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Citations sur La Prière d'Audubon (32)

— Comment tu fixes la limite entre les animaux que tu manges et ceux que tu ne manges pas ? » Je me suis creusé la cervelle pour lui répondre. Peut-être que je ne mangeais pas d’animaux au-delà d’une certaine taille ? Non, ce n’était pas ça, puisqu’un bœuf est plus gros qu’un chien. Et peut-être que j’aurais pu manger de l’éléphant. Mais je ne pouvais pas manger mon animal de compagnie. Après avoir mûrement réfléchi, j’ai répondu ceci :
« Ça dépend s’ils sont mes amis ou pas. Je ne peux pas manger de chien, de chat, ni de poisson rouge, parce que ce sont des animaux amis. —
Chez les humains aussi, il y en a qui sont tes amis et d’autres pas. Tu mangerais ceux qui ne sont pas tes amis ? »
J’étais incapable de répondre. Il me paraissait normal que les humains mangent des animaux pour assurer leur survie, mais je n’avais jamais réfléchi aux critères de discrimination.
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L’épouvantail parlait avec le plus grand naturel de choses qui dépassaient l’entendement. A vrai dire, le fait qu’il puisse parler dépassait déjà en soi l’entendement, mais ce n’était peut-être qu’une question de définition de l’entendement et des limites du mien (...) La « réalité », pour moi, c’était la sensation concrète que j’avais de me trouver en ce moment sur cette île, et je commençais à me faire à l’idée que je devais tout simplement suivre cette sensation. Folie et acceptation. Devenir fou et accepter la situation, cela se ressemblait.
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Un briquet enserré entre les deux globes de sa poitrine, une Playmate courait devant moi. Lancé à sa poursuite, je finissais par me retrouver dans un pays inconnu : voilà ce que j’étais en train de rêver quand je me suis réveillé.
Ce n’était pas un cauchemar. Et surtout, Shiroyama n’apparaissait à aucun moment, ce qui rendait déjà le rêve plutôt agréable.
Je soulève la tête de l’oreiller, la tourne sur le côté. Le soleil perce entre les rideaux bleu marine, un rai de lumière blanc s’allonge sur la moquette, bleue elle aussi. Je redresse le torse, m’appuie contre le montant de bois du lit. Un léger grincement s’élève.
(Incipit)
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"Les humains ne prennent pas conscience de l'importance des choses, tant qu'ils ne les ont pas perdues.
-Oui, sans doute" ai-je répondu en pensant de nouveau à ma grand-mère. Elle m'avait dit un jour : "Si je n'avais pas eu le cancer, je n'aurai jamais fait le bilan de ma vie."
"Ce qu'on perd ne revient jamais."
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« – Tout de même c’est curieux, dit Usagi. Yûgo est un épouvantail mais tout le monde le traite comme un être humain.
– En effet, c’est curieux.
– Depuis quelques temps, je me demandais si Yûgo ne nous préférait pas d’autres êtres.
– D’autres êtres ?
– Par exemple, les chiens , les chats. Est-ce que vous savez ça ? Il paraît que les chats, quand ils sentent qu’ils vont mourir, vont se mettre à l’écart des humains.
J’ai hoché la tête :
– Je l’ai déjà entendu dire.
– Eh bien, autour de Yûgo, on trouvait souvent des cadavres de chats.
– Comment ça ?
– Le matin, on trouvait parfois plusieurs chats morts au pied de l’épouvantail. Je crois que les chats savent qu’ils vont mourir. Même s’ils ne comprennent pas ce que signifie » mourir » concrètement, ils savent intuitivement que leur fin approche. Et dans ces moments là, peut être se sentent-ils rassurées à côté de Yûgo. »
Autrement dit, elle était en train de me dire que les chats agonisants se faisaient accompagner par Yûgo, et que ce dernier souhaitait lui aussi les accompagner dans leur derniers moments.
« Voilà pourquoi je me dis que Yûgo préférait peut-être la compagnie des chiens ou des chats à celle des humains comme nous.
– Mais un épouvantail, normalement, ça sert à protéger les récoltes des oiseaux, j’ai dit.
– Ah oui, il parait. C’est aussi ce que dit le père Todoroki. Usagi s’est mise à rire et a ajouté : « c’est bizarre.
– Yûgo, il ne faisait pas fuir les oiseaux ?
– C’était un épouvantail mais il chouchoutait les oiseaux », a dit Usagi que cela paraissait amuser.
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Je ne sais pas pourquoi, à ce moment précis j'ai de nouveau pensé à ma grand-mère. Je me suis souvenu qu'elle disait : "La vie, c'est comme un escalator. Même quand on est arrêté, on avance sans s'en rendre compte. A partir du moment où l'on est dessus, on ne peut que continuer à avancer. Le point d'arrivée est d'ores et déjà fixé et l'escalator nous y emmène, qu'on le veuille ou non."
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Les humains ne prennent pas conscience des choses tant qu'ils ne les ont pas perdues.
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Le rythme de vie le plus approprié aux humains est celui du cours d'une rivière.
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Un briquet enserré entre les deux globes de sa poitrine ,une playmate courait devant moi.Lancé à sa poursuite,je finissais par me retrouver dans un pays inconnu: voilà ce que j'étais en train de rêver quand je me suis réveillé.( Page 5).
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Vous êtes bien sûr cette île, il faut y rester.Il n'y a rien d'intéressant ailleurs: voilà le message que transmettait l'épouvantail,avec ses deux bras étendus en ligne droite .C'est pour cela qu'inconsciemment, les habitants décidaient de passer toute leur vie ici.C'etait peut-être bien ça. En un sens ,ça ressemblait au lavage de cerveau dans les sectes.Il ne faut pas quitter l'île. Hors de l'île , le monde est un endroit effrayant.Des messages de peur se gravaient inconsciemment dans les esprits,contrôlaient les actes : ça ressemblait à s'y méprendre aux méthodes douteuses appliquées dans les sectes .Les sectes qui pratiquaient le lavage de cerveau enfermaient leurs adeptes dans des pièces exigües,où dans des endroits privés de musique,pour leur enfoncer le message dans le crâne. Ils se servaient d'images terrifiantes,où de l'extase procurée par les stupéfiants ,pour fourrer dans la tête des gens une vérité unique.
Dans le cas d'Ogishima, cela faisait cent cinquante ans qu'on se répétait ça de génération en génération. On pouvait presque parler d'un lavage de cerveau quotidien .
Une fois parvenu à ce point de mon raisonnement,j'ai entendu mon ventre gargouiller,Todoroki m'a regardé ; j'ai regardé mon ventre,puis j'ai lancé cette question:
" Pourquoi Yûgo n'a -t-il pas pu prévoir qu'il allait être assassiné ?
--Nous autres ,on ne pas savoir ce que pense un épouvantail" à répondu Todoroki.
Logique ,en effet.( Page 220/221).
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