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Il est très intéressant de voir l'envers du décor, les astreintes, le manque d'instruction des geishas contraintes d'arrêter l'école pour se consacrer à l'apprentissage des arts, contre lequel elle voudra d'ailleurs lutter. En revanche j'ai trouvé l'autrice parfois orgueilleuse, ce qui peut certes se comprendre lorsqu'elle était enfant du fait des attentes qu'on avait d'elle dès son plus jeune âge, mais même adulte j'ai ressenti au travers de son récit cette pointe de fierté parfois mal venue.

La lecture est fluide, je vais toutefois la compléter avec la lecture de ''mémoires d'une geisha'' de Yuki Inoué qui retrace, après avoir recueilli son témoignage, l'histoire de Kinu Yamaguchi, geisha ayant exercé avant Mineko, celle-ci semblant apporter un regard plus critique (prostitution, mauvais traitements, astreintes, jalousie...)
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Nice reading if you already know about the author's story (book or movie) as it gives another point of view and some more details, especially about the Japanese culture. The writing style is quite abrupt, probably from the translation, but also because it is a bit childlike in it narrative. One thing I found very annoying is the constant defence of the Japanese culture. It's great to hear about its attributes especially since it is very different from western cultures, and I agree that it is very often misinterpreted (geisha is not prostitute, etc) but the author's tone is too agressive and insisting. Finally, I got slightly annoyed by the author's vision of herself - maybe I'm not used to autobiographies - she's the smartest, the most beautiful ever, the best of the best in every domain... and again, she is insisting.
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Dans ce récit autobiographique, Mineko Iwasaki raconte sa vie dans le monde des saules et des fleurs, celui des geishas de Kyoto qu'elle a intégré très jeune. Entrée à l'âge de six ans dans la maison Iwasaki en tant qu'atatori, future héritière de l'okiya, elle est devenue geiko à vingt ans et a renoncé à sa carrière à trente ans. La vie de Mineko a donc été très remplie, surtout qu'elle ne s'accordait aucun répit. Passionnée par la danse, elle visait l'excellence dans cette discipline comme dans sa profession. Jalousée par les autres, cela a eu pour effet de la faire redoubler d'efforts pour se perfectionner, quitte à ne dormir qu'une heure par nuit. Toute la formation d'une geiko est expliquée à travers son expérience. Ce monde si codifié est très intéressant à découvrir. Bien qu'elle ait respectée les traditions, Mineko s'est toujours battue pour en sortir et être indépendante. le regard de Mineko n'est évidemment pas partial mais son témoignage est très enrichissant.
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De son écriture subtile et aérienne, Mineko Iwasaki (de son vrai nom Masako Tanakaminamoto) s'adresse directement à nous pour nous raconter son histoire et le temps d'une confidence elle nous entraîne avec elle dans le monde des fleurs et des saules, le Karyukai.
397 pages d'un merveilleux voyage !

Le temps de cette lecture j'ai recueilli les confidences de la petite fille qui n'a que 5 ans en 1954 quand elle quitte sa famille pour intégrer l'okiya Iwasaki, l'une des plus prestigieuses maisons de geishas de Gion-Kobu à Kyoto et devient l'héritière de la propriétaire, Madame Oïma, accédant ainsi au titre très convoité "d'atotori".
J'ai recueilli les confidences de la jeune femme qui devient en 1965, à seulement 15 ans, la soixante-quatrième maiko (apprentie-geisha) de Gion-Kobu puis à 21 ans, l'une des geishas les plus reconnues et respectées au Japon.

Troublante, fascinante, Mineko Iwasaki évolue dans un monde feutré, secret, véritable petite société parfaitement hiérarchisée dans laquelle les maikos (apprenties-geisha) et les geikos (geishas) ont chacune un rôle qui leur est propre, défini soit par le statut social soit par l'ancienneté. Un monde en pleine expansion dans le Japon du début des années 70 qui voit alors l'émergence des arts de la culture et du spectacle.

Une biographie riche et dense qui nous en apprend beaucoup sur l'histoire et les origines du mythe ancestral qu'est la geisha mais aussi sur les actes rituels précis qui nourrissent cet art et qui nécessitent de très longues années d'un difficile apprentissage.
Un récit qui corrigera la vision quelque peu erronée que l'on a encore de la geisha dont l'image a été fortement érotisée en Occident comme ailleurs. Car elle n'est en aucun cas une prostituée mais une muse à qui l'on a enseignée l'art de distraire les hommes (les femmes aussi), l'art de servir.

Alors, Mesdames, Messieurs (oui il y a aussi des hommes chez les geishas) si vous voulez devenir une geisha, sachez qu'il vous faudra faire preuve de courage et de ténacité. Votre beauté ne suffira pas. N'est pas geisha qui veut ! Il faudra vous lever tôt pour faire l'apprentissage des danses traditionnelles telles que le kiomaï et le nô maï, pour vous initier au chant, à la musique, à l'art de la calligraphie... Et si vous êtes doués, mais seulement si, et après avoir passé avec succès votre "erikae" (cérémonie qui permet d'accéder au grade de geisha) alors vous aurez peut-être le privilège de vous produire devant un ministre ou un éminent Chef d'État dans l'un des ozashikis de Gion-Kobu ou sur la scène du Palais de l'Exposition d'Osaka.

En 2010, les chiffres sont approximatifs, on estimait qu'elles étaient encore 300 à évoluer au Japon. Aujourd'hui leur activité tend à disparaître et c'est bien dommage car c'est un pan de l'histoire du Japon qui disparaît avec elles... Car ne l'oublions pas : "geisha" signifie "artiste".
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C'est un témoignage très intéressant sur la vie des geisha. Un livre très instructif sur la culture japonaise qui m'était inconnue. Cette histoire se lit facilement.
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L'auteur Mineko Iwasaki, encore en vie ( née en 1949) raconte son enfance et sa vie de geisha.
Finissons en avec l'idée reçue en occident de geisha, prostituée japonaise. Pas du tout. D'abord parce qu'elles sont ou plutôt étaient (car leur nombre est en baisse constante) recrutées très jeunes, cinq ans pour l'auteur de ce témoignage. Les geishas animent des banquets organisés pour de très riches clients, conversent, dansent pour eux, les distraient. Ensuite parce que Mineko reste très longtemps ignorante et très prude concernant les choses du sexe.
Elles reçoivent d'abord une éducation au sein d'une okiya, à Kyoto, quartier de Gion comme dans ce récit. Cette éducation est basée sur les arts traditionnels japonais : danse, musique, art de la coiffure, des kimonos, art de servir le thé, art de la conversation, de la gentillesse, dévouement, maîtrise et oubli de soi. Leur devise est empruntée à celle des samouraïs. "Même affamé, un samouraï doit feindre d'être rassasié". Leur apprentissage est fait d'un travail quotidien, sans repos, travail à perfectionner toujours.
Bien sûr cette éducation s'inscrit en partie dans une éducation japonaise rigide et codifiée faite de traditions mais Mineko l'a reçue dans les années 1950 et 1960 alors que le Japon se modernisait à grands pas, se transformait totalement. Elle était donc totalement inadaptée à la vie quotidienne, à l'extérieur de l'okiya.
C'est ce qui l'a en partie amenée à renoncer à cette vie à l'âge de 29 ans en plus du fait que les geishas menaient une vie cloîtrée, dépendante dans un univers trop rigide. Elle décrit également les rivalités dans cet univers exclusivement féminin.
Une plongée dans un univers codifié, hiérarchisé qui a peu évolué depuis des siècles mais qui selon l'auteur est en voie de disparition.
Quelques longueurs et passages un peu trop détaillés sur les traditions, hiérarchies et mode de vie.
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Très bon témoignage qui rattrape le livre de Golden qui a sapé ses confessions comme geisha à Gion. L'histoire n'est pas romancé mais elle est très touchante quand on voit l'évolution de cette petite fille et comment elle s'est émancipée au fils des ans. à lire!
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Ce livre nous plonge au coeur de l'univers de Geisha. C'est par curiosité que j'ai lus ce livre et je n'ai pas était déçu, un témoignage très intéressant et instructif sur la culture japonaise qui m'étais totalement inconnue.
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Voilà bien longtemps que j'avais envie de lire cette autobiographie. Très attirée par les us et coutumes japonais, je ne fus pas déçue. Mineko nous aide à faire la différence entre geisha et courtisane. Trop souvent, les deux notions se mélangent jetant le discrédit sur cette profession artistique. Une geisha n'est pas une femme de petite vertu, bien au contraire. Elle est une dame de compagnie qui égaye les soirées d'hommes, de femmes ou de familles. Jamais elle ne dévoile un brin de sa peau à ses clients. L'okiya, là où vivent les geiko, ne reçoivent pas d'hommes puisqu'il ne s'agit aucunement d'une maison de plaisirs. Il est important de faire la distinction entre ces deux métiers afin de ne pas les dénaturer.
Rapidement, on se rend compte que Mineko est une petite fille pleine de courage. Pour devenir ottotori, l'héritière légitime de la maison Iwazaki, elle a du renoncer à son prénom de naissance, Masako, ainsi qu'à sa famille de naissance. Elle se fera adopter par une onesan, autrement dit « une grande-soeur » qui prendra le rôle de sa mère. Faisant preuve d'un grand courage, Mineko explique son choix de quitter ses parents par le fait qu'elle aime la danse. Mais, on comprend rapidement que du haut de ses cinq ans, elle ne souhaitait que faire taire les pressions qui s'opéraient sur ses parents qui refusaient de la céder à l'okiya.
Mineko a toujours été très réservée, à la limite de la misanthropie. Son choix de vie l'a toujours poussé à se faire violence afin de mettre au second plan ses propres aspirations et être la meilleure dans son domaine. Mais même dans le raffinement du savoir-vivre japonais, les jalousies évoluent. Si bien que Mineko va être victime d'harcèlement de la part de ses semblables. Mais fidèle à son propre caractère, elle persévéra et finit par apprendre à manipuler les femmes afin de les rallier à sa cause. Sa célébrité lui valut également de nombreux problèmes avec les hommes qui se pensaient dans le droit de la toucher à leur guise. Mais, ils ne se doutaient pas d'avoir affaire à une femme pleine de caractère prête à user de la violence pour se défendre.
Malgré la peinture qu'a fait Mineko de sa famille de naissance, elle nous apparaît malgré tout comme peu aimante. Non pas envers elle, mais envers tous ses autres frères et soeurs. Malgré l'échec de la vie professionnelle du père, ils décidèrent de fonder une famille nombreuse … Puis, il les céda à des okiya contre de l'argent. le comportement de Yaeko, leur fille aînée, devient rapidement compréhensible. Sa colère et sa rancoeur ne sont que le résultat de leur choix passé. Elle s'est sentie abandonnée et rejetée par ses parents alors que sa benjamine était protégée et choyée. En réalité, on a plus de difficultés à comprendre Mineko qui n'éprouve aucune colère envers ces parents qui l'ont privé de la présence de ses aînés à ses côtés.
Maman Masako, qui paraissait n'être qu'une vieille sorcière à Mineko, se révéla être une alliée de taille. Elle jouait le rôle de sa mère adoptive et devint rapidement une vraie mère pour la petite fille. Leur relation est très touchante. On adore Maman Masako, qui est d'une douceur sans nom pour cette enfant.
Mineko nous fait découvrir tous les rites du métier de geisha et c'est très plaisant. Bien que parfois, on doute de la véracité des faits. Surtout concernant les souvenirs très précis de Mineko, à l'âge de cinq ans. Généralement, ce genre de souvenirs réapparaissent de façon épisodiques et non détaillés. Malgré tout, on apprécie cette oeuvre qui nous fait découvrir un pan des coutumes japonaises.
Mineko se révèle, à mes yeux, être une femme puissante dotée du savoir-vivre japonais. Un savoir-vivre en perdition, hélas. On ne peut que l'admirer pour son courage à toutes épreuves.
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