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Citations sur À malin, malin et demi, tome 3 : Avis de tempête (10)

_ Cela ne me dérange pas que tu utilises mon rasoir, avait-il précisé. La seul chose, c'est que tu dois demander la permission avant d'emprunter quelque chose à quelqu'un.

Henry avait semblé pensif, puis il lui avait demandé :

_ Mac, est-ce que je peux emprunter ton rasoir ?

_ Bien sûr, Henry. Tu peux l'utiliser quand tu veux.

Mac avait était si fier de lui, car il avait le sentiment de contribuer au fait qu'Henry puisse un jour devenir un membre à part entière de la société. Et puis il avait déchanté quand Henry avait passé le reste de la journée à lui demander la permission pour tout. "Mac, je peux utiliser tes couverts ? Allumer la télé ? Prendre une douche ? Manger ? (A chaque bouchée ! Car techniquement, la nourriture n'était pas à Henry.) Entre dans la pièce ? Sortir de la pièce ? M'asseoir sur le canapé ? Ouvrir la porte du poulailler ?" Le fait que Mac se soit permis de rappeler à Henry qu'il avait un passif plutôt lourd dans le domaine de l'"emprunt" avait entrainé une succession de "Mac est-ce que je peux... ?" jusqu'à ce qu'il en arrive à lui demander s'il pouvait emprunter ses pilules de connard condescendant.
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_ Vous savez quel est votre problème ? demandat-il en lui assenant un regard noir. Tout ceci, c'est excessif. Ce n'est pas comme ça qu'on fait marcher un business, c'est un énorme faux pas. Vous êtes trafiquante de drogue, pas...

Pas un personnage issu des tragédies shakespeariennes. C'était Hamlet, n'est-ce pas, qui ne cessait de geindre quand à sa revanche ? Grand bien lui en avait pris, hein ? Un nombre de morts encore plus conséquent que dans Full Metal Jacket. La vengeance est un plat qui se mangeait entre crétins.
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Sebastian Hanes. Mac, lui, continuait à l’appeler Henry Page.

Le jour où Mac découvrirait qui avait monté ce coup contre lui, qui était Lonny Harris et qui avait repris les affaires de Jimmy Rasnick maintenant que celui-ci était mort, il essaierait de résoudre un plus grand mystère encore : qui donc était Sebastian Hanes ? Et à quel point Mac était-il amoureux de lui ?

Mac avait beau apprendre à connaître Henry, en déceler un peu plus sur lui chaque jour, il avait tout de même l’impression de n’avoir gratté que la surface.
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Henry releva le visage pour accueillir le baiser de Mac et fit comme s’il n’avait pas détecté la réserve dans les yeux de son compagnon. Et voilà ! Si Mac n’avait pas connu la vérité à son sujet, il ne se montrerait pas si prudent, si prévenant à son égard. Ils auraient pu rire, baiser et se quitter bons amis. À présent, cela leur était impossible.

Il se mit à genoux, baissa le pantalon et le boxer de Mac d’un seul geste et le suça avec entrain jusqu’à le faire gémir et se tortiller. Puis il se redressa pour lui intimer de s’allonger à nouveau à côté de lui. Mac voulut l’embrasser, mais Henry se fit fuyant, insistant pour qu’il roule sur le ventre. Parfait ! Impossible, à présent, qu’il le regarde avec réserve.
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Henry se demanda comment Mac faisait pour lui faire part de son affection aussi facilement. Mac, qu’il peinait à imaginer avec un petit ami ou tout simplement appeler un mec son petit ami. Mac, qui était dans l’ensemble peu apprécié de ses collègues, qui fronçait constamment les sourcils, qui disait qu’il serait capable d’oublier le passé criminel d’Henry même si ce dernier était tellement peu fiable qu’il n’était pas certain qu’il puisse être utile au FBI pour faire condamner Maxfield.

Mais, à présent, Mac l’embrassait en quittant la maison comme s’ils étaient un couple marié. Mac l’avait tenu dans ses bras si souvent, alors qu’il avait eu l’impression de s’effriter. Il y avait une chaleur, une profondeur chez Mac qu’il n’avait pas su voir au premier regard. Lui, qui était si fort pour décortiquer les gens, était passé à côté de l’essentiel concernant Mac : cet homme était doué pour protéger les autres. Une qualité qu’Henry ne pouvait que singer.
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Mac n’avait cessé d’envahir ses pensées. Il se serait cru dans une série Z où Mac serait le chef d’une horde d’extraterrestres capables de s’introduire dans son esprit, et lui était infoutu de mettre la main sur l’un de ces fichus chapeaux de protection en papier aluminium. Paradoxalement, il était fâché contre Mac. De quel droit ce dernier se permettait-il de chambouler son équilibre en le faisant s’inquiéter pour lui ? Comme le ferait une personne normale et pas le sociopathe qu’il s’était convaincu d’être !

Car à partir du moment où il avait cessé de souffrir, où il avait été incapable de pleurer, c’est ce qu’il s’était dit. Quand il avait commencé à mentir, à tricher, à escroquer : il n’avait alors plus que prétendu avoir des sentiments humains. Il ne les ressentait plus.

Encore des mensonges.

Car si tout cela avait été vrai, il n’aurait pas eu besoin de Stacy ou de Remy. Il ne se serait pas inquiété pour Vi. Il n’aurait pas eu Mac dans la peau.

Il n’avait jamais été un sociopathe ; il avait été simplement anesthésié de la vie.
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Parfois, cela l’agaçait d’être capable de se rappeler pareilles tirades, mais d’être incapable de faire certaines des choses simples qu’elle faisait avant l’accident. Une fois, elle avait demandé à Sebby en quoi la Viola d’aujourd’hui était différente de celle d’avant. Elle avait confiance en lui : il lui dirait la vérité. Il avait répondu que son cerveau fonctionnait différemment à présent. Elle était toujours la même personne – bonne, gentille et drôle –, mais elle avait du mal à se concentrer et, de temps en temps, elle peinait à contrôler ses émotions.

— Mais ça nous arrive à tous, lui avait-il précisé.

Il ne lui avait pas dit qu’elle était plus bête, toutefois elle savait que c’était le cas. Une fois, elle était tombée sur ses cahiers de cours dans leur vieil appartement : les exercices, les dissertations étaient à son nom, cependant elle était incapable de comprendre les mots qu’elle avait écrits. Même l’écriture n’avait pas été identique : sur les copies, elle était fluide, gracieuse, alors que maintenant elle n’arrivait à faire que des gribouillis.
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Remy ne bougeait pas : il fixait le plafond sans ciller. Un trou noir au milieu du front ; un autre au niveau de la poitrine.

— Hé, Rem, murmura-t-il, peinant à parler tant sa gorge était serrée. Hé.

Il posa brièvement la main sur le bras de Remy : il était gelé, pourtant il eut l’impression de se brûler. Son champ de vision se rétrécit et, soudain, il n’eut plus suffisamment d’air dans les poumons.

Il essaya d’appeler Mac, mais aucun son ne sortait. Il finit par hoqueter, un bruit étranglé, désespéré, et baissa la tête, les yeux fermés. Quand Vi avait eu son accident, il y avait eu tellement de sang qu’il avait été sûr qu’elle était morte – mais elle était vivante. Il avait pu sentir son souffle contre sa joue lorsqu’il s’était penché au-dessus d’elle. Il devait faire pareil pour Remy.

Pourtant, ses paupières restaient obstinément closes. Peut-être que s’il les gardait fermées suffisamment longtemps, il pourrait chasser l’image des yeux vitreux de Remy et du trou au milieu de son front.

Il hoqueta à nouveau.
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Quand il avait huit ans, Mac avait attrapé un chat errant. L’animal s’était montré particulièrement agressif, c’est pourquoi il l’avait gardé enfermé dans la vieille maison pendant trois jours, avec suffisamment d’eau et de nourriture pour le remplumer sans prendre de risques. Il était impossible d’approcher un animal sauvage et effrayé. Il fallait attendre patiemment que la frayeur se tasse pour ne serait-ce que tenter de l’apprivoiser. Cela avait frôlé la « mission impossible », une tâche ardue, surtout pour un gosse ; ça avait été la toute première véritable leçon de persévérance pour Mac. Mais ses efforts avaient payé : le chat sauvage était devenu le meilleur compagnon qu’il ait jamais eu !

Mac n’était pas certain que la même stratégie offrirait les mêmes résultats avec Henry, mais il était prêt à remettre le couvert. Putain ! Il n’aurait jamais dû le laisser partir. Henry était en état de panique, il avait tout aussi bien pu finir sous les roues d’une voiture !
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Henry n’en croyait pas ses yeux. Tout d’abord, Flora avait joué son rôle de super-vilain à la perfection, en lui dévoilant son plan machiavélique, et maintenant, Mac incarnait les héros héroïques et leur sortait le speech classique de la prise d’otage. Visiblement, tout le monde dans cette pièce regardait bien trop la télévision.

Dommage que la douleur qu’il ressentait était elle aussi bien trop vive et réaliste. Ça lui faisait trop mal d’imaginer Remy supplier pour qu’on l’épargne, trop mal d’imaginer la disparition des McGuinness, trop mal… Non, il ne pouvait pas même envisager qu’il arrive quelque chose à Viola.
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