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Hermann (Illustrateur)
EAN : 9782800129693
72 pages
Dupuis (05/01/2000)
3.97/5   72 notes
Résumé :
Leur mariage devait être le plus beau jour de leur vie, mais la noce va rapidement se transformer en bataille rangée. Des crevettes pas fraîches que le restaurateur refuse de remplacer gratuitement, et tout dégénère : Jean Maillard, le tout-puissant "pater familias", quitte le restaurant sans payer, avec l'ensemble des convives... ou presque...

À peine sortis, Franz Berger, le propriétaire du restaurant, s'y barricade avec la mariée et l'épouse d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Quand Hermann et Van Hamme s'associent, c'est un mariage réussi !
On peut bien le dire ; pour cet album, ils se sont unis pour le meilleur et pour le ...pire !
Tout comme Jérôme et Dominique dont ils racontent le repas de noces et la lune de ...guerre.

Je vous avoue qu'au premier abord, j'ai eu un peu peur. Quand j'ai vu la longue liste des invités et ces 30 trombines présentées au début de l'album en guise d'apéritif, je me suis dit que je n'avais pas fini de faire des allers-retours pour savoir qui était qui.
ça n'a pas manqué mais peu à peu, je suis parvenue à les identifier en fonction de leurs paroles et du contexte.
Et puis, revenir à cette page de présentation n'a pas forcément cassé mon rythme de lecture. Au contraire, ça me permettait de souffler un peu parce qu'une telle intensité règne dans cette histoire qu'il faut bien de temps en temps s'aérer un peu. Ce qui est dommage c'est que la présentation de chacun des personnages est un peu trop bavarde et dévoile une partie de l'histoire. Il ne vaut mieux lire qu'une moitié de texte pour ne pas être spolié sauvagement.

Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire. Retenez juste que ce sont des noces barbares. Il n'y a vraiment pas d'autre mot.
ça aurait pu être une noce à la campagne banale mais malheureusement les tomates farcies aux crevettes n'étaient pas au goût de la mariée..

On assiste alors à un véritable déferlement de haine qui va crescendo tout au long de l'album.
L'homme est un loup pour l'homme et la bêtise le rend encore plus cruel..

Je ne sais pas si on peut ressortir indemne d'une telle BD. Attendez, je me pince. Oui, c'est bon : je suis toujours vivante. Ouff ! je l'ai échappé belle !
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Van Hamme rencontre Hermann... Un peu comme si Robert Redford et Paul Newman jouaient ensemble (ce qu'ils ont fait...), Delon et Belmondo (aussi), Brad Pitt et Affleck, comme si Spielberg et Lucas faisaient un film ensemble (aussi)... Bref, le nirvana du walhalla...

Jugeons plutôt, Hermann est par essence le prototype du dessinateur qui n'a pas besoin d'un scénariste. Et van Hamme est par nature un des scénaristes les plus exigeants de la profession.

Le résultat final? Un projet qui a mis très longtemps à aboutir. Pas parce que l'ego de ces monstres sacrés les menait au clash, mais simplement par manque de temps. Car la BD n'est pas neuve, loin de là. Elle date de 2000 et le projet avait germé chez Van Hamme bien avant.

Le pitch... une noce qui part en cacahuètes par (justement) un gros clash d'ego, entre le père du marié et le restaurateur. Les esprits s'échauffent, pas question de s'excuser ou de faire amende honorable et on ne se contrôle plus vraiment. Le fait divers dans sa plus parfaite illustration. Comment les choses dérapent et comment ce qui pourrait être le plus beau jour d'une vie se termine en un cauchemar sanglant.

Le génie de Van Hamme, c'est d'arriver à faire progresser l'intrigue de manière imperceptible vers le surréaliste... Chaque étape est la suite logique de la précédente. Il n'y a jamais de moment où le lecteur tique, se dit "non, ce n'est pas possible"... et pourtant Van Hamme nous emmène très loin. Ce scénario tiré au cordeau ne serait rien sans la maîtrise graphique d'Hermann qui arrive à pondre 30 personnages (OK, dont un chien...) très typés et pourtant les liens de famille sont très visibles.

Une très grande BD. Les esprits chagrins (dont je ne suis pas) pourront considérer que c'est du "déjà vu" (ce qui est normal vu la date)... mais à ce niveau-là d'expertise on ne fait pas la fine bouche.
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Histoire glauque, et sordide d'un mariage qui tourne au drame. Je préférais le dessin de Hermann dans la série Jeremiah, ici il n'y a plus d'encre de chine, plus de trait. J'aimais justement son dessin quand il utilisait des hâchures et des contrastes colorés. Dans cette BD tout est travaillé en couleurs aquarellées et je trouve du coup ses planches un peu trop uniformes, sans trous de lumière ou faire circuler le regard. L'histoire est aussi un peu du même acabit, tout tourne au vinaigre, trop inéluctable, très sombre. Cependant, la manière dont cette ascension vers l'horreur est amenée entre orgueils des uns et lâchetés des autres est une belle réussite et vaut le détour.
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Le rencontre entre Van Hamme et Herrmann accouche d'un récit digne d'un fait divers, crayonné avec noirceur.

Lors d'une noce le père du marié, notable rural excessif et possessif, s'irrite de la fraicheur d'un plat de tomate crevette servi dans l'auberge du coin. Le patron est prêt à changer le plat, mais contre supplément. Ni une, ni deux, le pater familias, outré, embarque sa famille et quitte les lieux. Sauf qu'il a oublié sa femme et sa bru, que le cuisinier s'empresse de prendre en otage contre paiement de la note. La guéguerre commence entre les deux camps, des mots on passe aux fusils de chasse, voire aux grenades conservées par un ancien GI dans une propriété du coin. L'aubergiste, son personnel et ses clients, sont assiégés; le grand propriétaire, sa famille et tous ceux qui s'opposent à la volonté du patron, et qu'il retient contre leur gré, sont en face. C'est parti pour Fort Alamo.

Le scénario de Van Hamme est un peu short, même si les personnages sont bien campés (et d'ailleurs présentés au début du livre, en hors d’œuvre). Les ego démesurés des fortes têtes contrastent avec la lâcheté d'individus plus ternes. Dans le genre folie ordinaire, Lune de guerre fait fort. Le dessin de Hermann tonifie les personnages, mais le choix de colorisation atténue un peu la noirceur du propos. Tout cela fait de la bonne BD, non avariée. On rêve de ce qu'aurait pu donner le duo sur un scénario un peu plus dense.
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Première BD de Hermann que je lis, cet opus en one-shot ne me convainc pas véritablement. Bâti sur une idée qui pourrait être bonne, le récit est assez laborieux et malheureusement un peu trop brouillon à mon gout.
Déjà, l'histoire est dévoilée rapidement au début par un article de journal résumant les faits, mais aussi par des portraits commentés qui refont l'intégralité des personnages, brossant ainsi le tableau des relations que l'on verra ensuite. C'est une semi-bonne idée : d'un côté on ne se perd pas, de l'autre la moitié de l'intrigue est ainsi éventée. Bien sur, on peut passer outre, mais l'abondance de texte dans les premières pages nous incite grandement à le lire.

D'autre part, le récit avance rapidement vers son élément déclencheur et la suite s'emballe. Un peu trop à mon gout. J'ai du mal à croire dans la façon d'être de certains et surtout la rapidité des liens qui se tissent. Notamment sur le jeune extra et la serveuse ou le britannique bien trop impliqué pour un type en vacances. Ça part dans tout les sens comme une vendetta peut l'être, mais finalement j'ai du mal à comprendre autre chose qu'un défilé d'imbéciles butés et de violence omniprésente (notamment dans les rapports de genre). C'est sans doute la volonté de l'auteur, mais de fait je suis plutôt circonspect à la lecture de la BD.
D'autre part, j'ai eu un petit souci avec le trait de Hermann, que je ne connais donc pas du tout. A mon sens, les têtes se ressemblent un peu trop entre certains personnages, ajoutés à l'ambiance nocturne qui point assez vite et j'ai eu du mal à comprendre certaines interactions, devant souvent retourner au début pour comprendre qui était qui et les interactions entre personnages.

Bref, c'est une BD que j'aurais voulu plus aimer, d'ailleurs ça n'a pas été une lecture désagréable pour être tout à fait honnête, mais je ne me suis pas dit que j'allais la relire de sitôt. Niveau mariage qui tourne mal, et dans des idées un peu similaire, j'ai largement préféré "Je ne mourrai pas gibier" qui a su bien plus installer une ambiance lourde et anxiogène jusqu'à une fin en apothéose.
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critiques presse (1)
BulledEncre
01 mars 2013
L’ambiance créée par Jean Van Hamme est complètement absurde, on est partagé entre le rire et l’horreur. Le scénariste s’amuse, pour notre plus grand plaisir. C’est une véritable guerre que vont se livrer les aubergistes et les Maillard.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
On m'avait dit que les gens du coin étaient des originaux, mais vous, vous battez tous les records. Faites moi penser à écrire au Guiness Book.
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- Qu’est-ce que tu penses de tout ça, Georges ?

- Que c’est assez délirant. La mariée prise en otage le jour de ses noces, rifififi chez les ploucs... En tout cas, c’est plus marrant que les mariages habituels.
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La violence des événements agit comme un révélateur. Les masques tombent. La vérité de chacun apparaît, mise à nu ,souvent grimaçante.
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Guerre aux tyrans, et paix aux chaumières.
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Je trouve cette situation plutôt amusante. Cela nous fera des souvenirs.
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