Une petite lecture du tome 1 pour réviser et me voilà lancé enfin dans ce second volet de Ténébreuse. Il sort presque en même temps que le Boiseleur, autre diptyque scénarisé par Hubert et publié à titre posthume. Cela permet d'apprécier deux style de narration différents de l'auteur. Alors que le Boiseleur reprend le style soigné, avec une narration écrite au passé, inspiré des contes de Perrault ou des frères Grimm, ici, le style laisse l'image donner le rythme, favorisant l'aspect épique et vivant, on est plus dans l'aventure, un peu moins dans le conte, même s'il est question de princesse à délivrer, de roi, de sorcières, de malédiction, de chevalier en quête de rédemption. le graphisme est assez classique, proche de Loisel (mais en mieux si je peux me permettre), le trait est vivant, élégant, avec juste ce qu'il faut de vigueur et d'agressivité, la colorisation est soignée, laissant dans la page quelques puits de lumière où faire circuler le regard. Un style très classique, mais parfaitement maîtrisé, suffisamment inventif, au service de l'aspect épique de l'aventure. On n'aura pas de grosse surprises, le récit est aussi assez classique, mais il m'a embarqué, comme à son habitude, Hubert nous propose des personnages complexes, riches, ni tout noirs, ni tout blancs, le souffle épique, romanesque, est puissant, ça se dévore. le premier tome m'avait impressionné, le second confirme l'excellent niveau de ce dyptique, certes, plus classique dans l'univers
D Hubert, mais là aussi, il fait preuve de grand talent.