Ce qui brille est un leurre... ou pas

Le baiser s’est passé dans le feu de l’action, c’est-à-dire moi à demi nue. Il faut dire que depuis l’épisode du canapé, son comportement a changé à mon encontre. Je ne serai pas l’expliquer. Je le trouve plus distant tout en étant encore plus proche. Pas très logique comme explication mais c’est mon ressenti.

Le chemin pour l’instant s’annonce long et difficile, semé d’embûches, mais je continue de marcher droit devant à l’aveugle mais jamais à reculons. Le plus important n’est pas comment on va le parcourir mais bien la destination finale. Et ma destination à moi c’est Angelo. Notre vie que l’on va construire. Et l’avenir que je souhaite à notre histoire. Histoire qui a commencé à l’hôpital et je refuse qu’elle si termine.

Je profite de chaque instant de bonheur que le vie me donne. Nous faisons des millions de projets pour l’avenir car le présent nous demande un moral d’acier. Son état n’est pas toujours au mieux mais je garde le sourire pour lui transmettre mon courage. Si je suis là aujourd’hui, ce n’est certainement pas pour lui donner ma peur, ma tristesse et mes doutes en l’avenir.

Je ne peux m’imaginer encore loin d’elle avec ce qu’il me reste à affronter pour m’en sortir. Mon cœur est déchiré en deux. Une partie me dit de fuir pour ne pas la faire souffrir et lui éviter de me voir dépérir. Une autre beaucoup moins sensible m’ordonne de la garder auprès de moi pour l’aimer et la chérir le temps qu’il me reste. Elle veut de moi pour les cinquante ans à venir alors offrons-lui ce qu’elle veut avec des bonus, comme les enfants par exemple. Des minis Laura partout dans la maison, j’en rêve. Et je vais me battre pour lui offrir. Cette fille me donne enfin les raisons de me battre.

L’amour n’est pas seulement avoir du sexe. L’amour, c’est soigner, respecter, protéger, être fidèle et dédier du temps à la personne que l’on aime.

Enfin, on connaît les hommes, un petit virus et les voilà hors service pendant une semaine. Je dois me montrer patiente et ne pas lui montrer mon côté flippé. Je le laisse encore deux jours et je commence les SMS.

Depuis sept jours que nous sommes ensemble, il est toujours pareil avec moi. Attentionné, attentif, tendre, alors pourquoi autant de doute, voire de la peur. Peur de le perdre tout d’un coup cette perspective me terrifie. Comment, je peux l’expliquer moi si coincé, il y a encore quelques jours. Comment en si peu de temps Angelo m’a transformé, au point d’avoir peur de le perdre ? Je n’en sais rien, c’est peut-être la Personne, la Bonne, enfin celle que j’attends avec le grand A d’amour. Je ne sais pas si je suis amoureuse de lui, je ne suis pas posée cette question. Mais à cet instant précis je ne veux pas le perdre.

C’est clair et concis. On a pas besoin d’en dire plus. On sait ce qu’il nous reste à faire. On a une semaine ensemble pour voir où notre histoire va nous entraîner. Alors, on continue notre danse des corps et faisons l’amour sur la table de la cuisine au milieu des assiettes et des gaufres.

On ne peut pas construire quelque chose sur un mensonge ou une omission car ce n’est pas vraiment un mensonge. Décidément cette fille a la capacité à me faire chauffer la tête plus qu’il n’était nécessaire.

Que c’est bon de s’abandonner aux désirs. Ses mains parcourent mon corps, caressent mes seins qui se dressent fièrement. Je me sens
bien et moi-même, chose qui ne m’était pas arrivée depuis longtemps. Je découvre enfin son corps chaud qui me tient fermement contre lui. Mes bras encerclent son cou et mes cuisses se sont glissées autour de sa taille, j’ai peur qu'il ne s’échappe. Je ne suis pas prête à le laisser partir.