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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Généalogie du mal est un roman que j'ai pris plaisir à découvrir malgré qu'il soit sans surprise. Dès les premières pages on devine très facilement la fin mais ce qui est intéressant ici c'est plutôt la psychologie derrière le meurtre. Sans rebondissements ni grandes révélations, c'est une descente très lente dans la folie.

J'ai trouvé le premier tiers et le dernier tiers de ce livre assez intéressant mais ça cale un peu au milieu. Surtout quand le personnage principal essaie constamment de reconstituer ce qui s'est passé. J'avais vraiment hâte d'avancer et de connaitre le fin mot de l'histoire.

Dans l'ensemble, je pense que c'est un livre réussi en ce qui concerne l'étude des personnages, mais ce n'est pas vraiment un thriller ou un mystère tel qu'il est présenté.

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Un jeune homme se retrouve couvert de sang après une sorte de malaise qui ne lui a laissé aucun souvenir.

Aucun souvenir pas si sûr , l'esprit humain est complexe et cache derrière les lourds rideaux noirs de l'inconscient des vérités parfois diaboliques.

C'est ce récit là, celui des souvenirs occultés du héros auquel nous convie l'auteure.

Le récit tient la route, c'est bien ficelé le plus gros souci ce sont les longueurs qui ont grandement gâché le plaisir de la lecture et me laisse un avis mitigé sur ce roman.
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C'est là l'un des passionnants tours de force que permet la littérature, que nous donner l'illusion de pénétrer l'esprit d'individus dont les valeurs, la personnalité, les désirs, semblent à des années-lumière des nôtres. Et sans doute est-il très tentant -bien que risqué-pour un écrivain de se livrer à cet exercice, et prétendre explorer la psyché de ces êtres que leurs pathologies mentales rend monstrueux.
Aussi, le choix de la coréenne JEONG You-jeong, de faire du narrateur de son roman un "prédateur", n'est certes pas inédit, mais reste pour le lecteur un choix intéressant.

Yujin, vingt-six ans, se réveille un matin couvert de sang. Sa chambre, située à l'étage du duplex qu"il partage avec sa mère et son frère adoptif, ainsi que l'escalier qui y mène, présentent les traces d'une lutte violente. Dans le salon, l'attend le cadavre égorgé de sa mère.

"Généalogie du mal" est la description minutieuse des réactions et des pensées de Yujin à partir de cette macabre découverte et de l'évidence qui s'impose quant à sa culpabilité. N'ayant gardé aucun souvenir du meurtre, il est contraint de mener une enquête à la fois matérielle et intime, sur la base d'images qui lui reviennent, par intermittences, des événements ayant conduit à la mort de sa mère, puis sur la découverte d'un journal tenu par la victime, dont il est le sujet principal. Au-delà de la reconstitution du matricide, Yujin va ainsi peu à peu réaliser que depuis ses dix ans et la mort accidentelle de son père et de son frère à peine plus âgé que lui, il a vécu dans le mensonge, dans la méconnaissance de lui-même.

A la lumière des écrits maternels, il reconsidère son parcours adolescent, ses espoirs anéantis de devenir un champion de natation en raison de l'épilepsie dont il se pensait atteint, ses relations tendues avec la tante psychothérapeute qui le suit... il traque sa propre vérité, qui lui a été dissimulée.

Le lecteur, immergé dans ce huis-clos mental, est ainsi témoin des refoulements, des subterfuges que Yujin déploie vis-à-vis de lui-même pour retarder la prise de conscience de sa monstruosité, de l'acte, révélateur plutôt que fondateur, de son anormalité, prise de conscience vers laquelle il s'achemine au rythme d'un compte à rebours que le risque croissant que son crime soit découvert rend d'autant plus oppressant. Son manque d'empathie et son absence de remords suscitent une répulsion qu'amoindrit toutefois la dimension pathétique de son impuissance à lutter contre l'impératif implacable et pervers qui le gouverne, et de l'irrévocabilité de ce moment de démence qui a fait basculer une existence de toutes façons fondée sur un leurre.

JEONG You-jeong, en dépit de quelques longueurs -qui s'oublient assez vite-, entretient l'intérêt du lecteur en entremêlant habilement aspect psychologique et suspense, et l'amène à se questionner sur les mécanismes de ces folies nuisibles qui semblent inconciliables avec la vie en société...
A découvrir.
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Quand j'ai commencé ma lecture et pendant de très longs chapitres, j'ai été déstabilisée par ce livre. le seul à ne pas savoir ce qu'il se passe est le narrateur ! il nous énonce des faits, on devine aisément qu'il en est responsable et on suit son cheminement qui lui font comprendre ce que l'on sait depuis le début. Cela m'a fortement ennuyée ! Et puis le roman prend une autre tournure, ca s'accélère, les personnages, même morts se dévoilent et je rentre enfin, dans cette histoire !
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Je reste dubitative à la suite de ma lecture. L'auteur révèle un réel talent pour la psychologie et nous faire rentrer dans la tête de Yujin. Il arrive à faire monter la pression et la tension peu à peu et on se demande quand Yujin va se faire prendre. Une lecture mitigée. Bien que l'intrigue soit originale et la psychologie de Yujin très bien dépeinte, j'ai été perdue par les différents sauts dans le passé du narrateur qui m'ont souvent embrouillés.
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Il se réveille. Cette odeur. Reconnaissable entre mille. Effleure son t-shirt. Il est dur, sec.
Du sang. du sang séché.
Il se réveille couvert de sang séché.
Et alors que Yujin regarde avec horreur l'aspect de sa chambre, seule indice sur le déchaînement de violence ayant eu lieu entre ses murs, il découvre. En bas de l'escalier, sa mère. Froide. Morte. Un cadavre. Gisant.
À ses côtés, toujours ce sang, autour d'elle. Comme une auréole du diable. Sa gorge est tranchée, d'une oreille jusqu'à l'autre. Sauvage.
Et ce cri, qui s'impose à lui. C'est sa mère, il se souvient, il l'entend encore dans sa tête. Il ne se rappelle plus. Que s'est-il passé ?

À 26 ans, Yujin n'est que trop habitué à ses crises qui le prive de certains souvenirs, de certains événements.
La culpabilité s'abat sur lui, en même temps qu'une recherche de sens. Et la terrible question se pose, rapidement.
Non, il n'a pas pu faire ça, c'est impossible.

Dès le début, on est saisis par l'ambiance malsaine, pesante. Lente, mais saisissante. Macabre. Plongeant dans le passé, on tente de comprendre, en même temps que Yujin, comment les choses ont-elles pu lui échapper. À ce point. Lui, ce fils modèle.
C'est un huit clos mental, une traque, une chasse. Oppressante. Au plus près du mal, de la psychologie et des mécanismes de ce dernier. On vit, on découvre le monstre.

L'originalité de ce thriller, c'est incontestablement son écriture, tout en tension. Son rythme, qui se veut lent mais prenant.
Le mal se diffuse, doucement, sûrement...

À lire pour l'originalité de ce thriller, glaçant !
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Une excursion dans la littérature policière de Corée du Sud vous tente-t-elle ? Je vous propose de vous perdre quelques minutes dans Généalogie du mal, de You-jeong Jeong, dont le résumé laissait planer l'odeur d'un huis-clos angoissant, truffé de mystères du passé, et teinté d'une tension grimpante. La promesse d'un excellent moment de lecture commençait par la couverture divine et envoûtante de l'ouvrage : de quoi séduire le lecteur à coup sûr !

Huis-clos, ça, on peut le dire. Généalogie du mal débute par les pensées perdues d'un jeune homme, Yujin, et la découverte macabre qu'il va faire après son réveil. Ça, c'est dans les cent premières pages, et c'est la seule chose qui se passe dans ce premier quart. On regarde alors nerveusement le nombre de pages total, et on tombe sur un bon 400 pages. Voilà qui ne rassure pas : et si le roman se poursuivait ainsi, à un rythme d'escargot ?

Cette brique est entièrement focalisée sur Yujin, nous sommes encrés dans la moindre de ses pensées, décortiquées certes avec talent par l'auteure. Jeune homme confus qui tente de savoir ce qui s'est passé et comment il s'est retrouvé avec le cadavre de sa mère dans leur appartement. C'est là-dessus que se passe le roman, c'est l'élément déclencheur… ou presque ! Et si les premières cent pages laissaient craindre qu'on soit tombé sur un somnifère, le rythme va progressivement s'intensifier, pour notre plaisir et notre soulagement. You-jeong Jeong nous amène sur les traces du passé et sur l'avènement d'un meurtrier, comme le promettait la quatrième de couverture, en prenant tout son temps pour nous montrer l'évolution.

Beaucoup de longueurs parfois dures à tenir, des moments où l'on se dit « pourquoi continuer à lire ? » et « combien de temps je vais perdre mon temps ? », mais plus les pages défilent et plus on comprend la présence de tous ces instants dans la tête de Yujin, et la nécessité de nous les présenter. Nous savons ce qu'a fait Yujin, bien qu'on ne connaît pas les détails, mais lui ignore totalement, c'est donc là que ça devient intéressant, et c'est pour ça qu'on tourne les pages : pour voir ce jeune homme à qui l'on a menti toute sa vie se réveiller peu à peu. Et ça demande du temps, oui, et du style. Pour le coup, agréable sans être prétentieux, on s'y perd pour mieux s'y retrouver, et se reperdre ensuite, comme dans un tourbillon de pensées.

Huis-clos parce qu'on est enfermés dans les pensées bordéliques de Yujin, mais aussi parce qu'en effet, on quitte très peu l'appartement qui sert aussi de scène de crime. On rencontre très peu de personnages ; entre Yujin, sa tante et son frère d'adoption, l'apparition d'autres têtes reste anecdotique et trop vague pour qu'on y prête attention. Et ce huis-clos lent ne prend son réel intérêt qu'à la deuxième moitié. La récompense arrive sous la forme de pensées encore plus confuses mais délectables, entre les doutes et la colère, les souvenirs qui remontent et ceux qui s'effacent, et la révolte, les révélations qui tombent d'elles-mêmes, naturelles. Crédibles et bien amenées.

C'est là que l'on comprend la force de Généalogie du mal : vous n'y trouverez pas d'action avec des poings ou des course-poursuites, pas d'enquête sur le meurtre sordide d'une vieille femme. Aucune action extérieure, mais une guerre intérieure. Tout se joue en réalité sur la tension qui règne à l'intérieur de Yujin, et les conséquences directes qui se produisent devant nos yeux. Piégés comme des rats, en même temps que ce jeune homme que l'on a bridé toute sa vie, pour lui cacher un lourd secret, forcés dans un petit espace qui menace de se briser en même temps que les souvenirs se libèrent.

La fabrication d'un monstre s'oeuvre sous nos yeux ronds, et voici l'exploration en profondeur d'un esprit tourmenté par ce qu'il est. Secrets de famille, psychiatrie et relations familiales sont au coeur de ce thriller coréen. Ne manquait à ces 400 pages qu'un peu plus de rythme, car tout de même, la magie ne prend qu'à la moitié de la brique, et c'est bien dommage parce qu'on ressort frustré de cette lecture, malgré un dénouement magistral et glaçant. Pour le coup, on regrettera aussi que la quatrième de couverture soit aussi étoffée, parce que si on lit le résumé, on lit l'histoire, et il suffit de lire les cent dernières pages pour comprendre le roman en entier… Moralité : prenez garde à la quatrième de couverture !
Lien : https://saveurlitteraire.wor..
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