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Citations sur Les Minutes de sable mémorial - César-Antechrist (18)

Mon père a fait faire un étang,
C’est le vent qui va frivolant,
Il est petit, il n’est pas grand,
C’est le vent qui vole, qui frivole,
C’est le vent qui va frivolant.

Il est petit, il n’est pas grand,
Trois canards blancs s’y vont baignant.

Trois canards blancs s’y vont baignant,
Le fils du roi les va chassant.

Le fils du roi les va chassant
Avec un p’tit fusil d’argent.

Avec un p’tit fusil d’argent
Tira sur celui de devant.

Tira sur celui de devant,
Visa le noir, tua le blanc.

Visa le noir, tua le blanc,
Ô fils du roi, qu’tu es méchant.

Ô fils du roi qu’tu es méchant,
D’avoir tué mon canard blanc,

D’avoir tué mon canard blanc,
Après la plume vint le sang,

Après la plume vint le sang,
Après le sang l’or et l’argent.

Après le sang l’or et l’argent,
C’est le vent qui va frivolant,
Après le sang, l’or et l’argent,
C’est le vent qui vole, qui frivole,
C’est le vent qui va frivolant.
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C’est le bal de l’abîme où l’amour est sans fin ;
Et la danse vous noie en sa houleuse alcôve.
La bouche de la tombe encore ouverte a faim ;
Mais ma main mince mord la mer de moire mauve…

Puis l’engourdissement délicieux des soirs
Vient poser sur mon cou son bras fort ; et m’effleurent
Les lents vols sur les murs lourds des longs voiles noirs…
Seules les lampes d’or ouvrent leurs yeux qui pleurent.
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Roses de feu, blanches d’effroi,
Les trois Filles sur le mur froid
Regardent luire les grimoires…
Roses de feu, blanches d’effroi,
En longues chemises de cygnes,
Les trois Filles sur le mur froid,
Regardant grimacer les signes,
Ouvrent, les bras d’effroi liés,
Leurs yeux comme des boucliers.
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A mesure qu'avec la lumière se précise le sol terrestre, la matière crasse envahit la subtile, et les formes, seules réelles idées, meurent, naissent ou changent, et tout cela est la même chose. Malheur ou heur, incertitude ou plutôt indifférence, à cause du son des trois trompes des trois hérauts qui n'ont point encore sonné.
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A mesure qu'avec la lumière se précise le sol terrestre, la matière crasse envahit la subtile, et les formes, seules réelles idées, meurent, naissent ou changent, et tout cela est la même chose. Malheur ou heur, incertitude ou plutôt indifférence, à cause du son des trois trompes des trois hérauts qui n'ont point encore sonné.
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A mesure qu'avec la lumière se précise le sol terrestre, la matière crasse envahit la subtile, et les formes, seules réelles idées, meurent, naissent ou changent, et tout cela est la même chose. Malheur ou heur, incertitude ou plutôt indifférence, à cause du son des trois trompes des trois hérauts qui n'ont point encore sonné.
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A mesure qu'avec la lumière se précise le sol terrestre, la matière crasse envahit la subtile, et les formes, seules réelles idées, meurent, naissent ou changent, et tout cela est la même chose. Malheur ou heur, incertitude ou plutôt indifférence, à cause du son des trois trompes des trois hérauts qui n'ont point encore sonné.
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L'homme ne naîtra plus, ni du sperme ni du sang; par scissiparité nous multiplierons les cadavres, qui font belles les plantes à l'envol symétriquement infernal et céleste.
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LES PARALIPOMÈNES
I

Je marche à l'horizon risiblement opaque
Au ricanement des cadrans. Et les bourdons
Ombres de pèlerins en file au ciel de laque
Frappent les gonds de l'horizon gardant ses dons.

La pluie est monotone en l'heure tombant : craque
Au plomb lourd de la pluie, ô Sablier qui vaque
Toujours gonflant les épines des diodons.
Quand s'ouvrira le Jour qui s'épand en pardons

Irradiés au fond de mer ou de ciguës
Vers qui tournant au vent je vire mes mains nues
Priez : déjà la pluie et l'heure avec son pleur

M'engrillent pour la nuit et le sommeil sans rêve.
Priez que mes désirs dorment : et j'aurai l'heur
Que mon âme qui meurt veuille me faire trêve.

Versé le plat reflet des barbes dans l'eau moire
Des ifs vitraux au ciel s'intersèquent les plombs.
O visage si rond de la ville, les fonds
Qui dédaignent les bras plongeurs ont ta mémoire.

Ramant rapide sous les durs remous, la gloire
Se dessine fuyant des falots aux talons
Remontés du liquide à l'air les échelons,
Voici l'horizon se dresser la Tour noire.

Tombés plongent les clairs carreaux de deux prunelles,
Les doigts de la fenêtre oculaire infernaux
De l'orbite ont jeté deux larmes parallèles,

Et de douleur de la Tour huhule en ses créneaux,
Cependant qu'à son front les aigrettes jumelles
Raides au ciel de laque arment deux sentinelles.

p.99-101
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ABLOU : De votre manoir le soir les esclaves au bord des routes. Les mains d'ombre sur ceux qui passent. Les cervelles écrasées sous les troncs d'arbres. Dans des bocaux avec de belles étiquettes ?

HALDERN : Oui, Ablou.

ABLOU : Et des squelettes derrière les portes obéissent, phalanges aux verrous. Et des caméléons vrillés autour des hauts dressoirs virent-virent au soleil leurs yeux comme des pénis de nègre ?

HALDERN : Oui, Ablou.

Haldernablou
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