2040, c'est demain. Rien que le titre et les premières pages laissent présager que l'on va en prendre plein la tête, qu'une remise en question est d'actualité face à des changements imminents, issus des dérives de la modernisation.
Pour commencer, la couverture ressemble à un souvenir, l'image figée d'un rêve que vous et moi pourrions faire demain, si tout venait à être bousculé. L'air de rien
Colline Hoarau nous embarque dans une histoire suspendue entre passé et avenir qui bien qu'imaginé, pourrait sans nul doute ressembler à celui que nous pourrions connaître un de ces jours.
Issue de la génération qui a connu les walkmans, les lecteur CD et la naissance d'Apple, j'avoue qu'en regardant dans le rétroviseur, toute la technologie décrite et présagée dans ce roman pourrait bien être prédictive…
Heureusement, Mahavel aura l'idée de se soumettre à sa propre curiosité, prenant conscience qu'il lui reste encore son libre arbitre, sa liberté de penser, de ressentir et de choisir la meilleure façon de vivre. En cherchant d'où elle vient et en écoutant le battement de la terre plutôt que le ronronnement de la technologie omniprésente qui routine son quotidien, elle entame son voyage et nous embarque par la même dans ce récit. Un clin d'oeil à Ferdinand !
La fracture que l'on décèle dans ce roman, celle qui sépare ceux qui se laissent diriger par la technologie et les autres ressemble par certains aspects à quelques situations que nous vivons aujourd'hui, en 2022. Cela a presque un petit côté terrifiant !
Là où excelle
Colline Hoarau, c'est dans la manière de transposer les problèmes de société que nous connaissons dans un futur proche, ou tout du moins pas si loin, tout ça avec discernement et intelligence. Au fil des pages qui se tournent toutes seules, on glisse vers demain… reste à savoir quel genre d'avenir nous voulons construire, choisir à notre tour. Et dans ce livre, telle est la question !
Merci pour le voyage Colline…