— On peut être bigame, en Islande, sans être inquiété ? demanda Sigurdur Oli.
— Non, répondit Elinborg, catégorique. Nous ne sommes pas assez nombreux.
Il était dénué de toute affectation, ne faisait jamais semblant. Il n'avait sûrement aucune idée du comportement qu'il devait adopter pour se montrer sous un autre jour. Il était profondément honnête et vrai dans tout ce qu'il disait, dans chacun de ses actes. Elle le percevait clairement et cela lui procurait le sentiment de sécurité qui lui manquait depuis si longtemps. Elle avait trouvé en lui un homme auquel elle savait pouvoir faire confiance.
[...] les temps changent, comme les points de vue et les gens. Rien n'est immuable.
- Il est peut-être tout simplement tombé sur la tête, ce gars-là, observa Elinborg.
- Personne ne tombe sur la tête en s'attachant à un appareil avant d'aller se jeter dans le Kleifarvatn, ironisa Erlendur.
C'était peut-être ça, la joie de vivre. C'était peut-être aussi simple que ces moments où le soleil illuminait les belles journées d'été.
Ils les disent libres, mais il n'y a qu'un seul parti qui se présente. Qu'est-ce qu'il y a de libre là-dedans ? Si tu as une autre opinion, on te colle en prison. C'est quoi ça ? C'est ça, le socialisme ? Qu'est-ce que les gens peuvent choisir d'autre dans ces élections libres ?
La dictature engendre la peur tout en développant un comportement servile.
Erlendur admirait les lignes, la peinture noire, les feux arrière ronds, le tissu blanc des sièges, le volant chic, sans oublier le vieil enjoliveur qui avait retrouvé sa place après toutes ces années. Erlendur se sentit brusquement saisi d'une envie irrésistible. Il n'avait pas éprouvé ce genre de désir depuis une éternité.
Erlendur remarqua un bateau à l'horizon. Un homme et une femme passèrent d'un pas pressé sur le trottoir devant la maison. Lui avançait à grands pas, précédant légèrement la femme qui s'efforçait désespérément de ne pas se laisser distancer. Ils discutaient, l'homme parlait en tournant la tête en arrière et la femme devait hausser le ton pour qu'il l'entende. Ni l'un ni l'autre ne firent attention aux deux policiers.
Bouleverse ce monde et tout se transforme en chaos, je suis un agent du chaos, juste une chose par rapport au chaos: c'est dangereux...
Vous tous, cette société, vous décrétez ce qui est bien ou mal de la même façon que vous décrétez ce qui est comique ou non,...
Le lac lui même avait voulu dévoiler ce crime.
La poussière est très importante dans une enquête, elle peut être révélatrice d'indices importants.