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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire d'Alma.

Une histoire qui se trame comme une fable. C'est une histoire d'amour, un conte maternel.

C'est le roman d'une maman qui voit sa fille dépérir à la suite d'une maladie bien étrange.

Ce court roman est un long et beau poème d'amour où plane l'ombre sublime d'un Boris Vian. Où chaque mot est précieusement posé à sa place, chaque phrase sublime et sublimée. Un véritable travail d'orfèvre des mots.
Constance Joly tisse avec le plus grand soin un livre à la fois divinement bien écrit mais également un récit qui ne se lâche pas comme ça, émouvant, moderne et tellement prenant.

Cette maman. Qui veut sauver son enfant.

Malgré tout, malgré tous. Malgré elle.

Elle, qui pense être responsable. Elle, qui pense être la cause du mal. Qui pense avoir transmis à son enfant le fruit de sa mélancolie. Cette culpabilité qui fait terriblement mal. Cet amour incommensurable qui laisse songeur. Qui griffe la peau. Qui cogne au coeur.

L'auteur explore ces matins de nos existences où il faut faire face à la vie, malgré toute sa férocité. Entre songe et brutale réalité, elle propose ici un livre personnel mais universel qui frappe vraiment par sa belle poésie.
Un livre écrit d'une si belle façon que l'émotion, chez moi, a parfois eut un peu de mal à passer. Comme lorsque les mots sont trop beaux pour être vrais.

Une histoire féroce. Sûrement émouvante. Littéraire. Un beau livre. Une belle écriture. Presque trop pour moi…

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Ce titre intriguant, « le matin est un tigre », donne envie de savoir ce qui se cache derrière ce tigre.

L'héroïne, Alma, est une bouquiniste installée sur les quais de la Seine. Arrivée à la quarantaine, elle se questionne sur sa vie qui semble lui échapper.
« Depuis quand Alma se sent-elle comme ça ? Vide ? au bord du monde ? Comme si elle penchait légèrement ? ... »
Elle est alourdie par ses valises emplies de ses peines et ses angoisses.
Elle aime toujours son mari Jean, même si le désir s'en est allé.
Alma est en osmose avec sa fille Billie et lorsque celle-ci est atteinte d'une maladie inconnue, l'angoisse ne va plus la quitter. Quel est ce mal étrange qui fait tant souffrir sa fille ? Les médecins tâtonnent pour mettre un nom sur cette maladie, Alma est sûre qu'un chardon pousse dans le thorax de Billie et non cette tumeur dont on veut l'opérer.

Il faudra un éloignement d'Alma, la rencontre d'un vieux monsieur, d'une aventurière de fiction à la crinière rousse et d'un chat à la queue tordue pour qu'Alma dompte ses peurs.
« Il est temps pour Alma de vivre par elle-même, sans crainte de s'épanouir »

Il y a beaucoup de questionnement dans ce roman, sur la famille, sur le rôle de la mère, mais ce n'est jamais pesant grâce à la magie de l'écriture de Constance Joly.
Le style est poétique, émaillé de métaphores, l'imaginaire est à chaque page.
La lecture de ce court roman est plaisante.

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Billie souffre d'un mal étrange qui la ronge sans qu'aucun traitement ne fasse effet. Elle maigrit à vue d'oeil, peine à respirer, souffre de douleurs dans la poitrine ce qui fait penser à une tumeur.
Son père, Jean, l'entoure avec résignation, mais Alma refuse l'intervention qui pourrait sauver son enfant, persuadée que dans la poitrine de sa fille pousse un chardon qui disparaîtra de lui-même lorsqu'elle sera parvenue à desserrer l'emprise qu'elle a sur Billie.
C'est en Bretagne, auprès d'un vieux monsieur aveugle, amoureux des livres qu'Alma se retrouvera face à elle-même et pourra enfin déposer les valises qui les empêchent Billie et elle de s'épanouir.
L'ombre de Boris Vian plane sur cette histoire. Billie à l'instar de Chloë de « L'écume des jours » a une fleur qui pousse dans sa poitrine et la tue à petit feu.
L'écriture de Constance Joly est particulièrement élégante, soignée, les mots sont choisis avec minutie. La poésie est présente tout au long du récit. Je ne peux que saluer cette belle plume même si je me demande si cela n'a pas été au détriment de l'empathie que j'aurais pu éprouver pour les personnages de cette histoire.
Je crois m'être focalisée sur la beauté des phrases, sans ressentir d'émotion particulière lors de cette lecture.

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« Admirer la vie et s'en sentir dépossédée. Est-ce cela la mélancolie ? » Alma, depuis ses douze ans, se sent à côté de sa propre vie. Elle a pourtant tout fait pour se plier à la norme : elle a un métier, un mari et une petite fille. Mais pour survivre dans une société dans laquelle elle se sent étrangère, elle s'est inventé un monde imaginaire, fantasmagorique, peuplé par les contes et les vers d'auteurs divers tels Boris Vian ou Emily Dickinson ; normal pour une bouquiniste.
Ainsi quand Billie, sa petite fille, se met soudainement à souffrir d'un mal que les médecins n'arrivent pas à diagnostiquer, Alma n'a aucun doute : il s'agit d'une fleur qui pousse au coeur de l'organisme de son enfant, à la manière du nénuphar qui emprisonna les poumons de Chloé dans « L'écume des jours ». Pour Billie, ce sera un chardon. Pourquoi le chardon ? Parce que les botanistes du XVIème siècle le préconisent pour soigner la mélancolie, justement.
Il faudra à Alma un petit voyage en Bretagne pour rencontrer deux personnages singuliers, Georges et le fantôme de Chicago May qui lui permettront de tenter d'analyser le propre mal qui la ronge depuis si longtemps et qui peut être intrinsèquement lié à celui de Billie : « Elle s'était efforcé de disparaître, ce n'était pas si difficile: il suffisait de parler bas et de rêver fort. Et puis, à force de se noyer dans le paysage, elle avait fondu sans bruit, un pétillement dans l'eau, comme un cachet d'aspirine ».
Un roman qui se lit vite et bien malgré son univers onirique parfois désarmant.

Lu dans le cadre des 68 premières fois.
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Constance Joly nous offre un premier roman sensible et poétique où la douleur d'une mère face à la maladie de sa fille se confond avec ses douleurs de femme face à la vie.

Un roman mère-fille, un roman "romantique" sur ce qui nous ronge, sur ce qui nous freine et sur la transmission.

Que transmet-on à nos enfants? Inconsciemment sommes-nous nocifs pour nos enfants? Pouvons-nous être de bons parents si nos névroses nous étouffent?

Impossible de ne pas voir un hommage à Boris Vian dans cette histoire de chardon qui envahit la poitrine de l'enfant mais aussi - et surtout - un hommage au surréalisme de Breton qui prônait la libération de l'homme (et de la littérature) du contrôle de la raison.
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Ce premier roman de Constance Joly est assez agréable à lire mais je dirai que "Le matin est un tigre" est une gentille histoire sans plus.
Elle est présentée comme une fable et manque vraiment d'originalité.
La narratrice prénommée Alma est une jeune femme angoissée qui marche au lexomil car elle a l'impression que sa vie lui échappe. Sa fille de 14 ans Billie a une maladie qu'elle appelle "le chardon".
Comme elle porte ce fardeau, elle utilise la métaphore de la valise et de la malle qu'elle a à chaque bras mais aussi celle de la banane autour du ventre qui l'empêche de faire l'amour, le désir l'ayant quittée.
Elle mélange ses rêves (ses cauchemars plutôt) et sa vie y compris dans la narration où les deux se confondent.
Alma vend des livres sur les quais de Seine à Paris. Elle a bien de la chance car elle possède une "boite" par héritage.
Alors que sa fille est hospitalisée elle va partir faire une expertise en Bretagne emportant ses angoisses avec elle et tentant de libérer Billie du mal inconnu qui l'opresse. Sa priorité va être de trouver les clefs pour sauver sa fille, accompagnée par ses fantômes, un chat roux et une héroïne du passé.
Mais, comme lui dit Jean, son mari, le chardon sent le réchauffé. Certes elle a de bonnes références entre Vian et Perec mais quand elle écrit dans son journal des "Je me souviens" ça fait beaucoup de reprises de ce qui a déjà été très bien écrit. Constance Joly n'apporte rien de nouveau et ce ne sont pas les invraisemblances qui aident à croire cette histoire de relation fusionnelle entre mère et fille. Il reste que pour un premier roman, j'ai trouvé qu'il était bien construit et qu'il y a quelques beaux passages.



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Aïe, aïe, aïe, aïe... C'est tellement difficile de confier qu'on n'a pas été subjuguée par un livre que tant d'autres portent aux nues. Tellement difficile aussi de tenter d'exprimer les raisons de cette tiédeur.
Alma a l'impression de cheminer à côté de la vie, de ne plus faire partie des autres. Depuis que Billie, sa fille de 14 ans est malade, depuis que son état se dégrade, depuis que les médecins s'interrogent sur son cas et supposent une tumeur, Alma ne vit plus sa vie, Alma n'est plus vraiment au monde. Elle doute du diagnostic des médecins et s'interroge sur ce qu'inconsciemment elle a pu transmettre à sa fille pour l'empêcher de grandir. Quelque chose qui pique, quelque chose qui étouffe, quelque chose qui envahit, quelque chose qui entrave... quelque chose comme un chardon qui occuperait le coeur, la poitrine et le souffle de Billie. Et si c'était elle, Alma, qui l'avait fait pousser, ce chardon ? Bloquée sur une petite île bretonne, dans une parfaite solitude, elle prend conscience de ses peurs, de ses évitements, de son refus d'être, de tout ce qui a irrigué l'existence de sa fille jusqu'à présent et qui maintenant lui interdit de prendre son envol. Les conquêtes qu'Alma s'est refusé occupent toute la place, si bien que Billie ne peut pas faire éclore celles qui lui appartiendront en propre.
Mais qu'est-ce qui a fait que ce roman auquel je reconnais quantité de qualités ne m'a pas enthousiasmée ? Première hypothèse : mon attente excessive due aux premiers retours que j'avais lus. Seconde hypothèse : le choix systématique de l'écriture métaphorique. Je sais bien qu'il se justifie par le champ interprétatif qu'il découvre, mais je dois avouer que la prolifération des images m'a lassée et l'intervention de la figure de Chicago May m'a paru en dissonance avec le reste de la narration.
En fait, c'est bien le traitement singulier du thème qui ne me correspond pas. J'en apprécie la richesse et la subtilité mais je le trouve un peu trop maniéré, à la limite de la mièvrerie, parfois. Ce n'est qu'une question d'inclination personnelle !
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Depuis plusieurs mois, sa fille Billie souffre d'un mal inconnu. Les traitements s'enchaînent sans efficacité et les médecins n'arrivent pas à savoir ce qu'elle a... peut être une tumeur.
Mais Alma, sa mère, a l'intuition qu'il s'agit d'un chardon qui grandit dans le corps de sa fille.
Elle tente d'aider sa fille mais sa propre vie s'étiole jusqu'à ce qu'une première valise "imaginaire" apparaisse à son bras écrit dessus "je ne fait plus l'amour" et de fait elle et son mari ne le font plus. Puis une seconde valise marquée "ma fille est malade" apparaît à son autre bras.

Alma va aller au fond d'elle même pour comprendre ce qui lui arrive pour pouvoir peut être aider sa fille. Faire une introspection d'elle même pour trouver des réponses.
Le personnage d'Alma est centrale, et plus que la maladie mystérieuse de sa fille, c'est d'elle dont il est question tout au long du livre.

Pour moi, la fin du récit est vraiment tirée par les cheveux. Et même si j'ai lu ce livre jusqu'à son terme j'en suis déçue. Ce chardon qui a une place prépondérante dans l'histoire a toute une symbolique dont on apprend plein de chose mais la fin le rend banal. Ce n'est pas le livre que je m'attendais à lire et il ne m'a pas embarqué avec lui.
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Un petit roman très bien écrit. La culpabilité d'une mère face au mal de sa fille. Poétique, l'écriture nous embarque dans les pensées d'Alma qui tente de comprendre le mal qui ronge Bille sa fille.
Une auteure à suivre
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Alma et Billie ; Billie et Alma. La mère et la fille vivent une relation mère/ fille fusionnelle. Alma, est une jeune femme, éditrice, et fort mal dans sa peau. Elle est accro aux tranquillisants, est phobique de tout. Son couple avec Jean bat de l'aile.
Billie développe une étrange maladie. Alma ne peut se résoudre à entendre ce que lui disent les médecins. Elle a sa propre idée. Mais, il faut reconnaître que tout cela est un peu farfelu. La médecine lui rit au nez, ne l'écoute pas.

Le matin est un tigre, premier roman de l'auteur, est l'histoire d'une quête, d'une renaissance, d'un travail sur soi, et d'une émancipation. Alma et Billie vivent une relation pleine d'amour, mais une relation toxique aussi bien pour l'une que pour l'autre.

J'ai toujours du mal avec les écritures elliptiques, les phrases tout en symboles et représentations imagées ; bref, ce que l'on appelle la poésie, ou l'écriture poétique est pour moi impénétrable ou pour le moins trop éloignée de mon mode de fonctionnement.

Heureusement ce livre est court, donc relativement digeste. En écoutant la brève présentation de ce livre par son auteur, cette dernière espérait qu'il donnerait à son lecteur des émotions… et bien, en ce qui me concerne le graphe est resté bien plat.
Cette littérature n'est pas pour moi ; je suis trop pragmatique et trop cartésienne pour qu'elle m'atteigne et me bouleverse.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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