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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un témoignage magnifique d'un des plus grands exploits de l'alpinisme français. Trois juin 1950 Maurice Herzog et Pierre Lachenal atteignent le sommet de l'Annapurna premier 8000 jamais vaincu par des alpinistes. Cet exploit aura de nombreux retentissements internationaux dont Herzog sera le plus grand bénéficiaire. Il a souvent été accusé - récemment, même, par sa propre fille - de se montrer en seul héros de cette aventure, occultant peu à peu la participation des meilleurs alpinistes de l'époque, sans qui cette victoire n'eut été possible : Louis Lachenal, Gaston Rébuffat, Lionel Terray, Marcel Ichac, Jean Couzy, Marcel Schatz, Jacques Oudot (médecin) et Francis de Noyelle (agent de liaison). le livre de louis Lachenal apporte une toute autre version de cette ascension qui lui aura coûté énormément de souffrances, tant physiques que morales et dont il ne se remettra jamais totalement. Deux versions à comparer mais qui ne referont pas l'Histoire de ces conquérants de l'inutile.
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22 cordées avaient essayé de gravir les sommets de l'Himalaya, mais aucune n'avait réussi. le 03 Juin 1950, une expédition française sera "montée" pour faire un premier 8000. Cela aurait pu être le Dhaulagiri (8167 m.), ce sera l'Annapurna (8075 m.).

Le temps de préparation en 5 camps étagés est longuement expliqué. A l'époque, les voies n'étaient pas établies et les cartes étaient fausses! Il fallait déjà trouver la voie de l'Annapurna!
La description de cette partie préparatoire et les aller-retour entre les camps est un peu longue, même si Herzog fait oeuvre pédagogique et offre des cartes dessinées pour les néophytes.

Finalement, le plus épouvantable sera la descente avec les tempêtes de neige et les avalanches qui les feront se perdre. Louis Lachenal et Maurice Herzog devront la vie sauve à une crevasse dans laquelle ils tombèrent et passèrent la nuit un peu abrités.
Mais leurs pieds et leurs mains gèleront et nous aurons droit ensuite avec moult détails aux pratiques d'une médecine et d'une chirurgie de montagne.
Ils devront également la vie aux courageux sherpas qui achemineront les membres de l'équipée dont certains étaient atteints de "cécité des neiges".

L'esquisse des massifs du Dhaulagiri et de l'Annapurna en couleurs est fournie en fin d'ouvrage... Si le coeur vous en dit... Vous pourrez alors faire la même photo que celle de la couverture de l'ouvrage et de Match du 19 août 1950 pour apporter votre pierre à la polémique créée à la suite de l'ouvrage de la fille d'Herzog : les deux héros ont-ils vraiment atteint le sommet ?
Des doutes émanent des photos prises dans une pente et non sur un pic dont l'arrière plan ne prouve pas grand chose.
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Au milieu du XXe siècle, alors que les plus hauts sommets du monde sont encore à conquérir, une expédition française se distingue en réalisant la première ascension intégrale d'un sommet de plus de 8000 m. Un exploit fameux, et une belle opération pour l'alpinisme français qui s'affirme dans la course aux géants himalayens.
Cette réussite est cependant payée au prix fort, et le récit des soins et souffrances de Herzog et Lachenal est terrible. Je retiens néanmoins l'épisode du thermomètre, au pragmatisme coquasse.
Plus généralement, je ne suis pas tout à satisfait de la manière dont est rapportée cette aventure par ce livre. Elle a été comptée par Herzog sur son lit d'hôpital en France, mais il y a un je-ne-sais-quoi de trop personnel. L'auteur n'omet pourtant pas de reconnaître le courage et l'apport déterminant de ces compagnons, dans la réussite de la cordée qu'il a formé avec Lachenal tout en haut de l'Annapurna. Terray et Oudot sont paticulièrement mis en valeur.
Remarquable, la description de son impression, dans cette extrême haute montagne à l'approche du sommet, constitue une des plus belles et enthousiasmantes qu'il m'ait été donnée de lire. S'il y a un monde hors du monde, cela me semble être celui-là.

Une belle lecture, dont les acteurs seront à jamais des légendes de l'alpinisme.
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Les recit d'alpinisme ont souvent en eux un souffle d'aventure qui les rend passionnant et celui-ci ne deroge pas a la regle.Pas de temps mort dans le recit,on est embarqué en haute mobtagne avec l'auteur et ses compagnons.Avec frison roche il est le meilleur narrateur dexla montagne,un auteur et un livre a ne pas rater.
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. le récit est passionnant et détaille jour après jour tout ce qui a permis d'arriver pour la première fois au sommet d'un "8000", mais aussi la longue et douloureuse descente ensuite. Mais avant de relire ce livre, je souhaiterais me plonger dans la version de Lachenal qu'il partage dans ses Carnets du Vertige.
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Un beau ROMAN...

Des écrits à prendre avec la conscience du calcul ambitieux à travers le «récit»... Une réserve donc pour avoir lu d'autres témoignages variés et plus désintéressés
: vraiment pas la perspective juste de la réalité de cette expédition.
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Poignant.

On ne peut être que fasciné et captivé par cet exploit extraordinaire avec les moyens de 1950 sans même utiliser l'oxygène et évidemment sans tous les acquis qui ont suivi : cartes géographiques du massif himalayen, équipements plus modernes, plus légers, outils de communications entre les différents camps... Il s'agissait vraiment d'exploration dans l'inconnu et à l'aveugle.

Ils ont réussi et en sont revenus, bravo mais malheureusement au prix de soucis graves de santé et notamment d'amputations nombreuses. Fallait-il aussi prendre tous ces risques d'accidents, risques de ne pas tous revenir ? Alors, finalement exploit ou folie ? Je dirais les deux !
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