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Eugénie jeune fille en passe de devenir institutrice n'imagine pas qu'un homme puisse lui donner plus de satisfactions que les livres et la musique.
Envoyée en 1892 comme préceptrice dans la campagne tourangelle, au château de l'Islette, elle va y découvrir un monde inconnu pour elle, celui des artistes avec Camille jeune femme pâle une beauté sauvage, Claude Debussy et Auguste Rodin.

L'auteur nous propose ainsi de nous plonger le temps d'un été, dans l'univers tourmenté de Camille Claudel et de sa relation passionnée avec Rodin. C'est également à la naissance de 3 grandes oeuvres que nous assistons : la valse de Claudel, le Balzac de Rodin et l'après midi d'un faune de Debussy.

Le texte est magnifique, tout en langueurs et lenteurs; il n'a rien à envier à certains textes du XIXeme; la qualité des descriptions nous transporte littéralement dans le château de l'Islettte et nous fait vivre au plus près les émotions de Camille.

La brièveté de ce roman (seul petit bémol), quasiment une nouvelle, ne peut que pousser le lecteur à vouloir aller encore un peu plus loin dans la biographie des trois grands artistes.
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Un été à l'Islette juin 1892.
Un récit tout en douceur sur le séjour d'une jeune femme, engagée au service d'une châtelaine, en tant que préceptrice pour sa fille de 6 ans Marguerite.

D'illustres visiteurs et habitués des lieux, sont également attendus, Camille Claudel et Auguste Rodin qui prennent villégiature afin de sculpter dans un environnement accueillant, bucolique, loin de la fureur parisienne.

On se laisse bercer par le récit, promenades dans le domaine, et au bord de la rivière, et si les scènes de jalousies et de reproches entre les deux artistes ponctuent le séjour, l'auteure reste discrète sur ces disputes.

La priorité est donnée aux échanges entre les occupants du château. le travail de Camille, le pétrissage de la glaise, de nuit bien souvent, ses pérégrinations nocturnes le long de l'Indre, ses rêveries dans le parc et son carnet de croquis sous la main pour fixer un mouvement, puis un autre. Elle sculpte ce qui sera La Valse.

Pour moi le clou est la correspondance entre Camille et Claude Debussy, dont les échanges épistolaires sont d'une si belle écriture, celle que nous avons quasiment perdue au 21ème siècle ! Je me suis régalée de cette complicité entre eux deux, et du soutien de Debussy envers Camille abîmée et trahie par les incartades de cet ogre de Rodin. On y découvre le peu de mansuétude éprouvée par Debussy envers ce Barbe bleue, qui selon lui est d'une "vilaine compagnie".

Une lecture enchantée, un séjour un peu court en ce château néanmoins.
Une mise en bouche qui demande à reprendre une biographie de cette artiste talentueuse et pétulante, au destin tragique.

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Camille Claudel m'accompagne depuis longtemps. J'ai aimé la retrouver dans ce roman, suivre sa correspondance avec Debussy, la voir créer, l'entendre rire ou crier. J'ai aimé que Rodin soit absent le plus possible. J'ai aimé deviner son secret et le voir prendre chair. J'ai aimé les joues rebondies de Marguerite, ses libertés d'enfant, sa présence éternelle dans l'oeuvre de l'artiste.
Un beau moment de lecture.
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C'est sur le conseil de ma libraire que je me suis lancé dans la lecture de ce livre. Parmi mes autres lectures récentes , celle-ci est une parenthèse enchantée.
La plume de l'auteure est aussi légère que les notes les plus délicates du Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy. C'est une oeuvre à déguster sans modération.
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Eugénie, jeune fille dont les parents ne savent quoi faire est envoyée en Touraine s'occuper d'une petite fille Margueritte. Elle va y faire la connaissance de Camille Claudel et de son amant, Rodin.
À travers les yeux d'Eugénie, nous suivons les difficultés de Camille dans son travail, puisqu'elle essaie d'amener son projet "les valseurs" à leur terme.
Rodin, qui fait également une apparition, travaille quant à lui sur le buste De Balzac.
Et au milieu de ces deux grandes figures de l'art, des lettres envoyées par Claude Debussy qui compose le Prélude à l'après-midi d'un faune.
Tout ceci se passe dans un cadre champêtre, loin de Paris.
C'est agréable à lire, mais je n'en garderai certainement pas beaucoup de souvenir. Même si j'adore ces trois artistes.
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Le château d'Islette est un tout petit château, à l'écart d'Azay le Rideau, dans une courbure de l'Indre, un petit Chenonceau absolument charmant. Il est présenté dans les brochures touristiques comme le lieu des amours tumultueuses de Camille Claudel et de Rodin qui y ont séjourné, et travaillé à plusieurs reprises. On peut y lire deux documents assez drôles, et touchants. le premier est une lettre de Camille au grand homme. La jeune fille y passe commande d'un » petit costume de bain bleu foncé avec galons blancs, en deux morceaux » plus pratique pour se rafraichir dans les eaux de l'Indre qu'une grande chemise. Son amant n'étant sans doute pas très au fait des dernières modes, elle lui recommande de se rendre au Bon Marché ou aux magasins du Louvre. On imagine Rodin parcourir les rayons en quête d'un maillot deux pièces avant d'aller rejoindre son amoureuse … Il se trouve aussi encadré dans ce château les réponses de Camille au questionnaire de Proust et elles montrent un tempérament passionné, anti conformiste et d'une radicalité orgueilleuse et ironique : l'héroïne préférée de la jeune artiste est Louise Michel, dans la fiction, Lady Mac Beth, et pour elle le comble de la misère serait d'être mère de nombreux enfants …

Le récit de Géraldine Jeffroy se concentre sur un seul été, celui de 1892 et prend la forme d'une longue lettre, d'une confession en fait, adressée à un jeune soldat, Camille Farnaux, parti au front. Eugénie, la rédactrice, lui raconte que, fille de modistes parisiens, pas très jolie ni très bonne vendeuse, pas très mariable, ses parents l'ont poussé, pour en faire quelque chose, à devenir institutrice et c'est ainsi qu'elle se retrouve préceptrice en Touraine. La propriétaire d'Islette lui confie les leçons à donner à sa petite fille, Marguerite, et puisque son mari était proche de Rodin, madame Courcelle loue également une partie du château au couple de sculpteurs. Et c'est par les yeux d'Eugénie que l'on rentre dans le tumulte intérieur de Camille qui cet été là, se bat avec le couple de « La valse », avant de se coltiner avec Rodin, venu la rejoindre. Camille ne met guère de formes à son séjour, malaxant la terre, s'épuisant toute la nuit, bruyamment, brulant quantité considérable de lampes à huile. Elle est brusque, en proie à des changements d'humeur qui la font rire au bal du 14 juillet, et s'enfermer en tête à tête avec ses valseurs, proches du vertige plus que de l'étreinte. Elle ne prend pas plus soin de son corps que des regards sur elle, cachant une de ses grossesses supposées, suppliant Rodin ne plus la tromper, de quitter l'autre … Rodin, dans le récit reste en arrière plan amoureux, il s'acharne sur son Balzac, pense avoir trouvé un modèle aussi massif que l'écrivain en la personne d'un voiturier dont il croque la nudité pour un prix exorbitant.

L'autrice suppose une correspondance amicale entre Camille et Debussy. Dans la lettre d'Eugénie au soldat s'intercalent alors quelques éléments de correspondance entre les deux artistes, qui ont en commun déboires amoureux, combats contre la terre et les notes, admiration réciproque, également, conseils amicaux. Debussy vient d'avoir l'idée du Prélude à l'après midi d'un faune, et Camille apaise sa valse en dessinant des croquis de Marguerite, la future petite chatelaine

On a beau connaître l'histoire, ce récit se déguste comme une délicieuse reconstitution d'une parenthèse, une madeleine, au hasard d'une courbure temporelle, au rythme du cours de l'Indre. La vie, ensuite, se chargera des tempêtes …


Lien : https://aleslire.wordpress.c..
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La Valse ou la fin des Romantiques

Un roman très doux qui décrit très bien cet été 1892 quand Eugénie, jeune parisienne arrive au château de l'Islette pour être la préceptrice de la petite fille de la châtelaine, Marguerite âgée de 6 ans.

Mais le château abrite d'autres personnes… Camille Claudel et son amant Auguste Rodin.

Entre passion amoureuse, disputes et travaux de sculpture, le couple introduit de l'action dans ce domaine tranquille, retiré, situé dans la vallée de l'Indre, près d'Azay-le-Rideau !

Entre la pierre, les promenades, les baignades, les échanges de lettres entre Camille et Claude Debussy, la dureté de Rodin, la jeune Eugénie et son élève, une immersion totalement réaliste et addictive.

Le style de l'auteure est magnifique et décrit superbement le travail de la glaise, les sculptures, les passions, le cadre de ce merveilleux château.

C'est un roman fiction qui nous plonge dans la fin de ce XIXe siècle, dans la douceur de la Touraine. Certains personnages historiques réels (Camille Claudel; Auguste Rodin, Claude Debussy, la petite Marguerite) côtoient le personnage inventé d'Eugénie.

L'autre "personnage" historique est le château de l'Islette !

Ce château abrita, au cours des années 1890, loin de Paris, les amours tumultueuses des deux grands sculpteurs Camille Claudel et Auguste Rodin.

Rodin y travailla à son fameux Balzac et Camille Claudel y sculpta La Petite Châtelaine dont vous pouvez admirer le bronze exposé de façon permanente dans le château.

Je vous conseille vivement de visiter ce superbe château et son parc enserré par les bras de l'Indre !

Pour en revenir à ce roman qui est une parenthèse enchantée au doux soleil de Touraine, je n'ai qu'un seul regret… Il est beaucoup trop court !
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Camille Claudel, Marguerite (la petite châtelaine), Rodin et ce magnifique écrin qu'est le château de l'Islette. Ce livre est un petit bijou, une belle lecture dont il ne faut certainement pas se priver. On pénètre dans cette vie marquée par les merveilleuses oeuvres de Camille Claudel et de Rodin, la relation tumultueuse entre ces deux monstres sacrés, et surtout Camille sans Rodin, mais avec Marguerite et Eugénie. Et dans l'ombre, les Valseurs et la Petite Châtelaine, deux merveilles.
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Ce petit récit se lit doucement , en accord avec la douceur de vivre des bords de l'Indre. On se fond tout au long du récit à l'ambiance de ce court récit, écrit avec une certaine tendresse pour les différents personnages. Une visite au château de l'Islette peut finaliser cette lecture.
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Juillet 1892, la chaleur s'abat sur le château de l'Islette. Cette vieille bâtisse s'apprête à accueillir le plus grand sculpteur du temps et sa jeune et fougueuse maîtresse, par ailleurs artiste de talent. Passé l'effervescence de l'arrivée de ces deux grandes figures, la vie quotidienne du château reprend son petit train-train, émaillé par les allées et venues de Rodin et les humeurs changeantes de Camille Claudel. Alors que les relations se tendent au sein du couple, Camille écrit son chagrin à Debussy qui l'adjoint de travailler sa sculpture comme il s'attache à composer une musique moderne. A l'ombre de ces géants, la petite Eugénie et sa préceptrice observent ces mouvements du coeur.
Joli petit roman, sans beaucoup de relief littéraire, qui se lit pourtant avec plaisir à la fin d'une après-midi d'été, sur un transat, à l'ombre d'un arbre, mais dont on ne garde pas la trace à la première feuille d'arbre tombée.
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