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Critique de marchenry


Bien sûr, ce sont des chroniques - et ce ne sont que des chroniques. Comme les Sentiers délicats, la Belle jardinière ou de loin on dirait une île n'étaient "que" des nouvelles. Mais enfin, les unes : quelles chroniques, les autres : quelles nouvelles et Holder : quel écrivain.

Éric Holder a ceci, qui est assez unique, à l'instar d'un Maupassant, d'avancer sous une trompeuse limpidité, armé d'une simplicité très étudiée. Tout paraît évident, mais rien ne l'est ; "Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, simple et tranquille", on connaît la fin du poème.

Parce qu'il écrit des histoires d'hommes et de femmes à hauteur de femme et d'homme, dans une langue de tous les jours, vivante, délicate, ouvragée, qui court comme un ruisseau, on considère Holder comme un écrivain mineur. Rien n'est plus faux : Vermeer était-il un peintre mineur ?

La justesse de son regard, son attention aux détails, aux lumières, aux regards des femmes, à la fragilité des instants, la manière sensible et délicate dont il les rend, racontent autre chose, quelque chose de plus grand et qui (le) restera.

Anachronique en somme. Et poignant.
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