Fascinée dès la couverture et la quatrième de couverture, j'ai appréhendé ce roman comme un roman noir bien déjanté sur les cartels mexicains.
En fait, nous suivons Fernando, un immigré clandestin qui cumule deux boulots ; vigile de boîte de nuit et dealer tout en bas de l'échelle. Sa deuxième activité va l'amener à risquer sa vie quand il va être kidnappé et qu'il va regarder un de ses collègues être décapité sous ses yeux.
Dès lors, Fernando prend peur et se réfugie encore plus dans la religion et son apprentissage mystique auprès de la prêtresse de la Santeria, qu'il considère comme une mère d'adoption. Coincé dans une patrie qui n'est pas la sienne, il ne peut retourner d'où il vient car il a dû s'exiler.
Il ne lui reste plus qu'à prier sa
Santa Muerte pour qu'elle le protège des gens qui lui veulent du mal et se jeter dans la gueule du loup avec des tueurs cinglés pour s'en sortir...
Santa Muerte est un roman noir violent, déjanté et saupoudré d'humour noir. L'auteur, culturiste de profession, écrit ici son premier roman noir et c'est son premier roman traduit en France.
Avec des thèmes forts comme la foi, l'amitié, la solidarité, l'exil, l'immigration et la violence des gangs,
Gabino Iglesias nous livre un roman noir atypique, qui nous fait ressentir de l'empathie pour son antihéros, Fernando, et nous fait faire connaissance avec une galerie de personnages bien trempés.
Le roman est court, moins de 200 pages, mais intense avec des scènes de violence inouïes et des tueurs qui ne reculent devant aucune atrocité.
Un soupçon de fantastique plane au-dessus du roman, à moins que ce soit l'addiction de Fernando pour l'oxycodone qui fasse cet effet là, puisqu'on vit le récit par son point de vue.
Une découverte de plume originale avec un récit addictif qui plonge le lecteur dans une aventure, pied au plancher.
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