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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chère Constance,
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La maternité parfois révèle ce don précieux, cet instinct maternel qui, sans qu'on se l'explique fait que l'on ressent au plus profond de son être, ce qu'est son enfant, ce qu'il ressent, ce qu'il vit et ce même s'il est éloigné de nous.
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IL est difficile de décrire cette sensation, ce sentiment qui ne réfléchit à aucune logique, et qui fait que l'on sait, que l'on comprend, que l'on perçoit la moindre différence, la survenance d'un changement. Et de se dire que ce n'est pas parce qu'il ne peut être démontré, que ce lien n'existe pas.
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Avec tes mots, poétiques et métaphoriques, tu nous emmènes auprès d'Alma et de sa fille, unies dans une perception si sensible l'une de l'autre, que les paroles sont parfois inutiles. Ton écriture magnifie l'histoire d'Alma bouleversée par cette maladie, étrange et inexplicable qui touche son enfant. Elle nous partage ses émotions, sa vie, ce voyage intérieur qui la conduit en Bretagne, à la recherche d'une solution, d'un espoir de guérison.
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Je t'ai lu comme on lit un conte, lentement, doucement, appréciant ce moment de lecture magique et tendre. Chaque élément, si judicieusement choisi, contribue au plaisir que l?on prend à parcourir ton roman. Avec toi, l'incroyable devient évidence, ton charme d'écrivain opère, et l'on referme ton livre, un sourire aux lèvres, confiante en de nouvelles promesses.
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Et l'on se dit, qu'il est essentiel d'apprendre à savoir ce qui ne se voit pas...
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Le chardon, c'est cette fleur piquante qui pousse dans le thorax de Billie, cette jeune fille de 14 ans à la maladie mystérieuse. Alma, sa mère, en est persuadée, cette plante la dévore et l'empêche de vivre. Comment vivre avec cette plante qui vous étouffe de l'intérieur ?

Le sujet est très fort. Ce livre parle du lien émotionnel entre une mère et sa fille, du poids de l'inconscient qui se partage et se transmet, et de la culpabilité qui en découle.

Car Alma porte des valises imaginaires sur lesquelles sont écrites « Je ne fais plus l'amour », « Ma fille est hospitalisée ». Ces valises pèsent dans sa vie et chaque matin est un tigre, « qui rampe doucement, en attendant de vous sauter à la gorge ».

Chaque jour sa fille Billie est de plus en plus mal. Malgré l'hospitalisation, malgré les traitements, Billie dépérit à vue d'oeil, et au fond d'elle, Alma sait qu'elle en est la seule responsable. Alma est une femme infiniment mélancolique, elle discute avec le tigre, le chat roux là-bas sur la terrasse, et surtout Chicago May, l'héroïne du roman qu'elle est en train de lire. Alma ne sait pas trop comment elle a pu en arriver là, dans sa vie, à cet état de vulnérabilité si intense. Ce qu'elle sait c'est que les médecins se trompent, Billie n'a pas une tumeur aux poumons, mais bien un véritable chardon. La poésie, les plantes, le voyage et l'éloignementvpourront peut-être guérir sa fille.

Le bijou de la rentrée, entre roman, conte et poésie, que je vous conseille pour son originalité, sa plume enchantée. Voici un roman qui n'imite personne, dont la musique est neuve et qui j'espère vous plaira autant que moi.

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« le matin est un tigre » est une histoire mère-fille, du lien invisible qui lie une mère à sa fille, une fille à sa mère. Alma, la mère, est désemparée devant la maladie de Billie, quelle mère ne le serait pas… Alma veut tout faire pour sauver sa fille, quelle mère ne le ferait pas… Alma est persuadée de savoir quel mal ronge Billie: un chardon qui pousserait dans sa poitrine… Oui ça existe, c'est la maladie du chardon ou de Calder (nom du médecin qui en a déduit le diagnostic)… Alma l'a lu dans une oeuvre botanique où tout y est décrit et cela ressemble trait pour trait à ce que je vis Billie… Alma est catégorique: il ne faut surtout pas opérer Billie sinon ça va la tuer… Mais personne ne la croit, ni le médecin, ni Jean son mari… Alma est seule et elle doit tout faire pour empêcher cette opération…

Constance Joly a une plume poétique, enchanteresse, une plume qui envoûte! Constance nous raconte le lien maternel, ce lien qui amène toute mère à tout faire pour le bien de son enfant, ce lien auquel tout enfant s'accroche à tout âge, ce lien si beau entre une mère et son enfant. Pour Alma et Billie, ce lien est très puissant, trop peut-être… L'auteure mène son personnage d'Alma loin afin que celle-ci se rende compte de ce qu'elle a transmis à sa fille, du poids qu'elle lui a légué sans s'en rendre compte, de la force des non-dits… C'est troublant et si vrai au final: comment une fille ressent les sentiments, émotions de sa mère. Constance livre tout cela d'une façon si naturelle, avec des mots, des descriptions si justes que je suis tombée en admiration devant sa façon de nous conter une histoire, son premier roman.
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Attention, ce livre est une pépite !

Lu d'une traite ou presque, je suis tombée sous le charme d'Alma, la mère, qui trimballe ses valises "je ne fais plus l'amour" et "ma fille est hospitalisée" au sens propre. Alma, c'est cette femme qui n'ose prendre sa place, qui se fait toute petite, qui se sent vide mais qui aime son mari et sa fille intensément, qui se sent liée à sa fille de façon entière comme si elles étaient les deux moitiés d'un même fruit. Alma est bouquiniste et elle rêve sa vie qu'elle trouve sans intérêt.

Il y a de la folie dans ce livre, de la poésie aussi, par certains côtés, il m'a fait penser à "En attendant Bojangles". On ne sait pas bien si Alma a vraiment toute sa tête ou si au contraire elle a tout compris.

Ce livre est court mais percutant, il m'a happée et je ne peux que vous le conseiller si vous aimez lâcher prise et vous laisser entraîner dans un univers actuel mais onirique.
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Depuis plusieurs mois, la vie d'Alma a basculé. Sa fille souffre d'un mal étrange, qui grandit de jour en jour. Billie est une enfant plutôt heureuse, avec des parents qui l'aiment. Mais à l'aube de ses quatorze ans, une étrange maladie se déclare et sa santé se dégrade. Elle se plaint du thorax, mais tandis que les traitements échouent, les médecins commencent à parler de tumeur. Les jours passent, Bille finit par fêter ses quinze ans, et s'installe dans un nouvel hôpital pour maladies rares. La famille s'épuise, le couple vole, et le corps médical hésite. Mais Alma n'y croit plus.

Convaincue qu'une opération périlleuse n'est pas la solution, elle veut suivre son intuition pour sauver sa fille. Quel est le mal qui ronge sa fille ? Serait-ce un chardon qui pousse dans sa poitrine ? Un peu comme le nénuphar de Chloé dans l'Ecume des jours de Boris Vian ? Mais son mari persiste, la vie n'est pas un roman. Constance Joly signe un premier roman réussi, sur l'amour d'une mère, les combats d'une vie mais surtout la transmission parents-enfants.
Lien : http://untitledmag.fr/la-poc..
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Billie, est une jeune fille de 14 ans qui est atteinte d'une maladie rare que les médecins ont beaucoup de mal à diagnostiquer. Ils finiront par déceler une tumeur. Cependant, sa mère Alma, n'en croit rien. Elle est persuadée qu'un chardon pousse dans le corps de sa fille et absorbe petit à petit toute son énergie.

Ce premier roman met en évidence l'amour entre un parent et son enfant et toute la difficulté d'accepter la maladie. Constance Joly nous raconte, nous transmet, nous fait vibrer dans un univers sombre avec énormément de poésie si bien que ce roman reste frais ! Une lecture agréable, fluide et dont on se souviendra longtemps !

L'histoire et les émotions ressenties ne sont pas évidentes à raconter, un seul conseil, lire le roman au plus vite ...
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J'ai attendu plusieurs mois avant de lire ce roman. Et j'ai bien fait. Il y a des oeuvres qui vous parlent plus que d'autres. Celles qui tombent à pic. Qui répondent à vos questions. Comme si elles s'adressaient directement à vous en particulier.
Ce sont des livres qui vous guident et qui restent avec vous. Ils vous accompagnent tout au long de votre vie. Vous y revenez de temps en temps comme vous viendriez discuter avec un ami de bon conseil. "Le matin est un tigre" est de ceux-là pour moi. L'écriture est terriblement belle et poétique, et il y a même une de mes héroïnes fétiches impliquée dans l'histoire. Que demander de plus?
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Un vrai coup de coeur 💜.
Un roman majestueux, une écriture fine, délicate, belle, remplie d'images dont chacun peut s'associer.
le thème de la prise de conscience est abordé de façon tout à fait original. Il peut exister une fusion entre une mère et sa fille. La confiance a un grand rôle. Et qu'en dire de l'instinct...
Un roman à porté de tous et à lire absolument...
Je vais le lire à nouveau, le relire et le relire, tellement il m'a touché.
Un grand hommage pour ce premier roman de Constance Joly.
Une pépite...
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Le matin est un tigreConstance Joly

C'est l'histoire d'une relation très fusionnelle entre une mère et sa fille, Alma et Billie. Alma nous raconte ses états d'âme, son histoire d'amour avec Jean, la vie à trois avec l'arrivée de l'enfant et l'irruption de la maladie de Billie. Billie souffre d'un mal étrange depuis ses 14 ans, mal qui ne correspond à aucune pathologie connue et qui laisse perplexes les médecins. Alma est convaincue qu'un chardon pousse dans les poumons de sa fille. Elle refuse le diagnostic des médecins et essaye par tous les moyens d'empêcher l'opération. Mais elle est seule contre tous…
le livre retrace le cheminement et le désarroi de cette mère prête à tout pour sauver son enfant. Dès la première phrase le lecteur devine l'état d'esprit d'Alma « « C'est un jour blanc, éreinté, qui n'a envie de rien ». L'auteur nous livre l'explication du titre « le matin est un tigre qui rampe doucement, en attendant de vous sauter à la gorge » : pour les mélancoliques chaque journée qui commence est une nouvelle épreuve. L'auteur traduit le ressenti d'Alma par des métaphores : une valise « Mais la valise avait passé la nuit avec eux pourtant, au milieu du lit, son cuir froid contre leurs jambes » « chaque jour depuis elle l'accompagne et pèse de plus en plus lourd ». D'abord la valise « je ne fais plus l'amour » puis la valise « ma fille est hospitalisée ». La valise symbolise le poids du passé, des habitudes psychiques, des souvenirs enfouis qui empêchent toute progression. L'auteur fait une fixation sur la couleur bleue : les yeux bleus de Billie, les bleuets, l'histoire d'un garçon qui ne mange que de la nourriture bleue « Billie est bleue. Bleue dans la lumière du néon de sa chambre. Bleue comme la blouse qu'on lui a enfilée pour la chambre stérile. Bleue comme les veines qui palpitent à son cou blanc. Bleue comme ses yeux délavés et dilatés d'angoisse ». Si la couleur de la mélancolie est traditionnellement le gris, le bleu peut aussi représenter cet état d'esprit.
La mère et la fille ont leur propre langage, un monde à elles, où personne ne peut entrer. Des mots inventés par Billie comme « une choulerie » ou une « oyoterie « « ces mots inventés par Billie sont si puissants que sa mère a oublié comment les dire autrement ». L'amour fusionnel entre la mère et la fille est si fort qu'elles communiquent malgré la distance « l'une est l'autre ». On n'entend jamais la voix de Billie mais elle est présente quasiment dans toutes les pages. L'amour d'Alma pour sa fille est inconditionnel : « Alma a toujours pensé que les « i » étaient jaunes « Billie » lui évoque la blondeur. Jean a aimé ce prénom, qui ne peut se prononcer que dans un sourire ouvert ». le choix du prénom n'est pas innocent. « Billie est une extraterrestre, dorée, aux yeux bleus, un négatif de ses parents ».
A la demande d'un vieil homme, Alma se rend en Bretagne. Car Alma est une bouquiniste réputée, spécialisée sur les surréalistes. Est-ce un hasard ? En consultant un ouvrage sur la botanique Alma a une révélation : c'est évident Billie souffre de la maladie du chardon « qui semble pousser par crises espacées, affaiblissant la malade, réduisant son taux de globules dans le sang, et la pression artérielle dans le cerveau ». Exactement le mal dont souffre Billie. Impossible pour le lecteur de ne pas faire le lien avec » l'Ecume des jours » de Boris Vian dont l'héroïne a un nénuphar qui pousse dans son poumon. Ce livre est truffé d'expressions surréalistes « Son cerveau est un oeuf sur le plat qui grésille au fond d'une poêle brûlante » ou « les pétales narcotiques de son Lexomil lui ferment les yeux à 3H57 » et encore « Debout près de la machine, sa tristesse fond comme un sucre dans le café » « peut être est-elle une balle molle dans la gueule d'un tigre, qui s'amuse à la faire rebondir où bon lui semble. Mais à cet instant précis, Alma sait qu'elle se battra pour sortir de ses mâchoires ». « Tu te souviens de la lune, Billie ? Si je te manque, tu n'auras qu'à lui parler, je serai juste derrière », « le soir est un drap de coton qu'on agite au vent, des fleurs comme de petits soleils pleuvent dans la lumière dorée ». Addicte au livre je les guettais au détour des pages …
Passionnée par la Bretagne, la botanique et les surréalistes, ayant la couleur bleue comme étendard, je ne pouvais que tomber sous le charme de ce premier roman. Auteur à suivre de près…
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Tout ce que je vois de ce premier roman me prédispose à l'aimer : un titre intrigant, une auteure dont le nom de famille sonne comme une promesse, un bandeau si joli (forcément), une référence à l'Ecume des jours en quatrième de couverture et une héroïne prénommée comme ma fille… Je n'ai pas voulu lire les chroniques déjà rédigées, les avis déjà postés. Je veux garder la surprise… J'ouvre avec précaution (ce livre va voyager, comme tous ceux de la sélection) et je lis la première page. J'adore les premières pages, elles sont comme la première gorgée de bière de Delerm.
Bim ! J'adore cette première page. Et j'adore ce premier roman, jusqu'à la dernière page : Constance Joly, ne vous arrêtez pas d'écrire !
L'histoire est triste : Alma est rongée par la maladie mystérieuse de sa fille, Billie, qui semble la condamner à une mort certaine. Dès les premières pages, c'est la fragilité d'Alma, ses doutes et ses peurs qu'elle trimballe dans des valises, qui nous entraînent. Alma la femme-enfant, Alma la mère. Car c'est bien d'elle dont il s'agit dans ces pages, de ses interrogations, de sa souffrance puis de sa lente métamorphose et de sa délivrance au fil d'un voyage inattendu…
Ce qui frappe dans ce récit singulier, c'est l'écriture de Constance Joly. Je suis toujours stupéfaite par la capacité de certains auteurs à rendre poétiques, presque tolérables, la laideur, la tristesse, l'horreur même parfois. Alma pense que « Les mots sont de pauvres choses (…). Ils sont pratiques et incomplets, incapables d'exprimer la complexité de nos vies, la subtilité de ses nuances. Il faudrait les décrasser, les lessiver, les essorer pour leur faire dégorger un sens nouveau ». L'auteure nous démontre le contraire : sous sa plume, les mots s'enchaînent pour faire naître des tableaux incroyables où les couleurs et les odeurs éveillent tous nos sens. Même les sandwichs ont une saveur de thym et de fleur de capucine ! Un chat roux, un chardon, une criminelle irlandaise sortie d'un roman, une encyclopédie de Botanique, de l'hydromel, des poèmes, des matins pluvieux qui donnent « envie de froisser la feuille du paysage dans ses mains et de l'envoyer à la corbeille » : nous voici projetés au beau milieu d'un conte, à suivre Alma – sorte d'Alice au pays des merveilles moderne – entre réalité et échappées oniriques, vers la guérison.
Ce premier roman est un conte moderne et, en même temps, tout à fait intemporel, interrogeant le rapport mère-fille, la transmission, le poids de la responsabilité maternelle et la capacité à s'épanouir, indépendamment de ses enfants.
« La beauté ne sert à rien, et pourtant, elle console de quelque chose qu'on ne sait pas nommer » écrit Constance Joly. Sans hésiter, la beauté de ce premier roman est indispensable, elle console de cette culpabilité féminine encore trop répandue…

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