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3,4

sur 134 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
En voyant apparaitre une nouvelle aventure de Nicolas le Floch, ma première idée fût de me dire voilà un défi risqué. J'ai lu chacun des opus avec gourmandise et le voir réapparaître était donc trop tentant.
Bien sûr avec la disparition de Jean François Parot, je m'attendais donc à quelques changements et même si j'étais inquiet, je n'en demeurais pas moins prêt à beaucoup d'indulgence car le défi était de taille.

Malheureusement mon indulgence a des limites.
Pour être totalement honnête, si cette histoire avait pour protagonistes d'autres personnages que ceux de J.F. Parot, j'aurais dit que tout cela aurait formé une histoire correcte.
Mais le problème c'est qu'il s'agit justement d'une histoire de Nicolas le Floch, et donc on s'attend à autre chose. Pour éviter de trop en dire sur l'intrigue, je vais limiter mes exemples aux premières pages mais elles sont révélatrices du livre dans son ensemble.
Le style pour commencer. le phrasé si particulier dans les précédents tomes de cette série et qui faisait son charme 18e siècle est totalement absent. Mais je suis indulgent car je pense qu'il doit être particulièrement difficile à (re)produire.
Le rythme de l'histoire ensuite. L'enquête me semble est menée au pas de charge. D'ailleurs quand un le Floch classique faisait autour de 500p, là on est à moins de 300! Et la ça me dérange un peu plus.
Les traditionnelles scènes de repas, si marquantes de cette série, sont ratées même si Joffrin tente de les faire apparaître.

Enfin et surtout, j'ai vraiment eu du mal avec le traitement des personnages récurrents des enquêtes de Nicolas le Floch. Je ne vais pas détailler pour chacun d'entre-eux car je vous laisse vous faire votre propre avis. Mais je vais revenir quand même sur les premières impressions concernant quelques uns d'entre eux.

Nicolas en premier. Lors de sa première vraie séquence, Nicolas se retrouve face à une foule agitée. Et rapidement il sort son arme et menace la foule. Dans mes souvenirs, ce genre d'attitude de la part de le Floch n'était possible qu'à la toute dernière extrémité. Première trahison à mes yeux. Et puis de façon générale, je l'ai trouvé bien moins nuancé que sous la plume de JF Parot qui, au fil des années, avait su nous en décrire l'évolution humaine et personnelle avec dans son dernier opus un Nicolas sombre.

Sansom en deuxième. Lors de ses retrouvailles traditionnelles autour d'un corps à autopsier, j'ai été surpris par l'absence de chaleur entre Nicolas et Sansom alors qu'ils ne se sont pas vu depuis longtemps. Comme si Sansom n'avait été qu'une simple relation de travail alors que, même sans atteindre l'amitié fraternelle Bourdeau/Le Floch, les relations entre le commissaire et le bourreau étaient d'une nature très chaleureuses.

Vient alors l'arrivée chez Noblecourt. Et là, pour moi, c'est le drame. Catherine et Marion sont balayées en deux phrases sans la moindre émotion alors qu'elles incarnaient quelque chose de quasi maternelle dans le cercle privé de Nicolas. Et puis le discours de Noblecourt sur la situation de la France en septembre 1789... Rien ne lui ressemble dans ces paroles, lui si mesuré habituellement et qui vont à rebour de son passé. Comme si Joffrin avait voulu en faire la caricature d'un homme dépassé, incarnant cette France qui disparaît.

Je pourrai ajouter d'autres erreurs ou invraisemblances mais cela n'apporterait rien de plus.

J'ai vraiment l'impression que Laurent Joffrin a travaillé sur ce récit à partir de fiches sommaires sur les personnages mais que sa connaissance de l'univers le Floch n'était pas très poussée. Et c'est vraiment dommage.

Finalement, après la lecture de ce Cadavre du Palais Royal, je me dis que cette histoire aurait du servir pour un autre roman, une autre série mais pas pour un le Floch.
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J'ai lu il y fort longtemps d'autres opus de ce commissaire le Floch. Je n'ai aucun souvenir du style de son créateur décédé donc je ne peux dire si Joffrin est fidèle ou non à son style. Par contre, la place prise dans ce roman par les médias est clairement une position très actuelle.

L'histoire est sans grand intérêt... L' Histoire est déjà plus intéressante.


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Je me réjouissais de connaitre enfin la suite des aventures de Nicolas le Floch. Quelle déception ! C'est rempli d'invraisemblances ! "Nicolas prit une lanterne, frotta une allumette ...." Il est vraiment fortiche car l'allumette n'a été inventée qu'en 1827 et si je ne m'abuse l'histoire se passe en 1789. La description de Marat est à mourir de rire : "une figure disgracieuse dont les deux yeux globuleux, le nez camus .... une bouche arrondie comme un chemin de ronde autour d'un donjon". Nicolas le Floch a 50 ans, ce qui fait qu'il était presque un vieillard au 18e siècle. Il court comme un dératé, manque de se noyer, ne change pas de vêtements, monte à cheval et après un repas a encore l'énergie d'honorer une princesse de 25 ans sa cadette qui s'intéresse à lui car elle apprend qu'il est marquis et qui le suit comme un petit chien. Quelle énergie ! Un héros qui est sur tous les fronts à la fois. On n'y croit pas une seconde. Et ce style qui imite laborieusement le langage du 18e siècle et qui est rempli de clichés et mal écrit. "Serré de près, il ne pouvait laisser son cheval sans disposer d'une échappatoire prévue d'avance". Si c'est prévu, c'est forcément d'avance. Peut-être pas au 18e siècle ? Manants, passez votre chemin et ne gâchez pas vos souvenirs en lisant les nouvelles aventures de Nicolas le Floch marquis de Ranreuil.
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