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EAN : 9782842630973
149 pages
Le Dilettante (17/01/2005)
2.87/5   23 notes
Résumé :
Partir, dit-on, c’est mourir un peu. À suivre Éric Holder dans les méandres de ses sentiers délicats, on aurait l’impression de revivre. Bien plus que la destination, c’est le voyage qui compte. Un voyage à l’intérieur de huit nouvelles et par tous moyens : à pied, en chemin de fer, à moto, en voiture, etc. Mais qu’importe, pourvu qu’on ait l’ivresse. Celle du jeune narrateur qui par son échappée belle parachèvera son éducation. Celle de cet écumeur de rivières qui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai découvert Eric Holder en étant jurée pour le Prix France Télévisions Romans en 2018 avec son roman, La belle n'a pas sommeil que j'avais énormément aimé sans pouvoir vraiment expliqué pourquoi son écriture m'avait autant touchée. Ensuite j'ai lu La correspondante et je m'aperçois que certains thèmes sont omniprésents dans ses romans : la nature, bien sûr, les chemins mais aussi l'observation de ses congénères croisés ici ou là.

Dans ce recueil de huit nouvelles, l'auteur emprunte différents chemins, différents moyens de transport ou différents voyageurs, lui ou d'autres qu'ils soient motard, camionneur, fugueur, journaliste, écrivain, tzigane.

Huit nouvelles, huit instantanés, huit petits carnets de voyages, très courts dans lesquels il évoque certains souvenirs comme une fugue à 13 ans L'échappée belle, l'écoute d'une conversation dans un train, France 1 - Angleterre 0, une très jolie nouvelle, Frère Jean, sur son amitié avec Jean Rolin, journaliste-écrivain :

"L'attention que je lui porte dit assez l'admiration dans laquelle je le tiens. Peu de jours sans que je pense à lui, et je me moque qu'il se souvienne de moi.(...)Quand nos chemins se croiseront à nouveau, je ne lui indiquerai plus le sien. Un feu attendra dans la cheminée. Nous marcherons. Il parlera. J'écouterai le pèlerin (p135-136)"

 un congrès d'auteurs au Canada, Lost in translation, la rencontre d'une tzigane à Charleville Mezières, Un instant d'éternité,  sur les terres d'Arthur Rimbaud

"(...) elle laissa traîner son regard dans le mien. Il était fier, il était altier. On dira qu'un regard ne peut être qualifié ainsi, mais : cambré. Elle était d'ascendance tzigane, compris-je un peu plus tard, au café. Elle eut à nouveau cette belle lueur de défi dans l'oeil (...) On lui avait appris à cacher ses origines sous peine qu'elle se retrouve, elle aussi sur les routes, et moi j'aimais les manouches. Les mains potelées de leurs petites filles. Et puis quand elles se penchent vers vous, l'air autant attendri qu'il était indifférent, la minute d'avant. (p81)"

Comment ne pas croire que ces récits soient personnels, la moto et la savoureuse observation du comportement des automobilistes vis-à-vis d'eux, Un plaidoyer pro-moto, mais aussi sur les traces mortelles laissées sur le bord des routes.

"Le simple bout de bois fiché en erre des tombes musulmanes. Nos vanités. La stèle d'un anonyme et sans date. Nous aimerions y voir marqué : "Nous recherchions l'oubli" (p94)"

J'ai découvert les chemins pris par Eric Holder, à sa façon simple de raconter les vies à travers la sienne et les itinéraires empruntés par un écrivain passionné de moto, d'espaces, de nature. Cela se lit comme on fait une balade, cela n'a l'air de rien et pourtant c'est une réflexion sur nous, sur ceux que nous rencontrons ou côtoyons mais ne voyons plus ou pas, sur les attitudes désagréables de certains mais avec malgré tout toujours un sentiment de solitude personnelle.

C'est un amoureux de la littérature et des livres, ils sont présents pratiquement dans chacune de ses nouvelles, d'une manière ou d'une autre et même si je n'ai pas été aussi enchantée que par mes précédentes lectures de cet auteur, j'ai eu plaisir à le retrouver et à le suivre sur des chemins qu'il avait balisés.

"Les piles de livres près des lits ouverts, l'après-midi. le soleil dessine au-dessus un rectangle plus clair dans le mur blanc du mur. Des livres pour un oui pour un non. Pour leur couverture. Pour trois mots attrapées en dessous, derrière. (p102)."
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j'ai pprécie l'une des nouvelles mais les autres
m"'ont ennuyée ....
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8 nouvelles, dont une assez longue (la plus intéressante), pour un petit livre pas déplaisant mais dont la musique ne me restera à l'oreille.
Pas indispensable mais il y a pire...
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Rien d'extra-ordinaire dans ces histoires, mais tellement bien racontées, bien écrites. J'ai particulièrement aimé la première nouvelle, L'échappée belle (avec de doux accents pagnolesques), ainsi que Anne Deux, et France : 1-Angleterre : 0. C'est un petit livre qui se lit vite. Est-ce qu'il restera dans ma mémoire, je n'en sais rien, mais toujours est-il qu'il m'a fait passer un excellent moment et rien que pour ça, il mérite largement le détour !
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Quand nos yeux se croisent, je trouve avec surprise dans les siens un assombrissement inconnu, comme si les lumières s’étaient éteintes d’un coup, ne laissant plus apparaître qu’un voile. En même temps, dirait-on, que son visage se creuse d’ombre. Un sourire involontaire, un étirement des lèvres révèle ses dents. Isabelle regarde quelque chose au-delà de moi. Peut-être en moi ? .p 62

Et si c’était le cœur qui se met, dans ce cas-là, brusquement à battre la chamade, en sentant qu’on l’approche ? La chamade : batterie de tambour qui précède, sur le champ de bataille, les conditions de la reddition. .p 62
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Le simple bout de bois fiché en erre des tombes musulmanes. Nos vanités. La stèle d'un anonyme et sans date. Nous aimerions y voir marqué : "Nous recherchions l'oubli" (p94)
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Les piles de livres près des lits ouverts, l'après-midi. Le soleil dessine au-dessus un rectangle plus clair dans le mur blanc du mur. Des livres pour un oui pour un non. Pour leur couverture. Pour trois mots attrapées en dessous, derrière. (p102).
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Le soir, il semble que tout le monde ait fini son travail. En quoi a consisté le mien ? C’est une question absurde. En quoi a consisté celui de l’insecte, de la musaraigne, de la buse ? L’heure est dédiée au jour finissant. Chaque brin d’herbe acquiert une autonomie. Le vent passe comme un courrier qui répéterait le même mot de place en place, qu’il ait ou non son public. Les chênes, surtout les vieux, se tiennent au bord de quelque chose. Nous regardons tous en direction du soleil. P 78
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L'attention que je lui porte dit assez l'admiration dans laquelle je le tiens. Peu de jours sans que je pense à lui, et je me moque qu'il se souvienne de moi.(...)Quand nos chemins se croiseront à nouveau, je ne lui indiquerai plus le sien. Un feu attendra dans la cheminée. Nous marcherons. Il parlera. J'écouterai le pèlerin (p135-136)
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Videos de Eric Holder (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eric Holder
01.02.18 - INTEGRALE - Jean Teulé, Olivier Bourdeaut, Jacques Weber, Faïza Guène et Éric Holder.
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