Les nuits sont enceintes et nul ne connaît le jour qui naîtra.
Là où il y a du plaisir, il n’y a pas de gêne.
Comment parler d’amour quand on est dans l’obsession, dans le fétichisme de la forme parfaite, quand on se sent avili par son propre désir ?
- Je t’avais prévenu que tu allais y passer, non ? Je pense que tu vaux mieux que ça. Tu as peur d’exister, ou quoi ?
- Non ! J’essaie juste de lui faire plaisir !
- En disparaissant totalement ? En le laissant t’effacer ?
Pendant longtemps, j’ai cherché chez ceux que je désirais le visage que j’aurais voulu avoir étant ado, mon double idéal. Ça a culminé avec Alex. Physiquement il était tout ce que j’avais toujours désiré réuni dans une même personne, un sommet de perfection à mes yeux. J’en suis tombé raide dingue. Mais on finit par se lasser de tout, surtout de la perfection, s’il n’y a pas grand chose derrière … ou alors des choses pas vraiment agréables.