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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. le récit est passionnant et détaille jour après jour tout ce qui a permis d'arriver pour la première fois au sommet d'un "8000", mais aussi la longue et douloureuse descente ensuite. Mais avant de relire ce livre, je souhaiterais me plonger dans la version de Lachenal qu'il partage dans ses Carnets du Vertige.
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Les recit d'alpinisme ont souvent en eux un souffle d'aventure qui les rend passionnant et celui-ci ne deroge pas a la regle.Pas de temps mort dans le recit,on est embarqué en haute mobtagne avec l'auteur et ses compagnons.Avec frison roche il est le meilleur narrateur dexla montagne,un auteur et un livre a ne pas rater.
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Poignant.

On ne peut être que fasciné et captivé par cet exploit extraordinaire avec les moyens de 1950 sans même utiliser l'oxygène et évidemment sans tous les acquis qui ont suivi : cartes géographiques du massif himalayen, équipements plus modernes, plus légers, outils de communications entre les différents camps... Il s'agissait vraiment d'exploration dans l'inconnu et à l'aveugle.

Ils ont réussi et en sont revenus, bravo mais malheureusement au prix de soucis graves de santé et notamment d'amputations nombreuses. Fallait-il aussi prendre tous ces risques d'accidents, risques de ne pas tous revenir ? Alors, finalement exploit ou folie ? Je dirais les deux !
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Le 3 juin 1950, deux alpinistes français, Louis Lachenal et Maurice Herzog, parviennent au sommet de l'Annapurna, réalisant ainsi l'ascension du premier sommet de 8000 mètres. L'équipe est composée de Jean Couzy, polytechnicien, de Marcel Schatz, alpiniste, de Marcel Ichac, cinéaste, de Jacques Oudot, médecin et chirurgien, de Francis de Noyelle, officier de liaison, de trois guides réputés de Chamonix, Louis Lachenal, Lionel Terray et Gaston Rébuffat et de l'auteur, Maurice Herzog, alpiniste également. C'est une véritable expédition qui part à l'assaut de ce premier sommet mythique en emportant environ avec elle 4,5 tonnes de matériel et 1,5 tonnes de vivres avec charrettes et chevaux, sans oublier la trentaine de sherpas menés par leur chef Ang-Tarkey. du très très lourd ! Ces sommets, considérés jusque-là comme le « domaine des dieux », avaient toujours été interdits d'accès à qui que ce soit. Les Français ont obtenu une autorisation exceptionnelle pour cette première. Ils ne disposent pas de cartes vraiment utilisables. Ils doivent donc commencer par d'interminables reconnaissances du terrain, hésitant entre le Dhaulagiri plus visible et l'Annapurna, plus en retrait. le premier semble le plus dangereux, le second plus difficile d'accès. Ils optent pour le second, installent jusqu'à cinq camps de base et d'assaut avant que deux d'entre eux ne profitent d'une dernière fenêtre de temps acceptable avant la mousson pour atteindre, mais à quel prix, ce sommet…
« Annapurna, premier 8000 » est un récit d'expédition qui fut un énorme best seller à son époque. Il exaltait le courage, la ténacité et l'endurance d'un groupe de jeunes conquérants de l'inutile qui laissèrent pas mal d'eux-mêmes sur ces pentes verglacées et inhospitalières. Ils eurent les mains et les pieds gelés, furent frappés d'ophtalmie des neiges et durent redescendre dans des conditions dantesques, sans la moindre assistance. Jacques Oudot dut leur infliger des souffrances atroces en raison d'injections répétées d'acétylcholine pour essayer de sauver le plus possible de leurs membres avant de pratiquer les amputations nécessaires sans la moindre anesthésie. le lecteur mesurera le chemin parcouru depuis cette époque. Pas d'hélico de secours, pas de radio, pas de repérage satellite, un matériel lourd et rudimentaire, monté à dos d'hommes et à la force des bras. Livre qui enchanta toute une jeunesse et suscita de nombreuses vocations d'alpinistes qu'on lira et relira même aujourd'hui avec un immense plaisir, ne serait-ce que pour une comparaison nostalgique avec notre époque sinistre, lâche, veule et sans idéaux…
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Je vous écris cette critique à plus de 8000 mètres d'altitude ça vous étonne ? :p
Non plus sérieusement en ce début de l'hiver J'ai voulu prendre de la hauteur et aller faire de l'alpinisme tout en lisant et gravir des échelons et des pages pour voir mon avenir ce chérir en 2022...
Franchement ce livre que dire ? Pas terrible c'est un peu comme un journal de bord avec des dialogues j'ai réussi à ne pas avoir peur du vide c'est déjà ça... :)
Sinon quel courage impressionnant de nos aventuriers :)
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Annapurna premier 8000 est le journal qui raconte l'incroyable ascension de l'un des plus hauts sommet du monde par une équipe francaise, dirigée par Maurice Herzog (l'auteur donc), et composée de Louis Lachenal, Gaston Rébuffat, Lionel Terray, Marcel Ichac (cinéaste), Jean Couzy, Marcel Schatz, Jacques Oudot (médecin), ainsi que de dizaines de sherpas (dont Adjiba ) et porteurs.
En plus de l'exploit historique de gravir pour la première fois un sommet de plus de 8000 mètres, c'est surtout l'aventure humaine, les doutes, les imprévus, les multiples dangers qui rendent ce récit haletant. Nous suivons camps après camps les choix fait par ce groupe de pionniers et l'on finit par être immergé dans l'histoire au point de ressentir les bourrasques glacées qui frappent le pic himalayen, et qui ont faillit être fatales à Maurice Herzog et Lachenal, les deux seuls alpinistes de l'expédition à atteindre le sommet le 3 juin 1950.

On sent bien au cours de la lecture que Maurice Herzog se donne le beau rôle et que certains passages sont quelque peu romancés, mais on ne peut que rester admiratif devant l'exploit réalisé et qu'applaudir le courage de ces 8 hommes ainsi que de leurs sherpas (Herzog insiste d'ailleurs sur le fait que rien n'aurait été possible sans ces alpinistes locaux).
J'ai déjà prévu de lire le témoignage de lire les Carnets du vertige de Louis Lachenal, qui raconte la même ascension mais d'un autre point de vue, mais qui déconstruit quelque peu le mythe Herzog d'Annapurna premier 8000.
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22 cordées avaient essayé de gravir les sommets de l'Himalaya, mais aucune n'avait réussi. le 03 Juin 1950, une expédition française sera "montée" pour faire un premier 8000. Cela aurait pu être le Dhaulagiri (8167 m.), ce sera l'Annapurna (8075 m.).

Le temps de préparation en 5 camps étagés est longuement expliqué. A l'époque, les voies n'étaient pas établies et les cartes étaient fausses! Il fallait déjà trouver la voie de l'Annapurna!
La description de cette partie préparatoire et les aller-retour entre les camps est un peu longue, même si Herzog fait oeuvre pédagogique et offre des cartes dessinées pour les néophytes.

Finalement, le plus épouvantable sera la descente avec les tempêtes de neige et les avalanches qui les feront se perdre. Louis Lachenal et Maurice Herzog devront la vie sauve à une crevasse dans laquelle ils tombèrent et passèrent la nuit un peu abrités.
Mais leurs pieds et leurs mains gèleront et nous aurons droit ensuite avec moult détails aux pratiques d'une médecine et d'une chirurgie de montagne.
Ils devront également la vie aux courageux sherpas qui achemineront les membres de l'équipée dont certains étaient atteints de "cécité des neiges".

L'esquisse des massifs du Dhaulagiri et de l'Annapurna en couleurs est fournie en fin d'ouvrage... Si le coeur vous en dit... Vous pourrez alors faire la même photo que celle de la couverture de l'ouvrage et de Match du 19 août 1950 pour apporter votre pierre à la polémique créée à la suite de l'ouvrage de la fille d'Herzog : les deux héros ont-ils vraiment atteint le sommet ?
Des doutes émanent des photos prises dans une pente et non sur un pic dont l'arrière plan ne prouve pas grand chose.
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1950. L'Annapurna conquis par une équipe française dirigée par Maurice Herzog, et en même temps le premier sommet de plus de 8000 mètres gravi par l'homme.

Maurice Herzog conte dans ce livre cette fabuleuse épopée, couronnée d'un succès douloureux puisque lui-même et son compagnon du sommet, Lachenal, laissèrent de nombreuses phalanges suite aux gelures subies lors de la descente.

Maurice Herzog porte le témoignage d'une équipe d'une dizaine d'hommes aux destins trop souvent fracassés : Jean Couzy tué huit ans plus tard dans le Dévoluy, Louis Lachenal mort dans une crevasse de la vallée Blanche en 1955, Lionel Terray, l'ami fidèle de Maurice tué en 1965 dans le Vercors, et Jacques Oudot, le médecin de l'équipe, tué en voiture en 1953. Quatre disparus qui demeureront à jamais dans la grande mémoire de Maurice Herzog qui, lui, avec ses doigts et orteils amputés, vivra jusqu'à 93 ans.

Cette conquête de l'Annapurna racontée par Maurice Herzog donne toute la dimension d'une grande aventure humaine de montagne avec tous les détails des préparatifs, le désir de conquête d'un 8000 par tous les membres de l'équipe, les différents repérages, d'abord vers le Dhaulagiri auquel ils choisirent de renoncer, ensuite ver l'Annapurna. Et puis, l'assaut final de deux hommes, Lachenal et Herzog, ce 3 juin 1950, qui les conduisit jusqu'au 8078 mètres de l'Annapurna.

Au-delà de l'ascension elle-même et de la descente dramatique, l'auteur fait partager les découvertes de l'équipe au coeur du Népal : la grâce des jeunes filles népalaises, les moulins à prières, la peur des coolies, l'abnégation des sherpas, la montagne, l'inaccessible étoile, à plus de 4000 mètres au-dessus de leur mont Blanc.

Herzog souhaitait aller ausommet avec Terray, ce fut finalement avec Lachenal qu'il remporta cette victoire dont ils payèrent le prix fort au retour avec les nombreuses amputations réalisées par leur médecin, Oudot, sans anesthésie. Une scène mythique est racontée à propos des morceaux de leurs doigts jetés sur le quai d'une gare avant le départ du train et les secousses qui auraient gêné le travail du chirurgien.

Herzog visite aussi le côté psychologique et philosophique d'un tel exploit, spécifiquement dans une magnifique postface livrant sa réflexion métaphysique sur le retour de la mort qui paraissait inéluctable, l'homme nouveau qu'il devient après l'épreuve, cette nouvelle vie marquée à jamais des "lumières de l'Annapurna".





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Un beau ROMAN...

Des écrits à prendre avec la conscience du calcul ambitieux à travers le «récit»... Une réserve donc pour avoir lu d'autres témoignages variés et plus désintéressés
: vraiment pas la perspective juste de la réalité de cette expédition.
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Au milieu du XXe siècle, alors que les plus hauts sommets du monde sont encore à conquérir, une expédition française se distingue en réalisant la première ascension intégrale d'un sommet de plus de 8000 m. Un exploit fameux, et une belle opération pour l'alpinisme français qui s'affirme dans la course aux géants himalayens.
Cette réussite est cependant payée au prix fort, et le récit des soins et souffrances de Herzog et Lachenal est terrible. Je retiens néanmoins l'épisode du thermomètre, au pragmatisme coquasse.
Plus généralement, je ne suis pas tout à satisfait de la manière dont est rapportée cette aventure par ce livre. Elle a été comptée par Herzog sur son lit d'hôpital en France, mais il y a un je-ne-sais-quoi de trop personnel. L'auteur n'omet pourtant pas de reconnaître le courage et l'apport déterminant de ces compagnons, dans la réussite de la cordée qu'il a formé avec Lachenal tout en haut de l'Annapurna. Terray et Oudot sont paticulièrement mis en valeur.
Remarquable, la description de son impression, dans cette extrême haute montagne à l'approche du sommet, constitue une des plus belles et enthousiasmantes qu'il m'ait été donnée de lire. S'il y a un monde hors du monde, cela me semble être celui-là.

Une belle lecture, dont les acteurs seront à jamais des légendes de l'alpinisme.
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