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Les enquêtes de Donatien Lachance,... tome 2 sur 4
EAN : 9782221130704
308 pages
Robert Laffont (17/01/2013)
3.7/5   35 notes
Résumé :
Les nouvelles aventures de Donatien Lachance, détective de Napoléon.

Dans la France de 1804, la politique est-elle autre chose que le règne de la violence et du cynisme ? Malgré son trouble passé de révolutionnaire sous la Terreur, Donatien Lachance voudrait le croire. Mais, lors d'une fête à La Malmaison, sa vie prend un nouveau tournant et il se trouve plongé dans les secrets sanglants du régime consulaire. Bonaparte confie à celui qu'il considère ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Je connaissais ( un peu ) Laurent Joffrin comme journaliste et le titre ainsi que la période historique peu utilisée ( que je sache ) dans les polars historiques m ont attiré Sur les événements de ce début XIX° rien a dire, enfin si , il n y a pas de suspense puisque l on se dirige tout droit sur l enlèvement et l exécution du duc d''Enghien en passant par l arrestation de Cadoudal , bon ,bien sûr sauf a jouer sur l uchronie on ne peut modifier l Histoire quoique Dumas père disait que l on pouvait la violer si on lui faisait un enfant , passons . Non ce qui m a un peu embarrassé c est de retrouver in extenso des anecdotes et des scènes lues il y a des décennies dans le Tome 1 " Bonaparte " d André Castelot paru chez Perrin ces similitudes ont quelque chose de troublant .Pour le reste l écriture est laborieuse le personnage principal ne m a inspiré aucune empathie sous prétexte de dilemmes moraux ce n est guère qu'un opportuniste peu scrupuleux mâtîné de girouette et bellâtre auprès de ces dames ,son épouse certes honnête et sincère tant dans le quotidien que dans ses opinions est d une naïveté confondante .Les caractères des personnages historiques correspondent aussi dans leurs descriptions à celles données dans l 'ouvrage cité plus haut , rien de bien intéressant , ni de surprenant dans cet opus . Je ne résiste pas a retranscrire la seule citation de mon profil " Tout à coup une porte s'ouvre entre silencieusement le vice appuyé sur le bras crime .M. de Talleyrand soutenu par M. fouché " Merci François René ça c est la classe !!
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Après l'excellent "Énigme de la rue Saint-Nicaise", voici le deuxième volet des aventures de Donatien Lachance, détective de Napoléon.


L'histoire
Hiver 1804. quatre ans après l'attentat déjoué de la rue Saint-Nicaise, Bonaparte est toujours l'homme à abattre pour certains. Convaincu d'être à nouveau la cible d'un important complot fomenté par les Blancs, il convoque immédiatement le commissaire Donatien Lachance à La Malmaison.
Malgré ses bons états de service, Donatien Lachance a connu une longue traversée du désert après l'attentat de la rue Saint-Nicaise. Parallèlement, son mentor, Fouquet, a été mis à écart et le ministère de la Police transféré sous la direction du grand juge Régnier. Mais un ordre de Bonaparte ne se discute pas et Donatien, heureux d'être de nouveau dans l'action, se rend illico à La Malmaison.
Les faits sont là : depuis le mois d'octobre, cinq chouans en provenance de l'étranger ont été arrêtés à Paris et dans un département de l'Ouest. Mais l'affaire est bien plus grave : Donatien découvre que Cadoudal, encore lui, est derrière ce complot, financé par l'Angleterre, qu'il a quitté l'Angleterre et qu'il se trouve désormais à Paris avec plusieurs complices !
Donatien Lachance se lance alors sur les traces des comploteurs pour déjouer une nouvelle fois ce complot. Et, chemin faisant, tombe sous le charme d'Aurore de Condé, créature ravissante et trouble...


Un personnage complexe
Loin d'être parfait, le personnage de Donatien Lachance en est d'autant plus attachant. Un personnage avec ses aspérités et ses fêlures, qui ne renie pas son passé même s'il n'aime pas en parler tant celui-ci continue de la hanter. C'est d'ailleurs dans ce roman que l'on découvre ses origines et son passé lorsqu'il se confie à Aurore de Condé : enfant bâtard d'un noble, expulsé avec sa mère de la maison léguée par le père à la mort de celui-ci, le jeune homme a suivi les leçons de Fouché, son professeur de mathématiques chez les Oratoriens. La Révolution lui a donné sa vengeance : jacobin enragé, il a secondé Carrier lors des massacres et des noyades de Nantes pour mater la révolte vendéenne. Ayant échappé de justesse à la guillotine après la chute de Robespierre, il est entré dans la police pour y servir Fouché et a fini par adhérer au régime tant il souhaite désormais la paix et la concorde pour son pays.
Cependant, profondément honnête, il se retrouve souvent en porte-à-faux lorsqu'il est confronté au cynisme de Bonaparte et de ses conseillers (Talleyrand et Fouché), à la lâcheté des hommes politiques et à l'injustice au nom de la raison d'État dont la preuve la plus flagrante est l'exécution du duc d'Enghien, innocent des actes qui lui étaient reprochés. Pourtant, Donatien a tout tenté pour le sauver, plaidant sa cause auprès de Bonaparte, parcourant en un temps record la distance entre La Malmaison et Vincennes, argumentant, essayant de repousser l'échéance, se surseoir au jugement, en vain... Après un simulacre de procès, le duc d'Enghien est fusillé le 21 avril 1804 dans les fossés du château de Vincennes. Fusillé au nom de la raison d'État, comme l'indique lui-même Bonaparte :
"... le duc d'Enghien entre dans la conspiration de Georges même sans le vouloir expressément. Il sert de symbole, de point de ralliement à tous les brigands. Il vient apporter le trouble en France, il sert la vengeance des Anglais, sa réputation militaire peut agiter l'armée ; lui mort, mes soldats auront tout à fait rompu avec les Bourbons. Il marqua un temps, puis il laissa tomber sa cynique conclusion.
– En politique, une mort qui doit donner du repos n'est plus un crime."
Las, fatigué, dépité, découragé, Donatien mettre du temps à s'en remettre, ressassant sans cesse les images de l'exécution lui rappelant son propre passé de bourreau de la Vendée. Alors qu'il songe à quitter la police, Fouché le convainc de n'en rien faire, sa démission ne ressuscitant pas le duc d'Enghien : "Quitter la police, c'était abdiquer tout rôle dans L Histoire en marche, qui était, quoi qu'on puisse en penser, la continuation de la Révolution sous d'autres formes." Donatien a fait son choix, celui du camp de l'empereur Napoléon.


Trois visions du monde
Ce roman met en scène trois visions du monde complètement différentes et qui s'opposent encore en ce début du XIXe siècle.
Si Aurore de Condé, petite-fille du prince de Condé, a fui la Révolution pour se réfugier en Angleterre avec sa famille, Donatien Lachance a épousé la cause révolutionnaire – il fut même l'adjoint de Carrier dans les massacres des Vendéens – et a fini par se rallier à Bonaparte, persuadé que celui-ci est le seul à même de rendre la paix et la concorde au pays. Quant à sa femme, Olympe, elle est une féministe avant l'heure et une républicaine convaincue qui voit dans le Premier consul un nouveau tyran prêt à remettre sur pied un pouvoir du même genre que celui des Bourbons.
Mais tous souhaitent que la violence cesse et aspirent à la justice, à la réconciliation et à la paix civile.


De la fiction intégrée dans la grande Histoire
Laurent Joffrin arrive brillamment à marier la vérité historique, la trame romanesque et l'intrigue. Bien que l'on connaisse la fin de l'histoire, le lecteur est happé par le récit mené de main de maître par l'auteur. Suspense, rebondissements, trahisons, fausses pistes, chausse-trappes… tous les ingrédients sont là pour faire un bon policier historique ! Et la fin est vraiment surprenante et inattendue ; on pourrait la résumer par "Tel est pris qui croyait prendre" ou bien par "Rouler dans la farine". L'auteur a sciemment exagéré l'implication d'un protagoniste dans l'affaire, mais cette version est une thèse soutenue par plusieurs historiens, mais je n'en dis pas plus ! En revanche, la toute fin du roman, disons l'épilogue, avec l'intervention de Bonaparte dans les histoires de coeur de Donatien Lachance, me semble peu vraisemblable, l'homme n'étant pas connu par ailleurs pour son romantisme ! Même si Bonaparte avait la manie de marier ses proches selon ses conceptions.
Personnellement, je ne connaissais pas cet épisode de l'épopée napoléonienne. À vrai dire, je n'éprouve aucun intérêt pour Napoléon ni aucune appétence pour cette période de l'histoire de France, mais comme il s'agit d'un personnage d'importance et d'une période cruciale, le roman historique me permet de m'instruire avec plaisir et sans ressentir d'ennui. Et là, ce roman pose les bases qui vont me permettent de me documenter de manière plus approfondie maintenant, car Laurent Joffrin suit à la lettre la chronologie des faits et les protagonistes de l'affaire : Cadoudal, général Moreau, Talleyrand, Fouché, général Pichegru, le malheureux duc d'Enghien... Ce roman permet ainsi de bien cerner les tenants et les aboutissants de l'affaire, les protagonistes, le contexte historique...


Une écriture précise et factuelle
Avec son style direct, dépouillé, vif et précis, l'on retrouve parfaitement bien ici la plume du journaliste Laurent Joffrin. Pas fioritures ni de digressions, place aux faits : ce style colle assez bien d'ailleurs à l'image que je me fais de Bonaparte ! L'auteur a établi un bon équilibre entre les dialogues et les parties descriptives, de manière à bien respecter la forme romanesque. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu'il s'agit d'une lecture facile : ce roman nécessite une certaine concentration et un temps de lecture assez long tant les références historiques sont nombreuses et le contenu dense. D'ailleurs, pour rédiger les dialogues, Laurent Joffrin a notamment lu les Mémoires des grands personnages présents dans le roman ainsi que L'Histoire du Consulat et de l'Empire de Thiers. C'est ainsi qu'il a pu s'imprégner de cette langue plus riche et classique, des mots à la sémantique inusitée aujourd'hui ou tombés en désuétudes, de la phraséologie de Napoléon.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Laurent Joffrin centre ce roman policier historique sur cette période charnière de l'aventure napoléonienne, quand en 1804 la France, officiellement en paix avec l'Angleterre depuis la paix d'Amiens, va voir son gouvernement basculer du consulat, pseudo partage des pouvoirs, à l'Empire.
En coulisse, l'Angleterre continue de soutenir les émigrés royalistes, à commencer par Georges Cadoudal, éternel comploteur.
Le premier consul ayant été alerté sur l'imminence d'une tentative d'assassinat le concernant, convoque le commissaire Donatien Lachance à la Malmaison et le charge de retrouver les comploteurs. Tâche ardue car le réseau mis en place pour s'attaquer au général corse est bien structuré. Mais, petit à petit, Lachance progresse et identifie les maillons de la chaîne qui remonte jusqu'en Angleterre. de même, il progresse dans la conquête d'Aurore de Bourbon, petite fille du prince de Condé, rencontrée à la Malmaison, au détriment de l'harmonie conjugale avec sa femme Olympe, farouche républicaine.

Ce roman historique louche fortement vers les oeuvres de Jean-François Parot : même manière d'aborder la grande Histoire par le truchement d'enquêtes policières menées par un homme de confiance des souverains en place, même ballade dans les palais et la rue de l'époque, et même quelques détours par la gastronomie du temps (ici la recette du veau Marengo). le style diffère cependant sensiblement : l'un des charmes des ouvrages de Parot est de faire revivre le langage de l'époque alors que Joffrin reste plus simple dans son expression. La description de la vie quotidienne des Parisiens à l'époque est moins poussée.
Mais Joffrin s'en tire avec les honneurs, son personnage, loin d'être un héros sans tâche, traîne un lourd passé révolutionnaire, et se laisse volontiers aller à son penchant pour les femmes, ce dont il va se rependre. Il décrit aussi un Napoléon cassant, sachant très bien que sa légitimité découle uniquement de ses faits d'armes et qu'en temps de paix le régime peut à tout moment disparaître. Ce qui déclenche chez lui des réactions épidermiques et des décisions politiques clivantes.
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Merci à Babelio et aux éditions Laffont pour ce roman que j'ai eu plaisir à lire dans le cadre de Masse critique…
Le commissaire Donatien Lachance, après avoir démêlé avec succès L'énigme de la rue Saint-Nicaise sous les ordres de son mentor Fouché, n'a plus guère eu l'occasion de manifester ses capacités de détective après la disgrâce du ministre. Aussi est-il prompt à répondre à la convocation du Premier consul à la Malmaison.
En cet hiver 1804, celui qui n'est pas encore Napoléon est convaincu d'être la cible d'un complot mené par les Blancs. Quatre chouans ont été arrêtés à Paris et Bonaparte est convaincu que Cadoudal, financé par les Anglais et inspiré par les Bourbons, est à nouveau la cheville ouvrière d'un complot qui menace sa vie. À l'issue de l'entrevue, Lachance est convié à une soirée mondaine ; il y fait la rencontre d'Aurore de Condé qui semble ralliée au nouveau Régime : malgré tout ce qui les oppose, Lachance tombe sous le charme…
Lachance n'est pas un détective comme les autres : bâtard d'un noble, expulsé avec sa mère de la maison léguée par le père à la mort de celui-ci, le jeune homme a profité des leçons de Fouché, son professeur de mathématiques chez les Oratoriens. La Révolution lui a donné sa vengeance ; jacobin enragé, adjoint de Carrier dans les massacres des Vendéens, il était surnommé par les royalistes l'Ange de la Mort en raison de sa beauté. Ayant échappé de justesse à la guillotine après la chute de Robespierre, il est entré dans la police pour y servir Fouché. À l'issue du premier roman, il a épousé une républicaine convaincue.
Le personnage que met en scène Joffrin n'est toutefois pas monolithique : celui qui est devenu policier après avoir été bourreau est un homme complexe qui, sans renier le passé, en a assez de la violence et du sang et aspire à la fois à la justice, à la réconciliation et à la paix civile. C'est la raison pour laquelle il est prêt à suivre Bonaparte, persuadé que celui-ci est le seul à même de rendre la paix et la concorde au pays. Il croit aussi à son honnêteté intellectuelle et politique, s'opposant en cela à sa femme, républicaine convaincue qui voit dans le Premier Consul un nouveau tyran prêt à remettre sur pied un pouvoir du même genre que celui des Bourbons.
Par ailleurs, Lachance, bel homme qui plaît aux femmes, leur résiste peu malgré l'amour sincère qui le lie à Olympe : il la trompe mais il ne veut pas la perdre…
Dans la période particulièrement agitée où se prépare le coup d'État qui transformera Bonaparte en Napoléon, Lachance, profondément honnête malgré tout, se retrouve confronté au cynisme du Consul et de ses conseillers – Talleyrand et Fouché en tête –, à la lâcheté des militaires dès lors qu'ils sont devenus des politiques, à l'injustice de la Raison d'État qui permet que le duc d'Enghien, pourtant innocent, soit fusillé dans les fossés de Vincennes. Et il est également renvoyé à ses propres contradictions et à ses infidélités qui sont une sorte de métaphore de la situation politique."
Le Grand Complot m'a intéressée parce qu'il éclaire une période devenue mythique… et parce qu'il met en scène un personnage complexe.
Lien : http://artetlitterature.blog..
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Il s'appelle Donatien Lachance, avec un tel nom, on peut espérer qu'il en ait…. de la chance. Oui, je sais, c'est facile, mais bon je ne pouvais passer à côté.

Ce Beau gosse à la belle tournure se voit confier par Bonaparte, pas encore empereur la lourde tache de déjouer un complot qui se tramerait contre lui par Cadoudal revenu d'Angleterre. Donatien se souviendrait de cet instant unique, quand le chevalier perdit son armure, quand le maître des batailles sembla soudain un gibier qu'on force dans son terrier. Bonaparte était l'homme de l'audace, le prince du danger, le général du risque. Aujourd'hui il avait peur : la menace était donc mortelle

Donatien se donne à corps perdu dans l'enquête, jusque dans le lit de la belle Aurore de Condé ! Cette jeune femme ne fut pas du même côté de la barricade pendant la Révolution. Petite fille du prince de Condé, elle suivit sa famille en Angleterre. Pendant ce temps Donatien fouraillait du côté des ci-devant et finit par se rallier à Bonaparte Ceci n'empêchant pas cela, l'enquête continue avec tous les moyens modernes de cette époque. Donatien remonte la filière. Les informations qu'elles soient données par les indicateurs (ils sont nombreux) ou soutirées par la torture ou par la peur, permettent d'avancer doucement jusqu'à Cadoudal. Cette enquête est émaillée de chausse-trappes, de rebondissements, de sous-terrains…. une histoire digne d'un bon feuilleton du 19ème siècle. La fin du récit, très inattendue nous rappelle que Laurent Joffrin est un brillant journaliste politique, doublé d'un bon historien. Tous les faits sont réels, Cadoudal, Pichegru, le général Moreau ont réellement existé et ont bien fomenté un complot visant à capturer ou tuer le Bonaparte et porter Louis XVIII sur le trône. La conspiration est déjouée par la police de Fouché dont fait partie notre cher Donatien (mais là, c'est de la fiction). Bonaparte ne s'y couvre pas de gloire, le commissaire sera un peu roulé dans la farine, l'Intérêt prime (tiens cela me rappelle quelque chose).
Ainsi Georges, Pichegru, Enghien, jusqu'à Bonaparte en passant par Donatien lui-même, avaient été des marionnettes dont les ficelles étaient tirées par un seul homme. Fouché l'observait avec un oeil curieux. Il semblait suivre sur son visage le cheminement de son esprit.

C'est la seconde fois que Lachance apparaît sous la plume de Laurent Joffrin et gageons que nous le retrouverons. Mais ce sera la dernière fois qu'il servira le premier consul Bonaparte, car celui-ci va être sacré Empereur.

L'écriture de Laurent Joffrin est alerte, gaie. On sent qu'il aime cette période, qu'il s'est fait plaisir en écrivant ce roman historico-policier et je n'ai pas boudé le mien en le lisant. J'ai retrouvé quelques concordances avec nos actuels « monarques » qui m'ont soit amusée, soit agacée.


Taillerand, dit Bonaparte – il écorchait toujours le nom de son ministre- vous êtes le seul évêque qui soit marié à une jolie femme ! : Bonaparte écorchant le nom de son ministre, ça me rappelle les joutes orales avec Marchais qui écorchait toujours le nom de Mitterrand !!

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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critiques presse (1)
Bibliobs
04 février 2013
En fin connaisseur de l'épopée napoléonienne, Joffrin s'amuse et nous amuse, en réconciliant l'histoire avec le polar.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Puis il pensa à Olympe. Les pièces vides lui rappelaient la douleur de leur séparation et, surtout la culpabilité qui le rongeait, comme une blessure mal fermée que le moindre mouvement réveille. La droiture exaltée de sa femme faisait ressortir encore plus cruellement les troubles arrangements dans lesquels il se complaisait, sa liaison duplice avec Aurore, les fausses excuses qu’il se trouvait en se persuadant que sa trahison n’était perpétrée que pour des raisons d’État. Il était attiré vers Aurore comme vers un fruit défendu. Mais il aimait Olympe. Comment recoller les morceaux de cette vie brisée ? Comment retrouver Olympe quand elle avait eu sous les yeux la preuve de sa duplicité ? En quelques jours il avait tout perdu, sa maîtresse, sa femme, l’amour de son métier et l’estime de lui-même. p.279
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Ainsi vingt jours plus tard, le 28 floréal, le Sénat en grand appareil, présidé par Cambacérès, adopta par acclamation le sénatus-consulte préparé par Lacepède. Ainsi Napoléon Bonaparte, nobliau corse impécunieux, mal noté dans son école militaire, officier d’aventure dans les armées de Robespierre, jeté dans la misère parla réaction de Thermidor, jeune ambitieux aux joues maigres et au teint bilieux qui battait le pavé dix ans plus tôt, vivant sous les toits, mangeant à peine à sa faim et devant emprunter à ses amis pour payer le blanchissement de son linge dont l’usure exigeait un permanent raccommodage, devenait-il empereur des Français.
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Le tiers a gagné parce qu’il avait un monde à conquérir. Vous aviez seulement un monde à défendre. Vous étiez fatigués, nous étions faméliques. L’aristocratie monopolisait les places, alors que les talents naissaient en dehors d’elle. Nous disions souvent que la liberté nous guidait. C’était surtout l’ambition et la colère de voir que le pouvoir nous était fermé.
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Tel était l’imbroglio infernal de la guerre civile, qui brouille toutes les pistes, qui mêle toutes les intrigues, toutes les carrières, tous les destins, qui mélange les combattants, amis et ennemis, bourreaux et condamnés, assassins et victimes. Une nouvelle fois, le sort de Bonaparte, celui du gouvernement et celui de la nation dépendaient de ce duel de l’ombre, entre un policier raisonneur et un combattant retors, dans lequel le chouan le plus dangereux de France avait pris un dramatique avantage.
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Bonaparte fit encore mine de balancer. Sa fibre républicaine, disait-il, répugnait à cette transformation dramatique. Puis il finit par répondre que devant l’insistance des républicains, faisant violence à son goût pour un pouvoir modeste et sans apparat, il acceptait finalement l’élévation qu’on exigeait de lui.
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