Bon, ce tome est probablement le meilleur des cinq premiers.
Malgré encore un peu de confusion par moments, et un beau deus ex machina (Olivier qui revient avec les chevaliers dès le lendemain alors qu'il avait noyé son cheval et devait en avoir pour trois jours à pieds à les quérir), l'ensemble est à peu près fluide et le scénario paraît un peu plus inventif, même si je n'ai pas compris non plus la raison pour laquelle Germain considère Alda comme une traîtresse alors que, sauf erreur de ma part, elle avait tout fait pour éloigner Favard de ses compagnons (jusqu'au sacrifice de sa vertu), et avait même échappé à la mort par miracle après s'être jetée dans un ravin ! (ou alors, un détail m'a échappé, mais ça ne serait pas étonnant vu comment la narration est bordélique).
Pour en revenir à ce tome, Yvon, le vieux chevalier sénile qui tombe sous le charme d'une larronne, a presque réussi à susciter ma pitié, et l'assaut brusqué sur son château à la fin est aussi efficace qu'expéditif (même si les pont-levis n'existaient pas au XIIème siècle, je le signale au passage).
Cependant, à moins de tomber un jour sur les tomes suivants à la médiathèque, je m'arrêterai là. Cette saga est très loin de m'avoir suffisamment convaincu pour que je me procure la deuxième intégrale.
Au final, j'aurai envie de dire à l'artiste que c'est sans nul doute un grand dessinateur, mais que scénariste est un métier, et que ceux qui arrivent très bien à mener les deux de front sont rares.
Et puis j'aurais été à sa place, j'aurais fait un procès à Glénat pour avoir embauché de tels sagouins comme coloristes sur les premiers tomes, c'est juste une honte.
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Un bienfait n'est jamais perdu... Maxime que pourra apprécier Aymard de Bois-Maury, tombé dans un piège hideux.
Cette tête folle d'Yvon, s'est laissé entraîner par une sinistre bande de truands.
Ce moyen-âge est dur aux miséreux, et les marauds sont à la hauteur de cette époque cruelle: Ils n'ont pas de pitié (luxe qu'ils ne peuvent s'offrir), et leur plaisir doit être de jouissance immédiate... Mais il subsiste des personnages tel que ce Germain, à qui l'on brûla la main.
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Une nouvelle fois le destin met Aymar en présence de Germain et de sa bande de voleurs.
Ceux-ci veulent s'emparer des terres d'Yvon de Portel, vieux seigneur gâteux, abusé par les beaux yeux et les rondeurs de la vénale Guillaumette.
Le seigneur de Bois-Maury et Alda, la voleuse devenue aubergiste, assisteront à cette machination sournoise qui conduira Yvon de Portel à la déchéance et la troupe de brigands à sa perte.
A la fin de l'affrontement, Germain se retrouvera à nouveau seul.....
(extrait de "Vécu" n° 40 du 4ème trimestre 1989)
- J'ai assez de rage au cœur pour qu'elle me tienne lieu de haubert !
- Je prie Dieu qu'elle ne devienne pas votre bière, Messire Aymar !
- C'est prodige que j'aie pu échapper à la fureur des assassins. Ayant feint la mort, j'ai eu tout le temps de voir sa main gauche blessée...
- Gauche ?... Celui-ci l'avait au côté droit.
- C'est le Diable qui l'a changée de côté, à dessein de nous abuser !