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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Femme au bord de la crise de nerfs.
Brett et Edith Howland sont un jeune couple d'intellectuels progressistes dans l'Amérique d'Eisenhower. Avec leur fils de 10 ans, ils emménagent dans une belle maison de Pennsylvanie, et si Brett est journaliste dans le quotidien régional, Edith compte sur ce nouveau départ pour recommencer à écrire des articles, et même créer une gazette locale. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, et Edith se retrouve à gérer des situations qui lui échappent et qui, peu à peu, la poussent à se réfugier dans une autre réalité, qu'elle consigne soigneusement dans son journal intime...

Patricia Highsmith nous fait entrer dans la psyché d'une femme qui veut continuer à croire que tout va bien alors que tout se délite autour d'elle, et qui se persuade que l'assassinat de Bobby Kennedy et la Chute de Saïgon sont plus importants que ses propres problèmes. Rien que pour ça, je n'ai pas pu m'empêcher de la trouver attachante et admirable, même si son lent glissement dans la folie la rend quelque peu inquiétante.
Avec des réflexions d'Edith telle que : "La différence entre le rêve et la réalité constitue l'enfer véritable.", l'auteur parvient à instiller une ambiance angoissante ; on sent que tout peut franchement tourner au drame à tout instant, mais je me suis également demandé si l'entourage d'Edith n'était finalement pas plus anxiogène qu'elle... D'où un certain trouble (jouissif), face à l'écriture retorse de Patricia Highsmith, qui se pose en équilibre précaire entre raison et folie.
Toutefois, si j'ai aussi apprécié sa façon intimiste de balayer vingt ans d'Histoire américaine, j'ai déploré que cette chronique d'une "desperate housewife", sans beaucoup d'action, comporte des longueurs qui m'ont un peu égarée. Mais c'est la loi du genre, et je ne regrette pas pour autant cette lecture dérangeante et qui interroge sur la perception de la folie.

Cela reste donc de la belle ouvrage pour les adeptes de romans psychologiques, et en définitive un beau portrait de "femme sous influence".
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Edith, 36 ans, mène une vie de couple bien rangée dans la nouvelle maison qu'elle vient d'emménager à la campagne en Pennsylvanie. Femme au foyer, sans véritable travail hormis quelques articles qu'elle rédige de temps à autre pour des journaux d'une sensibilité politique de gauche, elle tente de prendre la vie avec philosophie et de relativiser la déception permanente que lui cause Cliffie, son fils de 10 ans, un gamin fainéant, menteur, renfermé sur lui-même et qui ne manifeste ni intérêt pour quoi que ce soit ni sentiment envers ses parents. Mais quand le vieil oncle invalide de son mari vient s'installer chez eux pour vivre avec eux, le quotidien d'Edith se réduit peu à peu à une somme de corvées qui lui pèsent de plus en plus. le mal-être d'Edith grandit d'année en année, jusqu'au jour, où perdant pied dans le réel, elle commence à modifier légèrement la réalité dans son journal intime, l'embellissant pour la trouver plus satisfaisante que son triste quotidien.
Mais les choses ne vont faire qu'empirer...
L'ambiance plutôt mélancolique des premières pages du roman devient rapidement délétère.

Patricia Highsmith a parfaitement réussi à rendre ce glissement progressif d'Edith vers une forme de dépression et de folie douce où l'irréalité de la vie qu'elle s'écrit dans son journal se heurte douloureusement à sa vie réelle et sordide.

Un beau roman psychologique !

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Edith a 25 ans quand elle commence ce journal. Comme le nom ne l'indique pas, Edith n'écrit pas tous les jours dans celui-ci, plutôt une synthèse,de temps en temps, des six derniers mois écoulés (voire plus)
De quoi parle t'elle ? de son mariage avec Brett, de ces difficultés « professionnelles «  : elle a fait des études mais est maintenant femme au foyer . le début de l'histoire se passe dans les années 60 et 70.
Elle s'investit à titre bénévole dans un journal local. On saura donc son avis sur les Kennedy, la guerre du Vietnam….

Au début j'ai trouvé ses réflexions intéressantes mais cela devient très vite répétitif (et puis le personnage du mari, de l'oncle et du fils sont « à gifler » : de vrais parasites chacun dans un genre différent)

J'ai aimé cependant la voir vivre et voir ce qu'elle écrit : il y a un décalage dès le début (elle est en plein déni, dirait on de nos jours). Dans son journal cet écart entre vie réelle et vie fantasmée va crescendo et ne peut aboutir qu'à la folie.

Un roman paru en 1977 qui m'a semblé manqué un peu de rythme ….
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Ce roman est très atypique, c'est un Patricia Highsmith, mais s'il y a bien un meurtre, il ne s'agit absolument pas d'un roman policier. Je n'ai pas du tout accroché. C'est un roman psychologique dans lequel le glissement progressif d'Edith du mal-être à la dépression puis à la folie est bien montré jusqu'à la chute finale. L'embellissement progressif du réel à travers le journal montre bien qu'Edith perd de plus en plus pied. Mais impossible pour moi de m'attacher à cette femme qui laisse tout filer sans réaction à part mentir dans son journal, son fils qui est un moins que rien ou son mari mollasson. L'atmosphère du roman plutôt terne du début devient de plus en plus délétère. Ce n'est pas un roman à conseiller à quelqu'un d'un peu dépressif, on en sort plutôt amer et négatif. En gros, ça ne commence pas très bien, rien ne s'arrange et ça finit mal. On peut y voir un chef d'oeuvre car c'est extrêmement bien écrit, mais c'est totalement désespérant et sans que l'auteur ne donne à aucun moment son point de vue, ne serait-ce que dans une postface.
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J'avais adoré l'inconnu du Nord Express. J'avais trouvé M.Ripley un peu moins haletant mais cela m'avait tout de même poussé à continuer l'exploration de l'oeuvre de P.Highsmith. Je ne peux pas cacher une forte déception sur ce roman. Seule l'envie d'arriver au moment où tout va se transformer m'a poussé à avancer dans ma lecture qui ,je reconnais a été assez lente … et le moment attendu n'est jamais arrivé. L'indifférence voire un certain mépris que tout le monde oppose à cette femme pourtant si altruiste est si désagréable que l'on attend sa révolte qui ne viendra pas plus que la chance qu'on lui souhaite. Désespérant.
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