Dernier volet de ce triptyque post-apocalyptique qui, à l'image des précédents volumes, mélange avec justesse les divers personnages et les trames spécifiques tout en délivrant de nouveaux éléments et des révélations qui lèvent le voile sur certains aspects jusqu'alors obscurs. L'auteur continu à développer son intrigue autour de la lutte de groupes d'insurgés contre ce qui se révèle avoir été programmé depuis des siècles, à savoir l'éradication pratiquement totale de l'humanité. Silo génération relate en parallèle l'évolution et le contexte infâme qui prédomine au sein du
Silo 1 d'un côté et, le combat de Juliette pour éveiller la conscience et dissiper l'inquiétude de la population du
Silo 18 de l'autre. Une réflexion sur l'exercice totalitaire du pouvoir, indissociable de la duplicité et des manipulations. Cela dit, l'intérêt final des silos n'est pas vraiment intelligible et ne peut que laisser sceptique. En dépit de passages captivants, le récit s'égare là encore dans des digressions sans objet et d'inutiles platitudes. Plus axé vers le thriller que sur la science-fiction, l'histoire s'attache de plus près aux personnages sans pour autant privilégier clairement leurs sentiments et lever les ambiguïtés.
Hugh Howey ne manque pas d'idées mais ne les exploite pas suffisamment pour rendre son récit incontournable et réellement passionnant. Les révélations finales, l'appréhension liée à la découverte d'une vérité réfutant tous les acquis, le manichéisme des créateurs des silos et leur dessein effectif sont peu approfondis et bon nombre de questions restent en définitive sans réponse, soulevant même davantage d'interrogations.
La conclusion reste très convenue, sans véritable surprise ni rebondissement inopiné mais pose les fondations pour d'éventuelles nouvelles aventures et d'autres développements en rapport aux autres silos.
Si l'histoire n'est pas inintéressante et est correctement élaborée dans un style clair et précis,
Hugh Howey se contente globalement de proposer une sorte de conte futuriste peu original et plutôt confus qui passe quelque peu à côté du sujet initial.