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EAN : 9782367404226
409 pages
Scrineo (03/10/2016)
3.45/5   46 notes
Résumé :
Encouragée par ses premiers succès, Luu Ly cherche une nouvelle planète à explorer. Son objectif ? Trouver des Seuils, ces passages interplanétaires cachés au fond des mers, et les vendre à prix d’or à la Fédération ou à ses adversaires, la Ligue et l’Empire. Pourtant, elle est loin d’imaginer les conséquences de sa prochaine exploration !

Psycho-éthologue de la Fédération, Stella est en état d’alerte : une jeune explo vient de faire une découverte ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 46 notes
La science-fiction française est de loin éclipsée par la science-fiction américaine et anglophone depuis sa création, malgré de nombreux auteurs français de talent. Il existe bien heureusement de nombreuses exceptions mais les oeuvres françaises ont en général du mal a trouver une renommée mondiale et à se hisser au rang de chef-d'oeuvre comme y parvient si facilement la science-fiction américaine. Il est cependant difficile de cerner ce qu'il leur manque pour surpasser leurs homologues américains.

« Les océans stellaires » est le deuxième roman de science-fiction écrit par le français Loïc Henry qui a reçu plusieurs prix pour d'autres de ses oeuvres. Il propose ici le récit d'une « Explo » chargée de découvrir des « Seuils », des portails océaniques qui permettent de voyager d'une planète à l'autre. Cette idée très originale est véritablement ce qui attire le lecteur et montre que la science-fiction n'est pas en panne de bonnes idées.

Cependant ce roman est la preuve de la difficulté d'être écrivain et plus particulièrement de la difficulté d'écrire de bons romans de science-fiction. En effet le postulat de base de l'histoire et les enjeux du début sont très intéressants et semblent s'inscrire dans la lignée des meilleurs space opéra, pourtant le développement qui est fait ne fonctionne pas.

À aucun moment on entre dans le récit et l'on peine à s'attacher émotionnellement aux personnages ou à sentir un véritable engouement pour l'intrigue et les péripéties. On reste stoïque face aux scènes d'action et très peu touché par le destin des individus de l'histoire. Les enjeux du texte semblent pourtant pertinents mais quelque chose empêche d'y accorder de l'importance.

On se penche alors sur la forme pour expliquer cette déconvenue: serait-ce le style, la façon d'écrire et de construire l'histoire de l'auteur qui serait en cause. Il n'en est rien, le style est tout à fait conventionnel et agréable à lire.
C'est donc peut-être le fond qui cloche. Non plus, puisque le résumé du livre est très attirant et que l'univers créé est très prometteur. Pourtant à la lecture, il semble vide et dénué de vie.
Si ce n'est pas l'histoire c'est peut être les personnages qui fautent. Pourtant rien de rédhibitoire de ce côté non plus.
Le texte est même engagé puisqu'en toile de fond a lieu une critique de l'attitude de l'homme envers les autres espèces et de son comportement belliqueux.

C'est donc là où réside toute la difficulté d'écrire un chef d'oeuvre de science-fiction: tous les éléments d'un livre peuvent en avoir l'aspect séparément mais mis ensemble peuvent donner un roman qui manque d'intérêt.
C'est dommage car on sent que l'on est passé à coté d'un grand livre.
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C'est toujours intéressant de découvrir comment s'organise une nouvelle collection. Avec Les océans stellaires, de Loïc Henry (qui s'est fait connaître d'abord avec le roman Loar), ce sont les éditions Scrinéo qui en lancent une, orientée vers le space opera et portée par les illustrations de couverture toujours très chatoyantes de Benjamin Carré.

J'avoue, j'ai eu bien peur ! Pendant la première centaine de pages, j'ai eu peur de ne pas comprendre et d'avoir loupé des éléments. Loïc Henry nous fait rentrer sans transition, sans immersion progressive dans le monde qu'il a créé : la Fédération, la Ligue et l'Empire sont trois entités d'envergure galactique qui se concurrencent pour occuper les planètes connues ; toutefois, celles-ci ne se découvrent pas par la conquête spatiale mais par des Seuils, tunnels spatiaux reliant les planètes par leurs océans. Une fois cela cerné, les chapitres très courts s'enchaînent pour nous faire découvrir avant tout Luu Ly, une aventurière qui vend très cher les Seuils qu'elle découvre, et Stella, une psycho-éthologue de la Fédération, une fonctionnaire permettant à cette dernière de comprendre le fonctionnement des populations éventuellement découvertes sur chaque nouvelle planète. Beaucoup d'informations donc dès le début, beaucoup de personnages qui ne serviront pas forcément, ce n'est pas un défaut en soi, mais le départ est un peu confus. Pour terminer cette première présentation, notons que chaque chapitre est introduit par une citation philosophique extrait des Carnets de Gurloës, mentor énigmatique au possible puisqu'on ne nous dévoile pas son identité, mais sa présence se fait sentir avec ces allusions, ces conseils de vie, au point que sans être présent, il semble le plus développé des personnages.
Cette aventure des Océans stellaires devient vraiment passionnante au bout d'une centaine de pages : les enjeux se concrétisent, les personnages se croisent, le lecteur découvre pourquoi il est là et pourquoi tant de coïncidences se produisent. Les descriptions se font très littéraires, très imagées, et les protagonistes féminins qui se multiplient sans cesse sont particulièrement intéressants au risque peut-être de surtout créer une toile de personnages davantage que quelques personnalités inoubliables. Il faut surtout noter que c'est véritablement dans la partie centrale du roman que se concrétise ce « space opera par les eaux » (qui osera en premier parler de « water opera » ?) : nous ne sommes plus comme dans les premiers chapitres dans une alternance franche entre plusieurs endroits très éloignés, là nous progressons désormais dans la conquête des eaux spatiales, nous suivons ces aventuriers au plus près et passons d'un monde à l'autre au gré des Seuils. C'est là le plus grand plaisir donné par ce roman, car c'est l'aventure qui crée l'intrigue, moins que les soubresauts politiques et familiaux de celle-ci. Dans cette optique, même si c'est tout à fait compréhensible sur certains aspects, les éditions Scrinéo sont souvent associés à de la littérature jeunesse ou young adult ; cependant, il semble que cette collection ne s'oriente pas sur ce créneau et cela me convient tout à fait. le ton est volontairement mature, s'éloignant franchement des aspects émotifs (est-ce lié aux philosophies défendues par la Fédération dont nous ne connaissons pas grand-chose ?) et n'oriente pas l'oeil du lecteur sur les personnages plus jeunes d'une façon particulière.

C'est donc une belle lecture que ces Océans stellaires, avec un monde intéressant que Loïc Henry semble avoir envie de continuer à construire mais une toile de personnages peut-être un poil forcée.

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J'ai trouvé cette lecture très agréable.
C'est du space opera bien foutu, avec des personnages attachants, des vaisseaux spatiaux, de la technologie, des combats, des intrigues politiques, de l'aventure, beaucoup de rebondissements et avec une orientation maritime, les seuils, ces passages d'une planète à une autre, se trouvant dans les profondeurs marines. J'ai été happé par ce roman, que j'ai lu d'une traite. C'est plutôt bien écrit, agréable à lire et tout en restant du Space Opera classique dans le fond, mais très solide dans sa conception, et il y a quelques inventions originales qui lui donnent une certaine fraîcheur. J'ai aimé les petits clins d'oeil à la Bretagne : il utilise le mot “aber” au lieu de “ria” et il y a une “Mer d'Iroise” sur une planète lointaine. C'est de la bonne science fiction d'aventure, sans autre prétention que de distraire et ça atteint tout à fait son but. J'ai pensé à Carolyn J. Cherryh, Ian M. Banks ou Laurent Genefort et ce roman n'a pas à craindre la comparaison. L'univers proposé par Loïc Henry laisse la porte ouverte à d'autres aventures, avec les mêmes personnages ou pas… J'ai envie de lui dire, “vas-y, n'hésite pas”.
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Ce livre avait une belle couverture et un synopsis alléchant. Mais la seule raison pour laquelle je ne lui mets pas la plus mauvaise note est la fin, qui offre une conclusion intéressante, déprimante et moralisatrice – loin des épilogues mitigés qui ne résolvent rien et qui laissent la porte ouverte à de possibles suites. C'était osé et imprévisible : chapeau bas.

Mais qu'est-ce qui n'a pas marché ?
En tout premier lieu, les personnages m'ont laissée froide. J'ai le sentiment d'être complètement passée à côté d'eux. Pour vous dire, ils me semblaient parfois tellement désincarnés que j'avais l'impression de suivre les péripéties de marionnettes dont l'auteur tirait les fils.
Mon génial cerveau a pondu une théorie : presque tous les protagonistes sont des êtres blasés (des mercenaires, des politiques, des scientifiques magouilleurs) qui ne montrent pas leurs émotions et font souvent preuve d'une grande froideur et d'un sens de l'opportunisme assez déroutant. Indépendamment les uns des autres, je les aime bien – bon, disons plutôt que je n'ai rien contre eux. Mais quand ils sont ensemble, on a l'impression de ne plus rien ressentir. Ils manquent de caractéristique – de profondeur, de relief – pour se démarquer les uns des autres. Or, les personnages sont un point capital pour moi. le contexte peut être mauvais, s'ils parviennent à me toucher, ils sont capables de me jeter dans l'histoire.
Heureusement, il y avait les jeunes surdoués pour rattraper le coup. Mais je me serai attendu à plus d'émotions encore, surtout de la part de Lontxo, qui a un niveau d'empathie tel qu'il VOIT littéralement les sentiments des êtres flotter autour d'eux sous la forme de volutes colorées. Puisqu'il ressent si bien, la mort d'autres personnes ne devrait-elle pas lui faire profondément horreur, voire le traumatiser ?

Deuxièmement, le scénario n'était pas mauvais, mais très mal amené. Soyons honnêtes, les premiers chapitres sont particulièrement obscurs. On ne sait pas ce qu'est un Seuil, ni à quoi ça ressemble, encore moins comment ça fonctionne ou comment ça apparaît (et si jamais ça apparaît, est-ce que ça peut disparaître ?). Ce n'est pas grave en soit. Beaucoup de livres que j'ai adoré démarrent ainsi. Mais j'aurais bien aimé un dialogue récapitulatif pour faire le point sur les connaissances de l'humanité sur le sujet. Sauf que personne ne semble se poser de questions sur le fait que seuls les êtres conscients soient habilités à activer les Seuils. Personne ne semble se demander pourquoi en traverser un implique l'évanouissement de son passager, et encore moins la raison pour laquelle un Seuil traversé pour la première fois engage un évanouissement qui se compte en heures plutôt qu'en minutes. On a des données, pas des explications. Ça fait toute la différence…

Troisièmement, l'écriture était très brouillonne. C'est peut-être fait exprès pour que le lecteur réfléchisse et s'adapte à l'histoire, mais moi ça m'a perdue plus qu'autre chose. On passe d'un lieu à l'autre et d'un personnage à l'autre très rapidement, l'auteur fait des ellipses sans prévenir, et il y a plusieurs allers-retours entre les différentes intrigues (la génétique d'Afal, les origines de Luu Ly, la vie extra-terrestre…).
Ne vous y trompez pas. J'aime beaucoup quand le scénario est fouillé et quand les intrigues se mélangent et se recoupent. du coup, je ne saurais dire pourquoi je n'ai pas accroché ici. En tout cas, le sentiment général que cela m'a procuré était la confusion.

Ah oui, et dernier détail : ce livre ne s'adresse clairement pas à un public jeunesse. Au mieux, on pourrait le lire à partir de 16-17 ans, mais pas avant. Pour moi, il a plus sa place dans un rayon de science-fiction, car il faut avoir une certaine expérience de la lecture avant de se plonger dans ce roman – d'une part parce que toutes les informations ne nous sont pas données, et d'autre part parce qu'il y a des scènes de sexe plutôt détaillées que je ne me verrai pas conseiller à des ados de 13 ans.
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Les Océans Stellaires est le premier roman de Loïc Henry que je découvre. Je ne connaissais absolument pas son style ni sa bibliographie avant de recevoir cet ouvrage.
Je dois avouer que j'ai pas mal ramé pendant le premier tiers du récit. J'ai l'habitude des romans où les auteurs prennent le temps de poser le décor, de présenter leurs personnages. Ici, Loïc Henry nous plonge immédiatement dans le vif du sujet, on prend le train en marche. Il a donc fallu que je m'accroche pour réussir à identifier l'identité de chacun, son rôle mais également les lieux évoqués. J'avais l'impression d'avoir louper des informations. Je ne comprenais pas certains termes utilisés par les protagonistes. En bref, j'étais complétement perdue.
D'autant plus que l'on suit plusieurs personnages, eux-mêmes accompagnés d'autres individus. On découvre plusieurs partis politiques mais également certaines coutumes ou données scientifiques. On se rend très vite compte que cet univers est très riche, détaillé. Il y a un potentiel énorme, cependant il est difficile de s'approprier le texte.
Petit à petit, je suis parvenue à comprendre l'essentiel. Néanmoins, je me suis rendue compte qu'à chaque fois que je stoppais ma lecture pour la reprendre le lendemain, il me fallait de nouveau un temps d'adaptation. J'ai donc préféré terminer ce livre d'une seule traite.
Une fois la dernière page tournée, j'ai eu l'impression d'avoir vécue une lecture embrumée. J'étais à la fois très intriguée par cet univers et les personnages mais à aucun moment je n'ai réellement réussi à me sentir pleinement immergée. J'ai été perdue à plusieurs reprises, je n'ai pas saisi tous les détails ce qui est frustrant. J'ai l'impression d'être passée à côté d'une histoire qui aurait pu être extraordinaire.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'effet de groupe a pour conséquence - ou pour fonction, c'est selon - de réduire la variable individuelle, et pour corollaire de diminuer la responsabilité de chacun. Aussi, il est illusoire de demander à une personne de réagir positivement à l'effet de groupe tout en conservant un esprit critique fort.
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Même les plus sanglants dictateurs affirment n'agir que pour leur planète, leur peuple ou le bien de l'humanité. Sont-ils menteurs ou mythomanes ?
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Existe-t-il un système politique naturel ? Les lieux et les époques en ont engendré une multitude, de la dictature à la monarchie, en passant par la démocratie ou la théocratie. Aucun n'est pérenne, et les plus justes sont souvent fragiles, à l'image de belles fleurs délicates.
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Personne ne connaît sa propre réaction face à la solitude tant qu’il ne l’a pas vécu. Les peurs enfouies resurgissent, attisées par les démons intimes et de nouvelles ressources émergent.
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J’espère vivre jusqu’à ma mort.
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Interview de Loïc Henry par Actusf aux Utopiales 2016.
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