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sur 966 notes
Novembre 1920. Quelque part dans le nord de la France, les autorités s'affairent à exhumer la dépouille d'un soldat britannique anonyme, tombé sur le front de la Grande Guerre. Un plouc lambda, futur Soldat Inconnu, dont les restes sont précautionneusement déposés dans un cercueil, pour être transportés en grande pompe à Londres en vue des commémorations du 11 Novembre (je ne m'attarderai pas sur la monstrueuse hypocrisie des gouvernements qui consiste à honorer, la main sur leur coeur patriote, les cadavres des « morts pour la patrie » après les avoir envoyés sans aucun état d'âme se faire massacrer dans les tranchées. C'est une autre histoire, encore que...).

Pendant ce temps, à Londres précisément, on suit trois femmes qui ne se connaissent pas mais dont le point commun est d'être empêtrées dans le deuil et la solitude. Chacune vit avec la perte d'un homme, fils, fiancé, frère, ou dans le drame de ce qu'il est devenu, traumatisé, estropié, fantôme.

« Le chagrin des vivants » porte bien son titre, roman sur l'après-guerre racontant le sort et les difficultés de ceux (et surtout celles) qui restent, des femmes qui ont perdu un être cher, des hommes qui ont perdu une part d'eux-mêmes.

Anna Hope s'y entend pour captiver et toucher le lecteur, et pour installer une atmosphère. Son écriture est fluide, classique, et la structure du roman l'est aussi, qui passe d'un fil narratif à un autre, parfois trop rapidement d'ailleurs : à peine le temps de s'installer avec un personnage qu'on le quitte pour s'occuper d'un autre, ce qui m'a frustrée à plusieurs reprises.

Un roman sur la souffrance, le deuil, la perte, et la vie, ou la survie, qui va avec. Assez convenu et prévisible (même si heureusement on échappe à un happy end mièvre), il se termine sur une note d'espoir mélancolique.
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Ca commence tout doucement, tout simplement : des femmes ont mal.

Ada pleure son fils mort en 1917, en France. Son amie Ivy aussi. Et plein d'autres femmes de sa rue.
Evelyn pleure son amoureux mort en 1916, en France. Comme plein d'autres femmes de Londres.
A leur façon.
« Elles sont toutes différentes, et pourtant toutes pareilles. Toutes redoutent de les laisser partir. Et si on se sent coupable, c'est encore plus dur de relâcher les morts. On les garde près de nous, on les surveille jalousement. Ils étaient à nous. On veut qu'ils le restent ».
« Tu es amère. Et tu es seule. Tu as utilisé cette seule mort comme un combustible pour haïr le monde. Tout ce qui t'importe, c'est de prolonger ta propre douleur. »

Ca continue : des hommes ne peuvent se remettre de leurs blessures, morales. Les blessures physiques, ils s'en accommodent. Mais les morales, jamais.
Ed, le frère d'Evelyn, ex-capitaine d'infanterie en France, boit, se drogue, danse comme on oublie.
Fred, le frère de Hettie, se renferme, n'est plus qu'un noyau dur ou un fantôme, comme on veut.
Jack, le mari d'Ada, s'efforce de faire face à la mort de leur fils.
Et puis il y a les autres, ceux qui n'ont même pas de pension de guerre, obligés de faire du porte-à-porte, de quémander quelque secours pour ne pas s'affaler et mourir là, avec pour seuls compagnons leurs horribles souvenirs.

Hettie, elle, voudrait vivre, plaire. Elle est toute entière tournée vers un avenir, son avenir. C'est pourquoi elle danse. Elle danse pour 6 pence, au Palais de la danse, elle sert à divertir les gens de la guerre terminée depuis 2 ans. Sa copine di aussi. Mais que peut-elle rencontrer, à part ces survivants ?

« C'est la guerre qui gagne. Et elle continue à gagner, encore et toujours ».

Et puis ça grossit, ça enfle.
Nous entrons dans le partage intime des faiblesses. Dans la vérité, enfin. Ces quelques femmes osent entendre, enfin, ce que les hommes vivants – survivants - ont dans le coeur.
« Après quatre ans de guerre et encore deux d'anciens soldats, jour après jour, c'est ça qu'elle voulait, c'est ça qu'elle recherchait. La vérité de quelqu'un. Pas sa gaieté, ni sa bravoure, ni sa colère, ni ses mensonges. Et en quatre ans de guerre et deux de contrecoup, personne n'avait partagé sa vérité avec elle ».
Elles osent aussi se regarder elles-mêmes.
« T'est-il déjà arrivé de réfléchir et d'accepter le fait que sa mort soit quelque chose lui soit arrivé à lui, plutôt qu'à toi ? » « Ils ne sont pas à nous. Ils ne l'ont jamais été. Ils n'appartiennent qu'à eux-mêmes, et seulement à eux. Tout comme nous nous appartenons. Et c'est terrible par certains côtés, et par d'autres...ça pourrait nous libérer ».

Anna Hope, par sa narration simple et sensible, est une auteure qui a réussi à me plonger dans ce chagrin immense et à me sortir de celui-ci avec cette interrogation qui peut sauver. L'espace de quelques heures, j'ai vibré, j'ai compris, j'ai touché du bout du coeur la détresse de ces femmes, de ces hommes qui connaissent la guerre, le deuil, la culpabilité, le désespoir, le désir de vivre quand même.

Tout ceci se passe sur 4 jours : du 7 au 11 novembre 1920, alors que l'on extirpe de la boue d'un champ de bataille français un cadavre racorni, qu'on le transporte en grande pompe jusqu'à Londres où il sera glorifié en tant que « Soldat Inconnu ».
« Cette boite est pleine d'un chagrin retentissant : le chagrin des vivants ».

Les vivants, oui. Occupons-nous des vivants. Regardons-les, aimons-les.
C'est mon voeu le plus cher à l'aube de cette nouvelle année.
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En 1920, les londoniens tentent de retrouver le goût de vivre.
Dans cette atmosphère d'après-guerre, trois femmes, Ada, Evelyne et Hettie symbolisent la douleur collective d'une nation face aux corps absents.
Nous les suivons durant cinq jours de novembre, jusqu'à la cérémonie du 11 novembre célébrant l'enterrement du soldat inconnu.
L'auteure croise le destin de ses héroïnes : Ana, la mère, qui voit le fantôme de son fils sur les champs de batailles, Evelyn, la fiancée endeuillée qui ne peut pas se projeter dans l'avenir tant sa colère est grande et Ettie, danseuse professionnelle, qui est troublée par les traumatismes de son frère revenu de cette guerre.
Tout est juste, émouvant, équilibré dans ce roman : la construction, la pudeur, le poids de l'Histoire sur les liens d'amour, d'amitié, de famille. C'est un roman des noeuds qui se délient, des paroles qui libèrent. Un grand coup de coeur, magnifié par une écriture subtile et sensible.

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Magnifique !
J'ai emprunté ce livre car, de la même auteure, j'avais bcp aimé "La Salle de Bal". J'ai préféré "Le chagrin des vivants" que j'ai trouvé plus émouvant.
Un vrai coup de coeur !

1920. Royaume-Uni. Londres.
Trois femmes. Ada a perdu son fils. Evelyn traîne son mal de vivre depuis la mort de son fiancé. Hettie essaie de se trouver une vie entre sa mère acariâtre et son frère traumatisé par la guerre.
Et le soldat inconnu. En ce 11 novembre 1920 il va être enseveli à Londres au cours d'une procession commencée sur les terres de France. Plus particulièrement en Artois où j'habite.
Petit aparté sans lien avec le roman : chaque année le 9 avril est commémorée la bataille d'Arras (9 avril 1917). Bataille qui avait eu vocation d'être une opération de diversion. 160 000 soldats alliés (Anglais, Canadiens et Néo-Zélandais) et 100 000 Allemands sont morts pour cette opération de diversion ! Qui en plus fut un échec ! L'Artois et la Somme sont le Verdun de nos voisins anglais.

Ce roman suit les survivants, les hommes soldats et officiers définitivement dévastés, mais surtout les femmes meurtries elles aussi....
Un excellent roman que je vous conseille vivement ! Un vrai coup de coeur !
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Les 7, 8, 9, 10 et 11 novembre 1920 ; L'Angleterre attend l'arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France pour une cérémonie d'hommage.
A Londres, trois femmes dont le destin a basculé durant la guerre vont vivre chacune à leur manière cet évènement. Dans «Le chagrin des vivants » Anna HOPE a choisi de nous raconter ces cinq jours à travers le quotidien de ces femmes meurtries par la guerre.

Evelyn, jeune bourgeoise dont le fiancé a été tué, travaille au bureau des pensions de l'armée. Amère et aigrie, elle cherche dans ce travail un but à sa vie.
Ada est une mère dont le deuil de son fils disparu sans sépulture est impossible à faire. Obsédée par celui-ci, elle ne cesse de l'apercevoir.
Hettie, jeune femme danseuse de compagnie sur la piste du Hammersmith Palais, cherche en vain le conjoint idéal dans un monde d'estropiés.

Le point commun entre elles : la perte de leur vie d'avant et le partage d'une même douleur, ce chagrin des vivants qui reste après la guerre pour ceux qui ont survécu. Mais également un infime espoir : cette commémoration leur permettra-elle d'avancer et d'apaiser leur coeur afin de s'autoriser à être heureuses ?

« le chagrin des vivants » est un magnifique roman qui évoque avec une grande pudeur les blessures encore vives des années après guerre. C'est le récit de ceux qui restent, blessés, cabossés et cassés errant dans un Londres meurtri par cette guerre aux millions de morts.

Le récit d'Anna Hope est intense et sensible à la fois. C'est autant un hommage sublime à ces femmes et ces hommes ayant vécu cette période qu'à tout un pays entier dévasté. Mais surtout c'est sans le vouloir un grand plaidoyer pour la paix : en effet, il n'y a jamais de gagnants à la guerre, il n'y a que des victimes.

Le premier roman de cette auteur est pour ma part une grande réussite confirmée ensuite par son deuxième roman « La salle de bal ».
C'est une romancière que je vous conseille donc vivement et dont j'ai hâte de retrouver l'écriture dans un prochain roman.
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Habituellement, je n'aime pas trop le procédé qui consiste à raconter séparément l'histoire de plusieurs personnages dont le lien se révèle au cours du récit. Ces entrelacs me lassent et les fils tirés peuvent facilement donner une impression d'artificialité.

Mais ici, rien de spectaculaire, pas de révélation choc, tout est fait en finesse, en délicatesse, et c'est magnifique de beauté et de tristesse à la fois. On pourrait presque se croire dans un reportage, une enquête journalistique pleine d'humanité dans son approche de la vie de ces femmes dans l'après-guerre des années 20.

Tout en ayant choisi 3 femmes différentes de par leur âge et leur situation sociale, Anna Hope n'en fait pas des clichés ou des effigies : elles ont chacune leur histoire particulière, qui reflète néanmoins une époque en général. J'ai vraiment été bluffée par le talent de cette auteure à créer une ambiance et à s'immiscer dans les rêves et les regrets de ses personnages.
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Quand on pense à la Première guerre mondiale, viennent tout de suite des images des Poilus dans les tranchées boueuses, des batailles avec ses cohortes de morts, moins souvent des civils ayant attendu des proches qui ne sont pas forcément revenus ou qui, s'ils le sont, sont loin d'être indemnes. Anna Hope, avec ce roman, met un coup de projecteur sur l'après, une fois que la victoire est passée, et que la vie reprend tant bien que mal. Comment faire pour reprendre sa vie, avancer plus ou moins à marche forcée, malgré les traumatismes ?

L'intrigue du Chagrin des vivants prend place sur cinq jours de novembre 1920. Cinq petits jours à l'échelle de l'Histoire, ce n'est pas grand-chose, mais ils vont revêtir une importance capitale pour les personnages et au-delà d'eux, pour la nation britannique. En effet, à l'occasion de l'anniversaire de l'armistice survenu deux ans plus tôt, la Grande-Bretagne célèbre l'arrivée sur son territoire de la dépouille de son Soldat inconnu. Cette cérémonie permet de rendre hommage aux soldats morts pour la nation, mais également de panser les plaies encore vivaces de cette dernière, et en particulier des personnages principaux du roman : Hettie, une jeune danseuse de compagnie qui offre pour six pence un moment de loisirs à d'anciens soldats, et qui n'a jamais connu l'insouciance ; Evelyn, une jeune femme dont le fiancé est mort au front, et pour qui, dès lors, la vie s'est arrêtée ; Ada, une femme qui n'arrive pas à trouver la paix car elle ignore les circonstances dans lesquelles son fils est tombé au combat. On assiste ainsi à leur cheminement pendant les jours précédant l'hommage national, entre prise de conscience des horreurs de la guerre et de ses conséquences sur les anciens combattants et nécessité d'aller de l'avant pour vivre leur vie malgré tout.

Malgré une composition assez classique – des portraits de femmes qui ne se connaissent pas mais qui finalement se retrouvent liées entre elles –, j'ai trouvé ce roman passionnant par son compte-rendu des conséquences de la guerre sur une société tout entière. Certains combattants sont revenus vivants, mais à quel prix ? Celui de leur santé physique, mais surtout mentale, incomprise alors (la psychanalyse n'en étant encore qu'à ses débuts, une notion comme le stress post-traumatique était loin d'être entrevue), et de manière quasi volontaire : les héros d'hier étaient priés de se faire tout petits, et de ne pas se plaindre, par exemple en quémandant une pension (on apprend d'ailleurs les inégalités de revenus entre soldats et officiers, ces derniers n'ayant pas de solde car ils sont censés avoir des moyens, ou des relations ; sauf que ce n'est pas forcément le cas quand on est un « gentleman temporaire », soit un soldat passé officier…). La société ne les comprenait absolument pas, comme on le voit avec Hettie, agacée par l'incapacité de son frère à sortir de sa léthargie depuis son retour du front.

J'ai également été émue aussi, notamment par les deux passages les plus importants du roman à mon sens : quand Ada va voir une voyante pour entrer en contact avec son fils, et où elle apprend à lâcher prise et laisser partir son fils ; et quand Evelyn échange avec un ancien soldat et se confronte à la vérité de la guerre, et à ses propres démons.

C'est bien écrit, l'intrigue est bien construite. J'ai trouvé dans le chagrin des vivants mon premier « pageturner » de l'année (même si j'ai 6 ans de retard !). J'ai appris à cette occasion que c'était le premier roman de l'autrice, ce qui est assez impressionnant au regard de la maîtrise de son texte. Je lirai les prochains avec plaisir !
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A Londres, alors que la Première Guerre Mondiale vient de se terminer, à la veille de l'arrivée du Soldat inconnu, on suit trois femmes touchées par la disparition de leur fils ou fiancé. Evelyn a perdu son fiancé, Ada, son fils qu'elle voit un peu partout en file et Hettie danse avec les hommes tous les soirs. le récit alterne la vie de ces trois femmes, elle tente de continuer de vivre ce qui est dur quand on sait ce que la guerre a pris. Anna Hope arrive à décrire cet après-guerre fragile où chacun se reconstruit doucement. J'ai eu un peu de mal au début à retenir les noms de chacune mais j'ai beaucoup aimé ces deuils vécus différemment, ces femmes qui doivent vivre malgré tout. J'ai moins accroché à l'histoire qui s'invitait au milieu, qui est le lien mais l'histoire me suffisait.
Une auteur que je relirai pour sa plume délicate.
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Nous sommes en novembre 1920, Londres s'apprête à célébrer l'Armistice, et à cette occasion, Anna Hope nous invite à nous intéresser à Ada, Evelyne et Hettie.
Ces trois femmes ne se connaissent pas. Elles ont en commun ce que beaucoup de femmes partagent - malgré elles - depuis 1914 : la blessure de la perte d'un être cher. C'était un fils, un amant ou un frère. Certains sont morts sur le champ de bataille, d'autres sont revenus, mais ne sont plus les mêmes.

Chacune a sa manière reste prisonnière de ce passé qui leur a volé une part d'elle-même. Mais comment continuer à vivre malgré l'absence ? Peut-on être heureuse sans eux sans se sentir coupable ? le bonheur est-il la clé de l'oubli ? Ou un simple espoir suffirait-il ?

Tous les personnages d'Anna Hope - masculins ou féminins - subissent la transformation de la Grande Guerre. Chacun est démuni à sa façon, mais tous cherchent à se libérer et la vérité, si laide soit-elle...

Je ne m'éterniserais pas plus que nécessaire. Mon humble petite contribution ne fera que répéter l'émotion que j'ai eu à lire ce roman sobre, sensible et authentique à l'écriture très fluide.
Un roman dont je ne lâchais les pages que lorsque le sommeil était trop pesant.
Un roman qui vaut 1000 discours sur le lâcher prise, le deuil et la vie.
Un beau roman, tout simplement.
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Excellent et très moderne !
Pas dans le style ou la structure, mais dans les idées et les représentations du masculin et du féminin. On parle souvent ( toujours ) de la souffrance des femmes...Ici, on aborde l'immédiat après-guerre sous l'angle de la souffrance des hommes. Ce qu'ils ont subi, ce qu'ils ont enduré, leur fragilité, leurs traumatismes, leurs blessures...Et le rejet qu'on leur oppose à leur retour.
Trois femmes, trois destins finement reliés. Une mère orpheline de son fils qui en oublie de vivre, une femme orpheline de son fiancé qui en oublie de vivre, une autre qui doit subvenir aux besoins de son frère, et qui ne le reconnait plus. Et aussi un autre frère, dans l'ombre, brisé mais enfermé dans sa virilité de façade. Ce qu'on leur a fait subir, à ces hommes, c'est...c'est...vraiment...il y a peu de mots suffisamment violents, inqualifiable, effroyable...Et le comprendre, c'est presque impossible. Les héroïnes se retrouvent toutes les trois devant ce terrifiant silence.
Comment une nation morte peut-elle reprendre vie ? Peu à peu néanmoins le jour se fait...Mais quand on pense que d'ici vingt ans, ils remettront ça...
En tout cas, c'est excellent, de très bonnes critiques entièrement méritées !
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