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EAN : 9782842631604
189 pages
Le Dilettante (08/09/2008)
3.52/5   21 notes
Résumé :
On s’en doutait depuis ses débuts comme coursier (Nouvelles du Nord ), mais la chose, là, devient claire : Éric Holder est un héros de western. Manière d’éperonner amoureusement les paysages, de humer la tension d'un village en s’invitant dans ses bars, d’en capter le charme par la voix des femmes, le regard des hommes, de dénicher au repli d’une dune, au recès d’un abribus des figures hors norme, des communautés étranges, de surfer sur la violence d’un lieu, la cap... >Voir plus
Que lire après De loin on dirait une îleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pour tout vous dire, j'ai rencontré pour la première fois Eric Holder en lisant "La Baïne". Je l'ai lu parce que l'intrigue se situait entre Soulac et Saint Vivien et que je connais bien ce bout de nulle part...
J'avais été déçue au point de penser que je ne persévèrerai pas dans la lecture des romans de cet auteur...
Mais il y a un petit moment de cela, j'ai trouvé un billet sur le blog de Pierre Assouline au titre intrigant : "A la recherche de la médoquine"...
On pouvait y lire la critique enthousiaste d'un nouveau titre de l'écrivain, "De loin on dirait une île" :
"Eric Holder n'a pas son pareil pour peindre les couleurs de ce morceau de terre béni des Dieux. Lorsqu'on tourne les pages de sa chronique du bonheur à Soulac, on entend le feuillage des arbres. Prêtez l'oreille car en littérature, cette délicatesse entraîne une sensation rare."
Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller vérifier si cette fois je trouverai moi aussi un peu de la magie des lieux dans ce texte... Et croyez moi, j'étais très dubitative.
Et bien surprise! Et bonne surprise!
Cette fois, j'ai aimé le livre!
J'aurais pu écrire, comme Brigitte sur fluctuanet : ""Les quelques années maintenant qu'Eric Holder a passé en barrique lui ont permis de s'imprégner des différents tanins de cette presqu'île a priori hostile et il nous livre aujourd'hui une cuvée 2008 subtile, plus longue en bouche, infiniment plus savoureuse." (que la Baïne).
Eric Holder, dans ses quelques 189 pages très sensibles, nous livre un Médoc d'aujourd'hui, habité par des personnages qu'il sait nous révéler dans leur trempe, leur originalité ou leur marginalité, avec la tendresse nécessaire à l'art du portrait.
Loin des clichés que j'avais cru entrevoir dans son précédent ouvrage, il nous parle d'un lieu et des gens qui l'habitent en nous racontant son immersion entre océan et estuaire, mattes et forêts.
Il nous dit qu'il lui aura fallut trois ans pour se mettre au diapason de ce bout de terre où le temps n'y est pas tout à fait perçu comme ailleurs...
Il nous parle avec justesse de l'accent, des tournures de langage particulières derrière lesquelles affleurent l'amour et l'amitié.
Il fait aussi un hommage appuyé et plein d'émotion à Bernard Manciet.
L'écrivain nous invite dans sa maison et nous fait partager son goût des arbres.
De très belles phrases nous content l'amour profond et compliqué qu'un père éprouve pour son adolescent de fils.
Le héros narrateur est en quête d'une figure féminine qui n'existe pas et qu'il appelle la "Médoquine".
La recherche de ce personnage féminin fantasmé lui fait prendre des chemins de traverse qui le mènent à ce qui semble être une quête existentielle.
Il semble avoir saisi que cette fin des terres est celle d'une Calamity Jane plutôt que d'un John Wayne.
Si son éditeur parle de lui comme d'un cow-boy, je connais un endroit presqu'exclusivement féminin où à l'arrivée de l'écrivain sur sa moto, on entendrait :
"Planquez vous les filles, voilà l'escargot !"...
Elles se disent médocaines et pas médoquines, mais c'est sans doute parce qu'elles aiment jouer aux cow-boys dans les mattes, à la recherche d'indiens peu probables, et qu'elles se prennent pour des américaines.
J'ai apprécié l'humour, la poésie et la justesse de ce petit roman que j'ai lu d'une traite avec un grand plaisir.
des liens sur le blog :
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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J'ai décidé de lire du Eric Holder parce que j'ai entendu son nom dans la chanson "Fanny Ardant et Moi" de Vincent Delerm.
J'ai beaucoup aimé les 3 premiers que j'ai lu : Mademoiselle Chambon, La belle n'a pas sommeil, La saison des bijoux, puis, j'ai continué. J'ai toujours été déçue ensuite.
De loin on dirait une île ne fait pas exception. Il s'agit d'un ensemble de paragraphes, je ne dis même pas chapitres, mis bout à bout sans grand lien entre eux. le pire est qu'à mon sens, le tout ne raconte même pas une histoire. On retrouve, ça et là, le style exceptionnel d'Eric Holder (à son apogée dans la première moitié de la correspondante). Mais toujours les mêmes thèmes récurrents : alcoolisme, écrivain, couple, adultère, récits de vie...
J'ai apprécié l'expérience Eric Holder mais je vais m'arrêter là.
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des qualités de style d"histoire mais pas très facile à lire ; donne envie de visiter le Médoc !
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Eric Holder nous conte dans ce roman son installation dans le Médoc, selon le désir de sa femme qui rêvait d'habiter près de l'océan Atlantique. .

Avec leur fils Théo (14 ans) et leur fille, Lola (18 ans), Eric et D., sa femme s'installent sur la presqu'île du Médoc, entre l'Océan et l'Estuaire, dans une région de vignobles. Ils vont avoir du mal à se faire accepter.

J'ai aimé ses descriptions de lieux que je connais et ses portraits plein de poésie et de sensibilité, l'ambiance des cafés qu'il fréquente...
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Une belle découverte du Médoc et de son patrimoine, bien que l'histoire ne soit pas très optimiste ! Une belle écriture néanmoins, agréable à lire.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
"Les yeux se ferment sous la caresse du soleil, les doigts s'enfouissent dans le silice. Pour seuls nuages, quelques cumulus patientent à l'embouchure de la Gironde, comme alignés devant l'écluse. Quelle légèreté, soudain. Je ne possède plus qu'un morceau de tissus. Alentour règne l'essentiel, sans fioriture, mer ciel sable soleil, les points cardinaux. L'âme, dit-on, pèserait vingt et un grammes. Bientôt vingt, dix-neuf..
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Les phrases, de part et d'autre, se tiennent par la main, esquissent un pas de danse à découvert. Pour musique, le vent avant l'orage.
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Nos tempéraments ressemblent à de grandes tables de mixage. Tout y est. Les colonnes des défauts voisinent celles des qualités. La paresse, le courage, l'égoïsme, la générosité, etc.
Nous poussons et tirons les boutons en fonction des situations. Mais quelques curseurs demeurent obstinément bloqués là-haut.
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C’était en février, le mois le plus court, le plus dur

Les yeux se ferment sous la caresse du soleil, les doigts s'enfouissent dans le silice. Pour seuls nuages, quelques cumulus patientent à l'embouchure de la Gironde, comme alignés devant l'écluse. Quelle légèreté, soudain. Je ne possède plus qu'un morceau de tissus. Alentour règne l'essentiel, sans fioriture, mer ciel sable soleil, les points cardinaux. L'âme, dit-on, pèserait vingt et un grammes. Bientôt vingt, dix-neuf…
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