Je m'excuse auprès d'
Aline Inacio pour ce très long délai de lecture pour
Kissmee. Heureusement que je ne m'étais pas avancée en donnant un délai mais quand même, parfois je me dis que j'abuse bien de la patience des auteurs…
Après avoir lu
Mon amie Adèle de
Sarah Pinborough, je ne pouvais pas me lancer dans un énième thriller, la comparaison aurait été trop importante et je n'aurai pu me sortir ma dernière lecture de la tête.
Il fallait donc changer de genre et radicalement : une romance, quoi de mieux ?
Dans
Kissmee, nous avons Antonia, une écrivaine, qui quand ça la prend, plaque tout pour partir s'isoler. Après des heures de route, elle arrive dans un petit village au nom de Gwaine. Coïncidence, c'est le prénom de sa meilleure amie ! Elle décide de passer la nuit dans ce petit village au nom amical. Antonia a une piètre image d'elle-même. Malgré qu'elle soit auteure à succès, les différents membres de la famille Dardennes le prouvent, elle se dénigre la plupart du temps. Elle masque cela par de l'ironie et un cynisme. J'ai beaucoup aimé ce personnage qui, je dois l'avouer, m'a beaucoup fait penser… à moi. Pour le coup, j'ai même eu le droit à une psychanalyse gratuite, cool non ?
Dans ce village, elle va rencontrer Maxence Dardennes, un jeune homme de quinze ans, en plein trouble de l'adolescence et des premières amours. Puis, c'est toute la famille Dardennes qui entre en scène : Thomas, le père de Max, bourru et désagréable à souhait (à première vue) ; Jen, sa fiancée, pas plus aimable avec Antonia ; les grands-parents de Max, César et Isobel, qui m'ont bien amusée avec toutes leurs allusions (j'ai dû bien passer pour une folle à rire toute seule avec ma liseuse dans les mains !) ; Abigail, la soeur de Thomas, qui est l'opposée de son frère ; et Virgule, la dalmatienne protectrice envers son maître, Max.
Chaque personnage a son importance et est très bien dépeint. Evidemment je suis très attachée à Antonia pour les raisons évoquées plus tôt mais j'ai beaucoup apprécié Max. Ce jeune garçon ayant l'impression d'être incompris par son père (ah les ados !!) alors qu'il traverse une crise existentielle sur son orientation sexuelle… Ce genre de peur de devoir parler de son homosexualité ne devrait pas exister mais on le sait les préjugés ont la vie dure, même dans notre société qui se prônent « moderne ». J'ai beaucoup aimé la manière dont
Aline Inacio a traité ce sujet, sans en faire trop ni trop peu.
Le livre en lui-même se lit très vite. Je ne voyais pas les pages défiler. Au départ, je m'étais dit que plus de 300 pages, ça allait me faire une petite semaine, et bien même pas ! J'y ai passé deux petites soirées, alors que je n'étais pas chez moi (et j'ai dû mal à lire quand je ne suis pas chez moi).
Un grand merci à
Aline Inacio qui m'a proposé de lire son roman et encore pardon d'avoir autant traîné, surtout que cette lecture valait vraiment le coup !
Lien :
https://desplumesetdeslivres..