. Personne ne nous stoppe, on avance.
C'est ainsi que fonctionnaient les choses. On rencontrait déjà assez d'obstacles, sans avoir besoin d'en fabriquer soi-même. On verrait le moment venu.
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