AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 46 notes
5
6 avis
4
5 avis
3
5 avis
2
5 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je remercie le site Babelio et les éditions Folio pour l'octroi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
Il s'agit du premier roman de l'auteur. Une réussite dans le domaine du space opera.

Dans une galaxie conquise par les hommes, en 12586 AS (après la découverte du premier saut spass qui permet le voyage entre les systèmes), la seconde guerre des royaumes oppose celui de Melen (composé de plusieurs planètes) aux 9 royaumes du Ponant, Loar, spécialisé dans le recherche scientifique en tête. Mais c'est sans compter sur les planètes de la périphérie, oubliées depuis des générations, qui s'organisent depuis des siècles pour revenir au premier plan des affaires du monde connu.

Loïc Henry se réclame de Franck Herbert et la comparaison avec l'oeuvre emblématique de ce dernier, Dune, est indéniable. Son roman est construit sensiblement de la même façon, avec appendices (qui évitent de se perdre dans un nouveau vocabulaire riche et pléthore de nouveaux personnages) et extraits d'oeuvres réelles ou imaginaires en début de chaque chapitre (qui n'est pas non plus l'apanage de ces auteurs).
On pourra comparer les Latars aux maitres d'armes de Ginez, les Spols à un mix entre les mentats et les bene gesserit, et la périphérie à un mix du bene theilax et des honorées matriarches. Pour autant, l'univers extrêmement riche de l'auteur conserve sa propre originalité et son propre fonctionnement. Similitudes, oui, mais on est loin du plagiat. Un bel hommage plutôt...
Je tenterais moi, une comparaison, pour la spécialisation des planètes, à l'univers assez confidentiel (car ancien) de Gordon Dickson Dorsai!. Mais dans l'univers, au final, assez restrictif du space opera, tout le monde peut se réclamer de tout le monde et les comparaisons peuvent être nombreuses.

Bref, l'auteur réussit à nous emporter dans son univers, à nous immerger dans une histoire de guerre maitrisée, crédible et équilibrée entre exposition des stratégies des puissants et moments d'action pure.
Beaucoup de thèmes sont abordés : politique, religions, eugénisme, justice, dans un style plus accessible que celui de Dune mais néanmoins soutenu.

Un premier roman d'une belle facture. Une indéniable réussite.
Commenter  J’apprécie          973
Une pépite !
Voilà. Je finis l'année 2015 "Lecture" en beauté ! Et ça fait rudement plaisir...
Je suis soufflée par le fait que ce soit un premier roman, une telle qualité dans un premier écrit, ça ne se rencontre pas à tous les coins de pages !
Dans le style, hormis quelques tics de langages (ah, les "linéaments", qu'est-ce qu'on en voit passer dans ce livre, lol !), c'est juste parfait. D'une poésie parfois pure, qui m'a rappelé Barjavel, en mieux, même. C'est très rare les auteurs à la plume aussi ciselée, surtout en SF. D'où la comparaison avec de la fantasy, mais pourtant, ce n'en est pas !

C'est la première fois que je lis un space-opera "contemplatif", et qu'un univers aussi fouillé soit condensé en un seul tome sans qu'on s'y perde, c'est juste hallucinant. Une pure merveille de précision, sur les intrigues, pourtant complexes, des religieux, des régents (chefs politiques), des stratégies de chaque planète, et de chaque "consortium" de planètes...

Il demande cependant un fond de culture générale, je pense, sur les religions et leurs pratiques, sur les prédécesseurs écrivains de Loïc Henry, de Sun Tzu à F. Herbert en passant, justement, par Barjavel, pour toucher du doigt la profondeur et la complexité de ce premier roman, et l'apprécier à sa juste mesure, j'en reste subjuguée, j'avoue.
A dire vrai, il m'a fait penser au superbe roman "L'echo du grand chant" de Gemmell, plus qu'à tout autre référence citée ailleurs. Pour moi, ce roman est du domaine de la naissance d'un mythe, sans que nulle part l'auteur n'affiche la moindre prétention, il est d'ailleurs, je l'ai rencontré à Gradignan en 2014 au salon "lire en poche", d'une humilité confondante.

Loïc Henry pourrait écrire une douzaine d'autres romans dans son univers sans se répéter, j'en suis sûre, tant il est riche et diversifié.
Les personnages sont superbes, bien brossés, très attachants, ici le manichéisme est absent, même si Asbjorn fait son "Napoléon" spatial. La science demeure discrète, il n'y a pas d'explications assommantes (à part dans les appendices et ça me va très bien). L'humain est au centre du roman, et c'est juste fascinant de découvrir la vision qu'en a l'auteur.

Bref, je finis l'année sur un coup de coeur absolu. Paf.


Commenter  J’apprécie          294
Je m'attendais à une histoire plutôt martiale au vu de la couverture du Folio, mais c'est un tout autre type de voyage que nous offre cette lecture : une rêverie douce et poétique dans un univers soigné, bien imaginé, où j'ai retrouvé avec plaisir des échos de F.Herbert (la saga de Dune) et de P.Bordage (la trilogie des Guerriers du silence) sans que ceux-ci soient réduits à une fades copies. Au contraire, l'univers imaginé est original et rien que pour cela, ce roman mérite d'être goûté.
L'histoire n'est pas servie par une grande tension narrative ni par des personnages vraiment marquants dont on suivrait les péripéties avec une attention inquiète, mais l'écriture fluide, très agréable, nous entraîne sans effort.
J'ai apprécié le descriptif des stratégies et batailles spatiales, qui donnent un aperçu distancié mais somme toute assez vraisemblable de ce à quoi pourrait ressembler une guerre de l'espace vue de loin. Les considérations religieuses, les passages oniriques avec les Daofined sont plaisants.
Un petit mot sur les personnages féminins: ils sont nombreux, et le fait qu'ils ne soient pas relégués à des rôles de second plan est un très bon point à mes yeux. En revanche, pourquoi sont-elles toutes jeunes, minces et jolies ? Cela dit, les personnages masculins de premier plan sont aussi de tout jeunes gens. Cette galerie un peu éthérée renforce l'impression de rêverie, d'humanité fantasmée et idéalisée.
Pour conclure : un space opera sensible et onirique qui m'a sortie des habituelles intrigues à suspense et autres ficelles lasers qu'on retrouve trop souvent dans ce sous-genre SF.
Commenter  J’apprécie          60
Un superbe moment de lecture, face à la mer (et c'est de circonstance pour ce roman...). Ma meilleure lecture estivale !
Commenter  J’apprécie          30
J'avais lu "Loar" à sa sortie en 2011, et je viens de le relire. La magie opère toujours... Et cette seconde relecture m'a permis de comprendre des détails qui m'avaient échappé la première fois.
Le monde, ou plutôt les mondes créés par l'auteur, autorisent de multiples intrigues qui s'entrecroisent pour donner de la densité au roman. "Loar" raconte une très belle histoire, pleine de rebondissements, pour ceux qui aiment les récits non linéaires.
Ce qui m'étonne, c'est qu'une seule novella (Eros ou Thanatos) ait été publiée dans le même monde par la suite, alors que la richesse du livre autoriserait beaucoup de possibilités.
Commenter  J’apprécie          30
L'imaginaire de la fantasy, la vision politique du space opera, les rebondissements d'un thriller et un style d'une richesse rare.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (93) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4886 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}