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4.14/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Annecy , le 17 juillet 1921
Mort(e) à : Chamonix , le 25/11/1955
Biographie :

Né à Annecy (Haute-Savoie) le 17 juillet 1921, Louis Lachenal effectue ses premières escalades sur le rocher du Biclope en 1934. Dès son plus jeune âge, il préfère l'univers de la rue aux bancs de l'École des Frères, quai des Cordeliers. Il passe son certificat d'études à l'École Supérieure Technique, puis entre au lycée. Mais déjà, dans ses escapades avec ses camarades, il aime le goût du risque ; et la quête du danger sera toujours chez lui une sorte d'idéal de vie. Devenu louveteau dans une association scoute, il révèle ses dons d'invention et ses talents de grimpeur. Ainsi, à 13 ans, la vocation l'appelle dans les massifs qui entourent Annecy : la Tournette, le Parmelan, l'Arcalod. En 1941, il devient membre de l'organisation Jeunesse et Montagne. En 1942, il est porteur breveté du Club alpin français, auquel il a adhéré dès 1937. Cette fonction consiste à seconder un guide lors d'une ascension, voire à assurer son rôle, selon les compétences dont on dispose. En juin-juillet, il participe à un stage d'alpinisme dont il sort premier chef de cordée, l'occasion d'une fête à Chamonix, où il rencontre pour la première fois Lionel Terray. Quelques mois plus tard à peine, il fera connaissance avec Gaston Rébuffat, par hasard, dans un train à l'arrêt. Le 1er octobre, il est engagé comme instructeur alpin et moniteur de ski au centre des Contamines-Montjoie. Le 12 novembre, il épouse Adèle Rivier. Deux enfants naîtront, Jean-Claude et Christian. En 1945, il effectue ses premières courses avec Lionel Terray : la face Nord des Droites et la face Est du Moine. Suivront — entre autres, et toujours en compagnie de Lionel Terray — la quatrième ascension de l'éperon Walker en 1946, la seconde ascension de la paroi Eigerwand en 1947. En 1948, il devient membre de la Compagnie des Guides de Chamonix. En 1949, il enchaîne les ascensions. En particulier, il entreprend de gravir en une seule journée trois itinéraires jugés difficiles (arête Est du Crocodile, face Est du Caïman, voie Ryan au Plan). Le 3 juin 1950, lors de la conquête de l'Annapurna, il fait partie avec Maurice Herzog de la célèbre cordée, première au monde sur un sommet de plus de huit mille mètres. Lors de cette expédition, Louis Lachenal a les pieds gelés et doit être amputé.
Il meurt accidentellement le 25 novembre 1955, en tombant dans une crevasse au cours d'une descente à ski de la vallée Blanche, à Chamonix.
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Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix autour du livre : le papillon de Lachenal de Thomas Vennin enregistré le 18 aout 2023 Résumé : Et si Lachenal avait fait demi-tour, laissant Maurice Herzog seul sur les pentes de l'Annapurna ? Le 3 juin 1950, parce qu'il voit un improbable papillon agoniser sur la neige, quelques dizaines de mètres sous le sommet de l'Annapurna, Louis Lachenal décide de faire demi-tour et laisse son compagnon, Maurice Herzog, partir seul vers le sommet, et disparaître. Thomas Vennin, auteur de la Dent du Piment, s'engouffre dans cet instant où l'histoire hésita et s'en empare pour réécrire avec jubilation la conquête des 8 000. Sous sa plume, les alpinistes qui ont fait l'Histoire deviennent des marionnettes plus vraies que nature, auxquelles l'auteur fait jouer un rôle de sa composition.Les vaincus, les oubliés et les malchanceux se voient offrir de nouvelles chances, les statues vacillent sur leur piédestal, les ego sont mis au congélo…Une manière ludique de revoir ses classiques et de redécouvrir l'histoire des plus hauts sommets de la planète au moment où la foule s'y précipite. Bio de l'auteur : Thomas Vennin a traversé quelques années de labeur dans le développement informatique avant de connaître, comme une crise de la quarantaine, un improbable coup de foudre pour la littérature alpine. Les nuits hantées par la folie des alpinistes ont réveillé ses envies d'écriture, d'abord étalées dans un blog, puis sur le site Alpine Mag. Depuis 2018, Thomas Vennin est collaborateur régulier de Montagnes Magazine. S'il quitte volontiers les vignes du bordelais pour les sentiers des Pyrénées, n'essayez pas de lui mettre un baudrier, la haute altitude, c'est d'en bas qu'il l'admire. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : La Dent du Piment (Paulsen Guérin, 2019), Les Hallucinés (Paulsen Guérin, 2020) et Autour du Sommet des Dieux (Paulsen Guérin, 2021). #paulsen #guerin #livres #everest #Lachenal #Herzog #roman

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Cette marche au sommet n'était pas une affaire de prestige national. C'était une affaire de cordée.
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Enfin nous y sommes. Une arête de neige ourlée de trois corniches avec trois sommets, l’un plus haut que les autres. C’est le sommet de l’Annapurna.
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Louis Lachenal
Si je devais y laisser mes pieds, l'Annapurna, je m'en moquais. Je ne devais pas mes pieds à la jeunesse française.
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L'alpiniste peut éprouver le sentiment d'être un surhomme lorsqu'il se promène à grande allure sur des parois verticales, descend des couloirs vertigineux en courant, des faces Nord en glissant. C'est déjà une ivresse. Lachenal ne s'arrêtait pas à ces demi-satisfactions. Il voulait dépasser ce qui est normal, ce qui est logique, ce qui est possible. Il était la proie d'une obsession : prouver que les lois naturelles n'existent que dans la mesure où on les accepte.
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À travers le Congo, nous rencontrons successivement les plus petits hommes de la terre, les Pygmées, dont les colosses atteignent un mètre trente et qui dansent bien curieusement et les plus grands hommes qui soient, les Watuzzi dont le chef mesure deux mètres dix et saute deux mètres trente en hauteur.
Nous nous sentons horriblement moyens !
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[Portrait de Jean-Claude Lachenal, fils de Louis, enfant terrible]
Il s'échappe sans cesse, manque se tuer vingt fois le jour, entretient un fracas perpétuel et manifeste une vitalité citée en exemple dans la vallée entière. Ses parents en viennent à l'attacher comme un petit animal possédé. Louis prélève sur son matériel de montage un piton à rocher, le fiche dans le mur extérieur de la maison, dans un arbre ou un piquet, y fixe une corde, confectionne un nœud de chaise qu'il dispose solidement autour des reins de son digne fils. Parfois Adèle le promène mais toujours ligoté au bout d'une laisse. Ces moyens extrêmes ne manquent pas de scandaliser les vieilles gens du village, mais les camarades, Terray en particulier, s'en amusent et se réjouissent de pouvoir prendre le chemin de la maison Lachenal sans appréhension.
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Ils s'apprêtent à remonter la mince arrête lorsque, brutalement, une obscurité totale s'établit. C'est donc sur la neige qu'ils passeront la nuit. Cela ne les réjouit guère. Ils savent le prix d'un bivouac sur la neige à près de 4 000 mètres d'altitude. Désespérés par l'idée d'être de nouvelles victimes du froid en montagne, ils creusent la glace comme ils peuvent et parviennent à desceller une pierre de quarante centimètres sur trente qu'ils disposent à grand-peine contre un petit piton rocheux émergeant de la neige. Ils enfilent leur veste en duvet, leur cagoule imperméable, recouvrent les chaussures d'une paire de chaussettes et enfouissent leurs pieds dans les sacs. Ils s'installent avec précaution sur leur siège minuscule lorsqu'un violent orage éclate. D'énormes grêlons manquent les assommer et ils cherchent en vain à se protéger la tête. Le calibre diminue bientôt, mais la grêle tombe sans répit, crépitant sur les rochers alentours et coulant en avalanche dans le couloir. Des pierres de toute taille, entraînées par cette masse, commencent à le sillonner et leur sifflement, le fracas qu'elles produisent en éclatant sur le rocher, se mêlent au tonnerre qui se déchaine. Désemparés par cet effrayant concert, les deux hommes, serrés l'un contre l'autre, immobiles, assourdis, attendent l'éclat de pierre qui les blessera ou le bloc qui, par ricochet, viendra les tuer et les précipiter dans le vide.
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Pour en finir avec l'Annapurna, Lachenal écrit quelques pages de «Commentaires». C'est un condensé de sa conception de l'alpinisme: «Nous étions tous éprouvés par l'altitude, c'était normal. Herzog le note pour lui-même. Plus encore, il était illuminé. Marchant vers le sommet, il avait l'impression de remplir une mission, et je veux bien croire qu'il pensait à sainte Thérèse d'Avila au sommet. Moi, je voulais avant tout redescendre, et c'est justement pourquoi je crois avoir conservé la tête sur les épaules. (...) Je savais que mes pieds gelaient, que le sommet allait me les coûter. Pour moi cette course était une course comme les autres, plus haute que dans les Alpes, mais sans rien de plus. (...) Pour moi, je voulais donc redescendre. J'ai posé à Maurice la question de savoir ce qu'il ferait dans ce cas. Il m'a dit qu'il continuerait. Je n'avais pas à juger de ses raisons; l'alpinisme est une chose trop personnelle. Mais j'estimais que, s'il continuait seul, il ne reviendrait pas. C'est pour lui et pour lui seul que je n'ai pas fait demi-tour. Cette marche au sommet n'était pas une affaire de prestige national. C'était une affaire de cordée.»
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Le gouvernement de Berne interdit en 1937 l'ascension de l'Eigerwand. Cela commençait à nuire au tourisme, ces drames inutiles. Seuls, quelques névrosés suivaient à la lorgnette depuis l'hôtellerie, au pied de la paroi, les péripéties des tentatives toujours tragiques.
En 1938, enfin, tout surpris d'être en vie, les Austro-Allemands Heckmair, Voerg, Harrer, Kasparek parviennent au sommet après une incroyable odyssée de trois jours dans la face. Adolph Hitler, étonné lui-même par un tel fait d'armes, organise une cérémonie en leur honneur et décore Heckmair. Mussolini, quelques jours plus tard, décore Cassin, le vainqueur de la Walker.
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Je souffre, c’est quelque chose d’horrible. Mais après tout, tant mieux. Le souvenir n’est-il pas proportionnel à la souffrance ?
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