AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 54 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
S'agissant d'une biographie romancée, je salue le témoignage sûrement difficile de l'auteure.
Néanmoins, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher au personnage de Huriya dont on parle finalement très peu et qui se dévoile seulement au détour de considérations générales.
J'aurais aimé comprendre le choix de devenir femme et les étapes de sa construction.
Je regrette aussi l'hypersexualisation de tous les rapports que les personnes qui entourent Huriya entretiennent entre eux, donnant l'impression de coquilles vides guidées par leurs pulsions.
L'auteure fais la part belle à la religion, le patriarcat, les coutumes et tout ce qui peut l'empêcher de se sentir libre au point qu'on s'y perd un peu…

En bref, un roman auquel je n'ai pas adhéré et qui semble plus être une satire de la société marocaine que le récit assumé d'un choix de vie.

Lien : https://www.instagram.com/Ne..
Commenter  J’apprécie          20
&#xNaNC'était le protectorat. La France était sûre d'elle-même. Arrogante, elle a imposé sa puissance. C'était une époque rugissante où les Français faisaient ce qu'ils voulaient sous prétexte d'une "oeuvre civilisatrice"&#xNaN

Première chronique pour le prix du meilleur roman des @editionspoints et... Comment réussir à parler de ce livre correctement ?

Disons les choses franchement, je suis ressortie très très déstabilisée, déçue et même écoeurée de cette lecture. Pourtant j'en espérais beaucoup de choses sur le papier : récit intime d'une personne intersexe née au Maroc dans les années 70, abandonnée par sa mère et élevée par sa grand-mère berbère et son grand-père françaoui. J'imaginais une histoire sur L Histoire justement, sur les rapports familiaux complexes mais réalistes, sur le poids de la (dé)colonisation, sur ce que c'est de grandir dans une société qui a été occupée et qui reprend ses droits.

Je n'ai eu que très peu de ça. A contrario, je suis tombée sur un texte d'une crudité et d'une vulgarité gênante. Était-ce volontaire de la part d'Huriya pour choquer et cracher sa détresse face à une société traditionaliste mais hypocrite ? Était-ce une licence artistique de sa part ? Toujours est-il que je n'ai pas su adhérer à ce mode d'écriture, qui m'a mise profondément mal à l'aise. Peut-être était-ce là la volonté d'Huriya ? Nous confronter à nos contradictions, à nos certitudes et à leur foutre une claque monumentale à base de vocabulaire cru ?

Au final, l'autrice / narratrice se dévoile très peu, à l'exception de quelques passages dans la deuxième partie, mais qu'il a été difficile de créer un lien à son encontre ! D'ailleurs je n'ai pas réussi. Je garde de cette lecture une impression très mitigée, je me suis sentie écoeurée à bien des reprises, le summum étant sans doute lorsque son grand-père (alcoolique, de 65 ans) entame une liaison avec la bonne de 16 ans. Pourtant ce n'était, au départ, pas le pire des personnages 🫠

Bref, je sais déjà que ce livre n'aura pas mon vote et qu'il ne restera pas sur mes étagères.

&#xNaN Aurais-tu des romans sur le Maroc à me recommander ? Penses-tu quand même te laisser tenter par Huriya ?
Commenter  J’apprécie          10
[Lu dans le cadre du prix du meilleur roman des éditions Points ]

Le récit débute au Maroc, dans les années 1970 : Huriya (le nom qu'elle se choisira plus tard) est née intersexe, ni fille ni garçon, d'une mère très belle, très libre, qui préfère l'abandonner chez ses grands-parents. Huriya se retrouve donc coincée entre une grande mère marocaine aigrie, perfide et frustrée d'avoir épousé un français, qui se réfugie quant à lui dans sa bibliothèque et sa relation cachée avec la bonne.

Sur la quatrième de couverture, ce roman avait tout pour me plaire : l'histoire - sans doute en grande partie vraie - d'une jeune marocaine élevée comme un garçon mais qui revendique son droit à être une fille, élevée aussi dans la honte d'être née intersexe, abandonnée par sa mère et petite-fille d'un français. Malheureusement, le ton sec et dur de la narration et sa très grande lenteur m'ont empêchée d'en profiter pleinement. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit, que j'ai trouvé très répétitif. J'étais même parfois gênée, j'avais l'impression que l'autrice rabaissait beaucoup le Maroc, ses habitants•es et leur culture, dans un discours qui m'apparaissait parfois presque néocolonial. Peut-être est-ce dû à la grande proximité de la narratrice avec son grand-père et avec la France, plus tard. Enfin, toute la première partie chez les grands-parents maternels a été très rude à lire pour moi : j'avais très envie de sortir cette pauvre enfant de cet enfer, de cette maison emplie de haine, de rancune et de malveillance des deux côtés (mais surtout de la part de la grand-mère). Peut-être était-ce finalement là le but de l'autrice : déranger, perturber les habitudes de lectures et rendre palpable le malaise et la colère de Huriya.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (86) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1722 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}