Je viens de terminer le livre "
Noir Désir Post Mortem " de
Léonel Houssam édition Camion Blanc.
Bravo et merci
J'image le travail gigantesque de l'auteur pour citer toutes ces références musicales.
Il faut distinguer l'homme de l'oeuvre : c'est dit .
C'est clair.
Je ne suis pas une groupie de
Bertrand Cantat.
J'aime
Noir Désir, plus que tout, les textes, la musique et les concerts.
Grâce à ce livre, j'ai découvert
Serge Teyssot-Gay. Comment ai-je fait pour ne pas voir ça ?
En lisant le livre, je décide de revisionner des concerts et je regarde Serge. Effectivement, Serge ne fait qu'un avec Bertrand. Toujours les yeux fixés sur Bertrand, il capte l'instant pour le rendre plus intense encore. Il est au service du chanteur et le sublime par sa précision.
J'étais obnubilée par Bertrand, qui prenait toute la lumière, sans avoir conscience des autres membres du groupe, sans avoir vu le regard de Serge. J'étais à fond mais je suis passée à côté de ça.
J'ai redécouvert aussi les chansons "Apprends à dormir" et "I want you" que je n'avais pas écouté depuis longtemps.
Quant à l'auteur
Léonel Houssam, j'adore.
J'aime le style direct, sans détour, critique et sensible.
J'aime son esprit aiguisé, ses points barre.
J'aime les expressions qu'il utilise : " débouler sur scène ", " l'oeuvre dévale la pente en direct ", " défibriller une foule entière de fans ".
J'adore sa définition de la création : " Elle n'est pas un don de soi, elle n'est pas un prétexte pour flatter son ego. Elle est une forme d'énergie qui nous traverse, malgré nous, sans que nous puissions en prendre le contrôle ". Cette phrase me donne des frissons.
Une autre phrase m'a marquée : " Un artiste produit une oeuvre uniquement parce que c'est une nécessité vitale, un besoin inexplicable et une énergie gigantesque qui prennent en charge l'intégralité d'un être ".
Le plus étonnant, voire émouvant, c'est la façon dont il parle de Serge. Ce qu'il dit de lui est vraiment beau et donne tellement envie de découvrir sa musique.
Il le décrit comme vigilant et attentif. Il improvise c'est à dire s'inscrit dans le présent en captant les émotions de ceux avec qui il travaille. La scène devient un lieu d'échanges et de création.
Serge est intriguant: juste, précis, ancré dans le sol, les yeux fixés vers l'autre, prêt à s'envoler.
Depuis la lecture du livre, j'écoute Serge en attendant de le voir sur scène.
Bravo pour ce beau livre. Merci pour la découverte de
Serge Teyssot-Gay.
Ça me donne envie de lire plus de l'auteur.