Les messages sont alarmants d'autant que ce seront les derniers :
DERNIÈRE NOUVELLE : LES ÉTATS-UNIS SANS GOUVERNEMENT SUITE À L'EXPLOSION NUCLÉAIRE SURVENUE À WASHINGTON.
Dans l'hôtel Sixième, c'est la panique, certains résidents prendront la fuite dans l'hypothèse de trouver un dernier vol, même s'ils apprennent que les explosions ne se sont pas limitées aux USA. D'autres villes, voire pays ont été éradiqués.
Pour la vingtaine de de personnes qui a choisi de rester, la survie s'organise. Pour Jon, le narrateur et rédacteur de l'histoire, un autre problème s'ajoute. le cadavre d'une petite fille a été retrouvé dans une des citernes de l'édifice.
Gestion du groupe et enquête discrète, on découvre peu à peu les personnages et ce qu'ils cachent.
Dans un monde post-apocalyptique comme on l'imagine de façon assez classique en littérature, et sans doute assez proche de ce qui se produirait tant l'instinct de survie est générateur de violence incontournable, le petit groupe évolue de tension en désaccord, d'organisation en décisions, dans une décor assez lugubre. Pas de référence à l'origine de la catastrophe, sinon que l'ambiance était tendue un peu partout sur le plan politique.
Si un espoir apparaît lors d'une excursion à la recherche de nourriture, on est quand même dans un thriller glaçant. Les conséquences à distance des explosions sont un peu évoquées, mais l'urgence est la survie immédiate, même si les faits se passent pendant les deux mois et demi qui suivent les événements.
La construction est suffisamment habile pour maintenir l'attention, sans toutefois frémir à chaque page. Les luttes de pouvoir et les divergences d'opinion sont au centre du récit.
On sort de la lecture en croisant les doigts pour qu'un tel scénario reste juste un sujet de roman…
381 pages Hachette mai 2022
Traduction :
Noam Cochin
Masse critique Babelio
Lien :
https://kittylamouette.blogs..