Impression générale de cette série assez mitigée, d'ailleurs je me suis arrêtée à la fin de ce tome.
Mitigée d'abord par l'ennui général, qui ne m'a pas quittée, du début à la fin. Pas tant du fait des longueurs, qui sont par ailleurs très bien (merveilleusement, même) écrites, mais d'une incompréhension dans le but de l'histoire d'abord. Je trouve un peu artificiel le coup du marchand grec qui écoute le récit du vieux Bellovèse, on ne sait pas exactement qui il est, ce qu'il fait là… ça semble juste construit pour permettre un récit à la manière de mémoires, qui sonne un peu faux : souvenirs trop précis, manque de vraisemblance.
Ennui ensuite car l'histoire racontée en elle-même ne m'intéresse pas; c'est une question de goût, c'est complètement subjectif donc. En tout cas, en ce qui me concerne, la guerre à chaque page ça me fatigue, les têtes coupées et le sang qui gicle sur les pages… bon, ce n'est pas mon genre. Je trouve tout cela assez bourrin, peu subtil, trop visuel et direct (la faute au point de vue interne qui justifie ce parti pris, ce qui est cohérent mais m'a beaucoup gênée). Les personnages aussi m'ont ennuyée, typiques et à la limite du grotesque parfois.
En revanche, la langue du récit est fantastique. Retrouver des niveaux de langage différents, un champ lexical et sémantique incroyablement riche et varié… c'est délicieux. La langue est recherchée, travaillée, musicale.
Si le récit est un régal, les dialogues très contemporains, dans leurs expressions, dans les tournures de phrase… sonnent complètement faux à côté. du coup, ce décalage ne m'a pas permis de rentrer dans l'histoire ni "d'y croire". Il y a qqch qui ne colle pas.
Pas adhéré donc, mais la chasse du cerf va rester pour moi un moment d'anthologie.
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