Un livre de Space Opera qui m'a déçu et c'est bien regrettable.
Pourtant le récit démarre sur un postulat bien alléchant : La planète
Loar est menacée par l'ultimatum d'une planète voisine (Melen) laquelle possède une arme dévastatrice à faire pâlir Darth Vader. Comme le chapitrage est un compte à rebours à J-6, ça donne envie d'aller plus loin, histoire de voir. Malin.
Sauf que, passé la 100aine de pages, la sauce retombe d'un coup sec, on commence à douter, puis on n'y croit plus et malheureusement la suite ne fait que confirmer cette désagréable impression. J'ai lutté pour aller à la fin.
Certes, le livre a des qualités.
# L'auteur a une griffe toute personnelle qui rend la lecture aisée voire agréable.
# Y a du boulot là-dedans, beaucoup, car l'auteur tisse un monde abondant et jongle avec une palanquée de personnages. C'est du vrai Space Opera à n'en pas douter. Mais cela ne compense pas les défauts qui, pour ma part, ont été fatals :
# D'emblée le livre est comparé à Bordage et Herbert, c'est placer la barre franchement haute. Je ne pense pas que c'est rendre service au bouquin car nécessairement on attend du solide et inévitablement la déception est inversement proportionnelle à ce que l'on espérait.
# Surtout, pour un tel Space Opera, il est légitime d'attendre quelque chose de mémorable, une fresque fantastique, une geste épique, de l'héroïsme, des batailles grandioses, une foison de personnages complexes avec des intrigues aux petit oignons, bref, un récit qui bouge, qui possède du "vif", avec un flow qui vous transporte. Or, ici, il y a un quelque chose qui prend pas, c'est difficile à expliquer, mais le récit manque d'élan, de liant, c'est pas épique pour un sou, pas de geste héroïque, pas de héros tout court, pas de grande destinée, pas de souffle en somme. Les descriptions sont limite cliniques, même les scènes d'action manque de saveur, quant aux personnages, je trouve qu'il manque de densité (voire tout bonnement de charisme). Bref le récit est plat et fatalement ennuyeux.
# L'auteur démarre chaque début de paragraphe par une pensée. Pourquoi pas mais plus d'une fois on se demande sincèrement à quoi ça sert et ça finit par agacer, de telle sorte qu'on finit par ne plus les lire.
# Les mondes décrits par l'auteur sont à mon goût trop clivés et clichés, une planète religieuse, une autre de guerriers, une autre de bricoleurs génétiques, une autre ....
# Enfin la parade de la planète
Loar face à l'arme absolue de Melen, que je ne peux divulgâcher ici, mais bon, je n'y ai pas cru 2 secondes.
Au final, une déception et un récit qui ne m'a franchement pas passionné, dommage.