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Critique de Mariandre


L'écrivaine partage avec nous -et déesse Suzie, la déesse féminine inexistante et tournée en ridicule par Thomas Bernard- ses réflexions sur le nihilisme et sur certains de ces écrivains qu'elle appelle les néantistes. (Thomas Bernard est justement l'un d'eux.) Nous aurons également à faire à Arthur Schopenhauer, Samuel Beckett, Emil Cioran, Milan Kundera, Jean Améry, Charlotte Delbo, Imre Kertész et Elfrid Jelinek. Ce qu'ils ont en commun? Essentiellement, une enfance bafouée qui les a écoeurés de l'humanité. Eux ne veulent rien avoir à faire avec les hommes. Et pourtant, pourtant, remarque l'auteure avec à-propos...ils ont écrit! Nous avons droit, d'ailleurs, à plusieurs extraits tous plus abjects les uns que les autres...car pour mettre à jour la puanteur des humains, les néantistes n'hésitent pas à verser dans la description des pires perversités. Et pour cela, s'étonne Nancy Huston, ils ont été honorés, on en a fait des génies de la littérature.Le lecteur aura justement droit à une réflexion perspicace sur le rôle de la littérature dans la société. C'est à lire, si vous avez le courage de «patauger dans la fange des extraits nihilistes». Heureusement, entre deux sombres extraits, Nancy Huston ose nous parler des bonheurs simples de la vie..que les néantistes ne reconnaissent pas, il va sans dire.
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