La baie des Cochons, ça vous parle ? Je précise, pour les plus jeunes ou les incultes que la baie des Cochons n'est pas une plage de sable fin où se réunissent les membres du club "les joyeux partouzeurs" !
Nan, ici, je vous parle de Cuba (et je ne l'écrirai pas cul bas), pas dans sa version "cigares", mais celle de "missiles".
Dans cet album, Charlier s'est inspiré de l'actualité géo politique d'alors, qui était la crise de Cuba à peine achevée, ainsi que d'une expérience personnelle.
En effet, notre scénariste de talent avait visité la base de Cap Canaveral, entretemps rebaptisé Cap Kennedy (du nom du président américain qui avait apprécié sa visite de la ville de Dallas, en 1963, jusqu'à ce qu'il répande une partie de sa matière sur son épouse).
Le scénario de cet album reproduit une seconde crise mais, mais, pour ne froisser personne, la crise provient d'un état insulaire purement fictif, l'Inagua et cette crise risque de faire plonger le monde au bord de l'apocalypse nucléaire (une fois de plus !).
Buck, Jerry et Sonny sont chargés de découvrir quel complot se trame derrière un sabotage, le tout, au péril de leurs vies (mais on sait que tout finira bien) et au nom de l'intérêt supérieur des U.S.A, of course. Vous aviez deviné j'espère.
Dans cet épisode, c'est comme dans les James Bond où l'ennemi à abattre est ouvertement cité (l'U.R.S.S. et Cuba).
La dernière fois que l'ennemi était ouvertement cité, c'était dans la série consacrée aux aventures "Ciel de Corée" et, vous imaginez que, à l'époque, les auteurs avaient rencontré quelques menus problèmes avec madame la censure.
Le récit baigne dans la paranoïa et cela contamine nos héros,un peu comme la paranoïa qu'avait ressenti les contemporains de la crise des missiles cubains (on ne parle toujours pas de gros cigares).
Mais nous sommes dans un Buck Danny et le happy-end n'est jamais loin, la toute puissance des States gagnant toujours.
Point de vue avions, chez les "viva la revolucion" on croise des Mig 15 et 21.
Côté amerloques,des Vigilante (le jet qui a inspiré "Prototype FX-13" et "L'escadrille ZZ"), mais aussi des Voodoo (scène splendide où seule la maestria de Tuckson lui permet de survivre).
Encore un album où on ne s'ennuie pas, le scénariste mélangeant dans son grand shaker des scènes d'action débridées (des vols de reconnaissance aux interceptions, en passant par un crash d'atterrissage d'urgence et un parachutage de nuit) et toujours la touche d'humour bon enfant (Danny et Tumbler teints en roux, sans parler des savoureux cigares cubains, les véritables, ceux-ci).
Ah, toute mon enfance et le reste... toujours un plaisir de voler avec Buck Danny (pas la collecte de l'église, hein !).
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Une partie de ma jeunesse passer en partie a la bilbiothèque Saint-Walburge.
J'en acheta quelque une plus tard sans vraiment savoir ce qu'elles sont devenues.
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À présent corsaires du Roy, Barbe-Rouge, Éric, Baba et Triple-Patte partent en chasse du « Spectre », un mystérieux pirate qui rançonne les planteurs de Pamticoe Sound. Une course mortelle s'engage contre un adversaire machiavélique… Entre hommage respectueux aux créateurs, Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon, et nécessaire actualisation du mythe, Jean-Charles Kraehn et Stefano Carloni signent un retour fracassant du plus célèbre pirate de la BD franco-belge dans ce premier tome d'un diptyque !