J'ai fini par succomber au charme de cette couverture intrigante que j'apercevais depuis plusieurs mois sans pourtant me résoudre à en faire l'acquisition. Ce n'est pas que j'étais inquiète quant à son contenu, qui me paraissait être aussi agréable que divertissant mais je n'étais tout simplement pas dans la bonne ambiance pour m'y mettre. Après lecture, je dois dire que le roman ne casse pas trois pattes à un canard mais qu'il m'a tout de même fait passer un bon moment, mission accomplie donc!
Ce qui était agréable avec ce livre, c'est qu'on pouvait se laisser porter par le récit sans trop se poser de question et sans pour autant s'ennuyer. Les révélations choquantes et autres retournements de situation ne manquent pas et la petite enquête menée par le personnage principal a eu le mérite de me faire sourire. On est bien loin des thrillers dont j'ai l'habitude et ça fait du bien, ici il y a une bonne dose de mièvrerie et de naïveté mais je m'y attendais, ce qui fait que je ne m'en plains pas. Ce qui m'a surtout tenue dans le récit, c'étaient les personnages hauts en couleurs et légèrement caricaturaux qui peuplent la ville d'Athena. On y retrouve la collègue commère collectionneuse de ragots, l'adulescent perdu sur qui le sort s'acharne, l'écrivain superstar imbuvable que tout le monde déteste, la shérif remplaçante qui fait de l'excès de zèle et notre personnage principal à l'image d'un hobbit bienveillant et philanthrope toujours accompagné de son gigantesque Maine Coon, Diesel. Une belle brochette de personnages qui m'a beaucoup plu et à laquelle je suis parvenue à m'attacher.
Là où ça coince, c'est au niveau de la narration et de certains passages qui me sont apparus très répétitifs, inutiles ou tirés en longueur. Si Diesel le chat est un peu le second personnage principal, je ne comprenais pas vraiment pourquoi je devais savoir quand il allait à la litière où lorsqu'il se ruait sur la nourriture. La même remarque vaut pour son maître dont on connait la routine en détail, ça manque d'ellipses narratives tout ça! J'ai eu l'impression que l'auteur (oui,
Miranda James est un homme) souhaitait par moment faire passer des messages sur « comment bien s'occuper d'un chat » par le biais de Diesel mais qu'il ne savait pas trop par où commencer. J'ai d'ailleurs tiqué à de nombreuses reprises sur l'obsession développée autour de la nourriture et de cette volonté de Charlie de pas s'engraisser, lui ou son chat. Parlons maintenant de notre fameux « chat du bibliothécaire » (Cat in the Stacks dans sa version originale). Diesel le ronronneur ne possède en fait aucun rôle dans le récit si ce n'est celui d'accompagnant et je dois bien avouer avoir été déçue. Je m'attendais à qu'il prenne une place plus importante dans la résolution de l'intrigue mais non, il est juste… là. Je ne sais pas encore si je vais poursuivre ma lecture avec les autres tomes mais si je le fais, j'espère y voir une évolution (on croise les doigts!).
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