World War Wolves, tome 2 : Autrefois un homme, aujourd'hui un loup

Dans la critique du tome 1 j'avais formulé l'idée que "World War Wolves" n'était pas à assimiler à "Walking Dead", et ce, pour trois raisons : le héros, la menace, l'avancée de la menace, ces trois points étant assez différents dans les deux séries. En ce qui concerne les similitudes avec "World War Z" je serais moins affirmatif, n'ayant vu que le film, mais si je ne m'en réfère qu'à lui, là aussi la menace me semble clairement différente.

Ce tome 2 continue de tracer le même sillon que le premier tome, et l'on reprend les aventures de John Marshall et de sa famille là ou nous les avions laissées. Désormais relativement à l'abri à Las Cruces, une ville encore épargnée par les hordes lycanthropes, John tente de rattraper son retard en matière de survie, en prenant des cours auprès d'un dur de dur, tout en menant l'enquête sur la possible présence d'un loup parmi les habitants de la ville. Parallèlement, deux autres lignes narratives se développent. L'histoire de Jeremy Lester, un bluesman aveugle qui semble posséder certaines capacités spéciales (quand il joue de sa guitare - est-ce un clin d'oeil à l'homme à la guitare dans Bruno Brazil ?) et qui a pris en charge une jeune fille alors qu'il fuit les grandes villes, toutes sous la coupe des lycanthropes. Et celle de Malcolm Spolding, homme à tout faire des loups dans leur garde manger de Riker Island.

Les personnages sont plutôt sympathiques (n'oublions pas non plus l'énigmatique et non moins ensorcelante Angela, jolie métisse de Las Cruces dont on ne sait pas grand chose pour l'instant) et la narration, bien que très classique, est assez agréables. Quelques moments gores viennent parsemé l'histoire (ça semble assez inévitable vu le thème), mais l'action n'est pas ce qui caractérise le plus ce tome, la part belle étant faite à l'enquête, les problèmes familiaux de John et le développement de personnages amenés à durer. Les dessins sont toujours du même tonneau, globalement un noir et blanc plutôt bien foutu, même si l'encrage mériterait d'être davantage travaillé parfois.

En bref, une série sympathique, qui ravira les amateurs de lycanthropie, pour peu qu'ils souscrivent à la vision qui en est donnée ici.