Mais ce qui plut surtout à Alexandre, c'était l'humour léger que cette chère Cabarus avait semé sur ses objets et meubles, en écrivant directement dessus au stylo blanc. Sur une chaise de satin, elle avait inscrit en lettres épaisses : pour poser les fesses les plus délicates de l'hémisphère nord. Sur une lampe crème : à allumer pour mieux voir la beauté des autres. Sur des polaroids de livres absents : prêtés à ma voisine pour dissoudre son sens critique. Sur une poignée de porte en forme de sein : caresse-moi. Sur une horloge splendide : je mens ! Sur un miroir : à n'utiliser que lorsque je suis amoureuse. Sur sa baignoire profonde : y passer ma vie. Sur ses oreillers moelleux : pour rêver seule. Tout était de cette encre espiègle.
Adulte, elle n'arrosait ses roses que pour donner à boire aux épines.
alexandre jardin est né en 1965 d'un père irréel et d'une mère heroine de roman.auteur,mari,pere emerveillé et cineaste,il croit scandaleux de mener une existence plausible.l'art d'etre contradictoire le passionne.
Fanfan 1 avait été consacré au culte des prémices et des préludes étirés.
Quelle erreur ! En amour, le meilleur commence après avoir monté l'escalier. L'exentricité moderne ne reste t'elle pas d'en aimer une seule tous les jours ?
- Je t'aimerai toujours.
- Commence d'abord par m'aimer tous les jours...
Refuser d'aimer, c'est déjà aimer.
Mes véritables amis, ce sont les livres ! Ceux qui naissent surtout ! Si j'avais le choix entre une longue et douce camaraderie avec un écrivain et ses dix prochains romans tout de suite au prix de sa mort immédiate, croyez-vous que j'hésiterais ?
On ne fuit que ce que l'on craint.
"Quinze ans après, ça pue la naphtaline cinématographique et le bégaiement commercial." (p. 160)
texte hautement commercial, archi-personnel et farci de dévoilements dissimulés (p. 67)