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Citations sur L'Iliade - L'Odyssée (44)

L'Aurore sortait de son lit. ... Zeus envoya aux nefs rapides des Achéens la terrible déesse des combats tenant dans sa main le signe de la guerre. Elle s'arrêta près de l'énorme nef noire d'Ulysse, qui se trouvait au centre, pour que l'on fût entendu dans les deux directions : jusqu'aux pavillons d'Ajax, fils de Télamon, ou jusqu'à ceux d'Achille. Ils avaient tiré leurs nefs bien balancées aux extrémités, se fiant à leur courage et à la maîtrise de leurs bras. La déesse s'étant arrêtée là, poussa un grand cri, terrifiant, droit dressé...
Tels des moissonneurs, quand, se faisant face, ils mènent les andains, à travers le champ de froment ou d'orge; d'un homme opulent, et que tombent, serrées, les poignées d'épis,.... Comme des loups, ils s'élançaient avec fureur, et le dieu des combats, cause de gémissements sans nombre, mettait sa joie à les contempler...
Un lion n'a pas de peine à mettre d'un coup en pièces les tout jeunes petits d'une biche rapide que, de ses dents puissantes, il a saisis, étant entré dans leur gîte,et à qui il a enlevé leur tendre coeur. La biche peut bien se trouver toute proche, elle ne peut leur être un secours. Car un tremblement terrible en elle s'insinue. Vite elle s'élance à travers les bois, à travers l'épaisse forêt.
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Hector voit s'égarer le trait de Teucros et, à grande voix, il lance un appel aux Troyens et aux Lyciens :
« Troyens, et Lyciens, et Dardaniens experts au corps à corps, soyez des hommes, amis, rappelez-vous votre valeur ardente, au milieu des nefs creuses. Oui, j'ai vu de mes yeux les traits d'un héros s'égarer sous l'action de Zeus. Il est aisé de reconnaître le secours que Zeus prête aux hommes, soit qu'aux uns il offre la gloire suprême, ou qu'il en affaiblisse d'autres en se refusant à les secourir. C'est ainsi qu'à cette heure il affaiblit l'ardeur des Argiens et vient à notre secours. Allons ! combattez près des nefs, en masse. Celui de vous qui, blessé de loin ou bien frappé de près, arrivera à la mort et au terme de son destin mourra, soit ! Il n'y a pas de honte pour qui meurt en défendant son pays. Sa femme et ses enfants restent saufs pour l'avenir ; sa maison, son patrimoine sont intacts, du jour où les Achéens sont partis avec leurs nefs pour les rives de leur patrie. »
Il dit, et stimule la fougue et l'ardeur de tous. Ajax de son côté fait appel aux siens :
« Honte à vous, Argiens ! Il s'agit maintenant ou bien de périr, ou bien d'être saufs et de repousser des nefs le malheur. Espérez-vous donc, le jour où Hector au casque étincelant aura pris vos nefs, que vous vous en irez à pied, chacun dans votre patrie ? Ne l'entendez-vous pas stimuler tout son monde, cet Hector qui veut à tout prix mettre le feu à vos nefs ? Ce n'est pas à la danse qu'il convie les siens, c'est à la bataille. Il n'est pour nous nul parti, nul plan meilleur que de mettre en contact, dans le corps à corps, nos bras, nos fureurs. Mieux vaut en un instant savoir si nous devons vivre ou périr, que de nous laisser user à la longue, comme cela, pour rien, dans l'atroce carnage, au milieu de nos nefs, sous les coups de guerriers qui ne vous valent pas. »

ILIADE, Chant XV.
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Ils étaient au logis, tous les autres héros, ceux qui, de la mort, avaient sauvé leurs têtes : ils avaient réchappé de la mer et des flots. Il ne restait que lui à toujours désirer le retour et sa femme, car une nymphe auguste le retenait captif au creux de ses cavernes, Calypso, qui brûlait, cette toute divine de l'avoir pour époux.

[HOMERE, "L'Odyssée" — Chant I, "L'ASSEMBLEE DES DIEUX" — traduit du grec ancien par Victor Bérard pour les éditions Armand Colin (Paris), 1931 ; rééd. LGF, coll. "le Livre de Poche, 1972 : pages 7 et 8]
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L'ILIADE, chant VIII
Quand Zeus les (les déesses Héra et Athéna) vit de l'Ida, il fut pris d'un terrible courroux et pressa Iris aux ailes d'or pour qu'elle portât son message :
"Prompte Iris, en marche, va ! Fais-les retourner. Ne les laisse pas venir en face de moi ! Si nous nous rencontrons pour nous battre, ce ne sera pas beau ! Car je vais te révéler ici ce qui précisement va devenir une réalité : je briserai les membres à leurs prompts chevaux, sous le joug du char ; quant à elles, je les jetterai hors de leur siège et mettrai le char en morceaux ! Les cycles des années se feront bien dix fois que leurs plaies à toutes deux ne se cicatriseront pas, celles que la foudre fera en s'acharnant sur elles ! Je veux que la Face de chouette voit ce que c'est de se battre avec son père ! ... Contre Héra, je n'ai point autant d'indignation et de colère. Elle est coutumière du fait : sans cesse elle met en pièces mes desseins."
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.Le porcher fut stupéfait. Il se releva vivement. Comme il était à mélanger le vin qui flamboie, les récipients qui servaient à sa besogne lui tombèrent des mains...
Le porcher leur présenta des plats de viandes rôties, les restes de ce qu'ils avaient mangé la veille. Il se hâta d'entasser le pain dans les corbeilles et mélangea dans un pot le vin délicieux comme le miel.. Ils jetèrent les mains sur les bonnes choses étalées toutes prêtes...
Télémaque, ayant coulé ses bras autour de son noble père, de crier sa douleur en répandant des larmes... Ils pleurèrent avec des gémissements aigus et plus pressés que ceux des oiseaux, orfraies, vautours .. à qui les hommes des champs ont ôté leurs petits
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Au milieu de l’enceinte, un rejet d’olivier éployait son feuillage ; il était vigoureux et son gros fût avait l’épaisseur d’un pilier : je construisis, autour, en blocs appareillés, les murs de notre chambre ; je la couvris d’un toit et, quand je l’eus munie d’une porte aux panneaux de bois plein, sans fissure, c’est alors seulement que, de cet olivier coupant la frondaison, je donnai tous mes soins à équarrir le fût jusques à la racine, puis, l’ayant bien poli et dressé au cordeau, je le pris pour montant où cheviller le reste ; à ce premier montant, j’appuyai tout le lit dont j’achevais le cadre ; quand je l’eus incrusté d’or, d’argent et d’ivoire, j’y tendis des courroies d’un cuir rouge éclatant... Voilà notre secret !... la preuve te suffit ?... je voudrais donc savoir, femme si notre lit est toujours en sa place ou si, pour le tirer ailleurs, on a coupé le tronc de l’olivier.
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On voit parfois un homme nourrir un plant d’olivier magnifique, dans un lieu solitaire, un beau plant plein de sève, arrosé d’une eau abondante, vibrant à tous les vents, qu’ils soufflent d’ici ou de là, et tout couvert de blanches fleurs. Mais un vent vient soudain en puissante rafale
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et que ne te prenne l'oubli, lorsque t'abandonnera le sommeil miel de l'âme
(Iliade)
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 Elle (Héra) gagne sa chambre, ouvrage d’Hephaestos, son fils, qui la munit d’une porte solide dont un verrou secret ajuste les montants : nul autre dieu ne l’ouvre.

Elle franchit le seuil et referme aussitôt la porte scintillante.

De son corps désirable, avec de l’ambroisie, elle efface d’abord toute malpropreté. Puis elle prend une huile agréable et divine, parfumée à son goût ; lorsque, dans le palais de Zeus au seuil de bronze, on agite cette huile, la senteur s’en répand au ciel et sur terre ; elle en oint son beau corps, puis, de ses propres mains, peigne sa chevelure.

De son front immortel bientôt pendent les tresses qui brillent d’un éclat magnifique et divin. Ensuite elle revêt une robe divine, ouvrage qu’Athéna fit et lustra pour elle, non sans l’agrémenter de mille broderies,et des agrafes d’or tiennent sur sa gorge.

D’une ceinture à cent franges elle se pare. Puis elle attache à ses oreilles bien percées des pendentifs à trois chatons, d’un fin travail, pleins de grâce et d’éclat.

D’un beau voile tout neuf, blanc comme le soleil, cette toute divine enfin couvre sa tête, et sous ses pieds brillants met de belles sandales.
Lorsque ainsi tout son corps a reçu sa parure, elle sort de sa chambre, elle appelle Aphrodite (...)

(Chant XIV p. 332 et 333)
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"[...]. C'est quand la chose est faite que le naïf comprend."
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