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Citations sur Sérotonine (428)

Goethe: l'humaniste allemand tendance méditerranéenne, l'un des plus sinistres radoteurs de la littérature mondiale.
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ma vie professionnelle pour ma part je m’en foutais complètement, je ne crois pas y avoir pensé plus d’une demi-minute, il me paraissait invraisemblable qu’on s’intéresse sérieusement à autre chose qu’aux filles – et le pire est qu’à quarante-six ans je m’apercevais que j’avais eu raison à l’époque, les filles sont des putes si on veut, on peut le voir de cette manière, mais la vie professionnelle est une pute bien plus considérable, et qui ne vous donne aucun plaisir.
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Dès qu'on parle de quitter la France tous les Français trouvent ça formidable.
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Dieu est un scénariste médiocre, c’est la conviction que presque cinquante années d’existence m’ont amené à former, et plus généralement Dieu est un médiocre, tout dans sa création porte la marque de l’approximation et du ratage, quand ce n’est pas celle de la méchanceté pure et simple, bien sûr il y a des exceptions, il y a forcément des exceptions, la possibilité du bonheur devait subsister ne fût-ce qu’à titre d’appât, enfin je m’égare...
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Je produisis alors un récit simplifié de mes dernières mésaventures conjugales, disant à peu près la vérité sur tout (à part les aventures canines de Yuzu, que j’estimais inutiles à la compréhension d’ensemble.
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Comme tous les pays d'Europe Occidentale, l'Espagne, engagée dans un processus mortel d'augmentation de la productivité, avait peu à peu supprimé tous les emplois non qualifiés qui contribuaient jadis à rendre la vie un peu moins désagréable, condamnant du même coup la majeure partie de sa population au chômage de masse.
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À vrai dire j’étais dans la même situation, à cela près que ma charge de travail n’avait rien d’excessif, et au fond tout le monde était dans la même situation, les années d’études sont les seules années heureuses, les seules années où l’avenir paraît ouvert, où tout paraît possible, la vie d’adulte ensuite, la vie professionnelle n’est qu’un lent et progressif enlisement, c’est même sans doute pour cette raison que les amitiés de jeunesse, celles qu’on noue pendant ses années d’étudiant et qui sont au fond les seules amitiés véritables, ne survivent jamais à l’entrée dans la vie adulte,on évite de revoir ses amis de jeunesse pour éviter d’être confronté aux témoins de ses espérances déçues, à l’évidence de son propre écrasement.
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Femme, homme et amour
C'est la vie. Il est peut-être nécessaire à ce stade que je donne quelques éclaircissements sur l'amour, plutôt destinés aux femmes, car les femmes comprennent mal ce qu'est l'amour chez les hommes, elles sont constamment déconcertées par leur attitude et leurs comportements, et en arrivent quelquefois à cette conclusion erronée que les hommes sont incapables d'aimer, elles perçoivent rarement que ce même mot d'amour recouvre, chez l'homme et chez la femme, deux réalités radicalement différentes.
Chez la femme l'amour est une puissance, une puissance génératrice, tectonique, l'amour quand il se manifeste chez la femme est un des phénomènes naturels les plus imposants dont la nature puisse nous offrir le spectacle, il est à considérer avec crainte, c'est une puissance créatrice du même ordre qu'un tremblement de terre ou un bouleversement climatique, il est à l'origine d'un autre écosystème, d'un autre environnement, d'un autre univers, par son amour la femme crée un monde nouveau, de petits êtres isolés barbotaient dans une existence incertaine et voici que la femme crée les conditions d'existence d'un couple, d'une entité sociale, sentimentale et génétique nouvelle, dont la vocation est bel et bien d'éliminer toute trace des individus préexistants, cette nouvelle entité est déjà parfaite en son essence, comme ľ'avait aperçu Platon, elle peut parfois se complexifier en famille mais c'est presque un détail, contrairement à ce que pensait Schopenhauer, la femme en tout cas se voue entièrement à cette tâche, elle s’y abîme, elle s’y voue corps et âme comme on dit et d'ailleurs elle ne fait pas tellement la différence, cette différence entre corps et âme n'est pour elle qu'un ergotage masculin sans conséquence. A cette tâche qui n'en est pas une, car elle n'est que manifestation pure d'un instinct vital, elle sacrifierait sans hésiter sa vie.
L’homme, au départ, est plus réservé, il admire et respecte ce déchaînement émotionnel sans pleinement le comprendre, il lui paraît un peu étrange de faire tant d'histoires. Mais peu à peu il se transforme, il est peu à peu aspiré par le vortex de passion et de plaisir créé par la femme, plus exactement il reconnaît la volonté de la femme, sa volonté inconditionnelle et pure, et il comprend que cette volonté, mème si l'hommage de pénétrations vaginales fréquentes et de préférence quotidiennes est exigé par la femme, car elles sont la condition ordinaire de sa manifestation, est une volonté en soi absolument bonne, où le phallus, noyau de son être, change de statut car il devient également la condition de possibilités de manifestation de l’amour, l’homme ne disposant guère d'autres moyens, et par cet étrange détour le bonheur du phallus devient un but en soi pour la femme, un but qui ne tolère guère de restrictions dans les moyens employés. Peu à peu, l'immense plaisir donné par la femme modifie l'homme, il en conçoit reconnaissance et admiration, sa vision du monde s’en voit transformée, de manière à ses yeux imprévue il accède à la dimension kantienne du respect, et peu à peu il en vient à envisager le monde d'une autre manière, la vie sans femme (et même, précisément, sans cette femme qui lui donne tant de plaisir) devient véritablement impossible, et comme la caricature d'une vie ; à ce moment, l'homme se met réellement à aimer. L'amour chez l'homme est donc une fin, un accomplissement, et non pas, comme chez la femme, un début, une naissance ; voilà ce qu'il faut considérer.
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Etais-je capable d'être heureux dans la solitude? Je ne le pensais pas. Etais-je capable d'être heureux en général? C'est le genre de question, je crois, qu'il vaut mieux éviter de se poser.
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[L]'industrie du porno vivait ses derniers mois avant d'être détruite par le porno amateur sur Internet, YouPorn allait détruire l'industrie du porno encore plus rapidement que YouTube l'industrie musicale, le porno a toujours été à la pointe de l'innovation technologique, comme l'ont d'ailleurs déjà fait remarquer de nombreux essayistes, sans qu'aucun ne s'avise de ce que cette constatation avait de paradoxal, parce qu'après tout la pornographie est quand même le secteur de l'activité humaine où l'innovation tient le moins de place, il ne s'y produit même absolument rien de nouveau, tout ce qu'on peut imaginer en matière de pornographie existait déjà largement à l'époque de l'antiquité grecque ou romaine.
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