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3,57

sur 102 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rentrée littéraire 2023.

Voilà que je retrouve Jonas Jonasson avec Dernier gueuleton avant la fin du monde, après le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et L'Assassin qui rêvait d'une place au paradis mais aussi Douce, douce vengeance.
Avec son dernier roman, l'auteur suédois poursuit dans la même veine, l'humour loufoque, grâce à son imagination débordante et très surprenante.
Plusieurs personnages se partagent la vedette d'un livre qui fait voyager mais c'est le Västerbottensost, fameux fromage suédois produit à Burträsk, dans le Västerbotten, qui relie tout ce beau monde. Moi qui suis grand amateur de fromage j'en ai découvert un nouveau qu'il faudra bien un jour déguster !
Je reste dans la gastronomie comme le sous-entend le titre car le rôle principal de ce roman est tout de même tenu par Johan, garçon gentil, serviable mais d'une intelligence inégale, complètement sous la coupe de Fredrik, son frère aîné qui l'exploite de façon éhontée et l'appelle affectueusement… le Nigaud. Il le spolie même à la mort de leur mère, le père ayant déjà disparu avec son amant…
Si Johan est le serviteur dévoué de son frère qui veut devenir ambassadeur, il apprend à cuisiner et cela sera pour lui un énorme atout au fil de l'histoire avec des menus incroyables. J'ajoute qu'il est aussi un sommelier hors-pair.
Après cette présentation familiale révoltante, Fredrik ayant confisqué à son profit tout le patrimoine familial, l'histoire débute et s'emballe vite. L'humour simple et efficace de Jonas Jonasson fait des ravages, au détriment de ce pauvre Johan qui se rattrapera bien par la suite.
Au volant d'un camping-car généreusement attribué par son frère… notre Johan qui n'a pas le permis, qui confond la droite et la gauche est en route pour des rencontres déterminantes.
Voilà d'abord Petra (30 ans), prophétesse de l'apocalypse. Enseignante, elle mène des recherches en astrophysique et a calculé la date de la fin du monde, une immense glaciation dans… douze jours !
Je ne donne pas les détails de chaque rencontre pour vous laisser tout le plaisir de la surprise.
C'est au tour d'Agnes d'entrer en scène. Elle a 75 ans, est veuve. Depuis qu'elle a découvert internet, elle se régale en faisant voyager un certain Travelling Eklund, un avatar qui rapporte beaucoup d'argent.
Ici, la phrase : « Parfois, les choses tournent si mal qu'elles tournent bien. » résume tout le livre. En effet, Johan, Petra et Agnes m'emmènent à Rome pour retrouver un certain Fredrik qui a vraiment arnaqué son frère.
Parfois, au cours de ma lecture, je suis un peu lassé par les aventures internationales, surtout quand l'auteur revient en arrière pour retracer l'histoire d'un personnage ou de sa famille. Qu'importe ! de rebondissements en coups de théâtre, avec l'humour comme trait d'union, la panoplie de personnages s'étoffe comme un certain Alexander Kovaltchuk, dans l'ex-URSS. Cela donne l'occasion à l'auteur de rappeler le nombre de victimes du stalinisme, de montrer la mafia russe au travail après avoir croisé Gorbatchev, Eltsine…
Beaucoup plus agréables sont les apparitions d'Obama et Ban Ki-Moon. La démonstration du mécanisme permettant l'existence des paradis fiscaux est aussi convaincante. Jonas Jonasson s'en donne à coeur joie mais démontre aussi comment sont alambiquées les relations entre les grands de ce monde. Sans en dire davantage, je peux garantir l'exotisme avec cet archipel au large des côtes d'Afrique, archipel introuvable sur une carte, bien sûr.
Je dois préciser que l'histoire se déroule en 2011 et avance à un rythme soutenu. C'est souvent assez tortueux mais toujours très révélateur des magouilles politico-financières à cause du scandale des paradis fiscaux dont certains pays membre de l'Union Européenne font partie. Est-ce tolérable ?
Enfin, vous reprendrez bien un morceau de Västerbottensost ? À moins que Johan nous invite tous à un de ces repas aux menus qui m'ont mis l'eau à la bouche tout au long de ma lecture…
Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette lecture divertissante mais aussi riche en leçons, informations et rappels bien utiles.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Jonas Jonasson nous a installé dans un univers littéraire que l'on retrouve comme de vieux chaussons, confortables et sans surprise. Comme toujours, il développe jusqu'à l'absurde la théorie de l'effet papillon, puisqu'à chaque fois, des personnages insignifiants en arrivent à changer la marche du monde.

Ici l'équipe ne déroge pas à la règle, une mathématicienne capable de construire une prévision de la fin du monde en 64 équations va côtoyer un cuisinier très particulier, un russe ambitieux et une geek de 75 ans. A leurs côtés on croisera les plus grands de ce monde et l'on voyagera, beaucoup y compris dans des lieux fictifs. Tout cela en salivant à l' évocation des petits plats préparés par Johan, le masterchef déroutant.

Autrement dit, l'auteur tient sa route et ne déroge pas à la règle, pour un roman aussi déjanté que les précédents. Et malgré l'absence de surprise, on passe ici un agréable moment,

Merci à Netgalley et aux éditions Presses de la cité


528 pages Presse de la cité 5 octobre
#Derniergueuletonavantlafindumonde #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Bon bonbon de Jonas Jonasson.
"Trois personnes sans permis dans un véhicule qui traversait l'Europe. Petra dut convenir qu'un verre au volant n'aggraverait pas beaucoup les choses" p.110
Pour ce road trip extraordinaire (au sens littéral) en absurdie, pas besoin de résumé. 23 Euros pour un dernier gueuleton avant la fin du monde, c'est une affaire ! Offrez le vous sans tarder, que feriez-vous de cet argent après ? "Leur préantépénultième jour sur cette Terre se prolongea tard dans la nuit et s'acheva avec des grillades et une bonne quantité d'anesthésique contre la frustration de Petra. Ou, selon les mots de Johan : - Rioja Alta, Gran Reserva 904."


Iconoclaste joyeux et anarchiste bienveillant, l'auteur est spécialiste de l'introduction d'éléphants dans le magasin de porcelaine qu'est devenu notre mode moderne par trop aseptisé, normatif et hypocrite, ses héros typiques et typés démontent le carcan dont nous nous contentons généralement par notre soumission volontaire remise en question grâce à leur total irrespect d'une quelconque moralité. Jonas Jonasson ma seule crainte était que le moteur comique ai des ratés, je vous rassure la mécanique est bien huilée. Osé quand même de s'attaquer à la caste feutrée des diplomates dans leur cocon douillet des ambassades par l'intermédiaire d'un décérébré, un nigaud quoi, m'enfin un neuneu. Je le conseille particulièrement à Jean-Pierre, conducteur d'une Saab jaune qui a bien connu ce milieu.


Certaines critiques pourraient vous induire en erreur en référençant ce livre comme un "feel good", à ce compte les aventures d'Iznogoud le sont aussi ! Allons, allons, ne confondons pas panseur de profondeur et marchand de bonheur, je le rapprocherais bien plus du décapant le Maître et Margueritte de Boulgakov que du sirupeux Ensemble c'est tout. Foutraque peut-être, burlesque tout à fait, truculent à souhait j'en conviens, mais ce bouquin nous interroge sur les prémisses sacralisées de notre société au point de déranger nos certitudes et ce sans une once de morale, joyeusement remise en cause.


Me reste à remercier l'éditeur Les presses de la Cité qui a eu l'idée originale de m'envoyer un exemplaire en dépit du mail de Babelio m'annonçant que les algorithmes de cette masse critique privilégiée avaient froidement rejeté ma candidature en vertu de leur règles incompréhensibles, heureusement l'esprit humain prévaut encore et toujours comme le démontre le libertaire Jonas Jonasson, et c'est pour cela qu'on l'aime !


Après ce billet je ne comprendrais pas que vous traînassiez. Dès que vous l'aurez terminé à votre tour n'oubliez pas La fin du monde a du retard de J.M. Erre, qui aborde le thème sous son aspect philosophique.
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Grâce aux éditions Presses de la Cité et Babelio, que je remercie, j'ai eu la chance de recevoir lors d'une masse critique privilégiée : Dernier gueuleton avant la fin du monde de Jonas Jonasson.
Rien ne se passe jamais comme prévu. Même pas la fin du monde !
Suède, été 2011. Petra, astrophysicienne autodidacte, a calculé que l'apocalypse surviendrait le 21 septembre, peu après 21 h 20.
Un drôle de hasard met la prophétesse de malheur sur la route de Johan – un homme certes un peu long à la détente, mais qui n'a pas son pareil pour régaler ses hôtes – et d'Agnès, une septuagénaire qui a fait fortune sur les réseaux sociaux en tant que « jeune influenceuse ».
Bien décidés à profiter du temps qu'il leur reste et à régler ce qui doit l'être, les trois compères entament ensemble un road trip en camping-car, au cours duquel ils croiseront les grands de ce monde..
Dernier gueuleton avant la fin du monde est un roman amusant comme Jonas Jonasson sait en écrire.
J'ai aimé les personnages, aussi bien Johan, Petra qu'Agnès. Ils sont tous trois bien différents mais évidemment ils vont réussir à être complémentaires. le pauvre Johan, au début, en prend plein sa tronche lol Heureusement, après, les choses vont changées pour lui. Tous trois ont une psychologie assez fouillée, il est agréable de les suivre.
J'ai aimé le fait que ça parle de fin du monde et .. de nourriture :) Notamment d'un fromage dont j'ignorais l'existence. C'est gourmand.
Il y a de nombreux rebondissements, on voyage avec eux.
Mais, à un moment, j'ai trouvé ça un peu répétitif et j'ai décroché, ayant une impression de déjà lu.
J'ai lu plusieurs des ouvrages de cet auteur et celui ci confirme malheureusement ce dont je me doutais : je me suis un peu lassée !
C'est sympathique, barré, amusant et parfois un peu moins, un peu plus sérieux.
Toutefois, je ne pense pas en garder un grand souvenir même si la lecture fût divertissante dans l'ensemble :)
Dernier gueuleton avant la fin du monde est un roman que je vous invite à découvrir malgré tout et note trois étoiles et demie :)
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Je ne vais pas vous mentir, je suis une grande fan des romans de Jonas Jónasson donc lorsque Babelio et les Éditions Presses de la Cité m'ont proposé lors d'une masse critique privilège de découvrir le dernier roman de l'auteur, j'ai fait une danse de la joie 🤣 (Merci encore).

J'ai été contente de retrouver la plume de cet auteur et, rien qu'à la vue de sa couverture, j'ai compris que l'histoire que j'allais découvrir s'annonçait aussi loufoque que ce qu'il a l'habitude de nous proposer. Bien sûr, les situations décrites sont tellement ubuesques que l'on ne peut que sourire, voir rire aux éclats.

Si je voulais vous résumer en quelques mots cette histoire, je pourrais vous dire : fin du monde, nourriture, diplomatie et dépaysement garanti 😉

J'avoue que j'ai eu faim tout au long de cette lecture et, sans m'en rendre compte, je me suis souvent retrouvée en train de grignoter ce que je trouvais sous la main (je déconseille donc cette lecture pour les personnes qui essayent de perdre du poids 😂).

Contrairement aux anciens livres de Jonas Jónasson, je lui ai trouvé quelques longueurs. Je me suis également moins attachée aux personnages que j'ai pu le faire dans le passé. Cependant, j'ai passé un bon moment de lecture et celle-ci s'est réveillée très instructive.

En refermant cet ouvrage je n'ai qu'une envie, goûter le fameux fromage de Burträsk qui d'après quelques sources, serait devenu le petit péché de Barack Obrama sans R 😉.
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Suède, été 2011. La mère de Johan vient de décéder, laissant à ses fils un immense appartement de douze pièces avec cagibi (c'est important, Johan ayant été relégué très tôt dans le cagibi alors que son frère aîné Fredrik régnait sur le reste). le père est parti il y a longtemps et mène la belle vie avec son amant. Fredrik, va prendre son poste à l'ambassade de Rome, en profite pour vendre l'appartement, en achetant un camping-car pour Johan qui ne sait pas conduire, en mettant bien entendu les papiers à son propre nom.

Johan arrive à « conduire » le fameux camping-car jusqu'à un terrain de camping mais il confond accélérateur et frein, droite et gauche et emboutit la caravane d'une prophétesse de l'apocalypse Petra, qui une fois l'effet de surprise assimilé lui explique que d'après son équation en 64 étapes qu'elle a mis neuf ans à résoudre, douze jours plus tard, la température va chuter à -273°, 15) entraînant la fin du monde. En attendant, il faudrait régler certains problèmes anciens qui ont laissé des séquelles sur leur vie d'adulte.

Au cours de cette expédition punitive, ils vont rencontrer Agnès, énergique septuagénaire, influenceuse sur internet qui décrit, photos truquées à l'appui, des voyages qu'elle n'a jamais faits qui va se joindre au voyage, c'est elle qui conduira le camping-car (elle n'a pas non plus de permis mais conduit le camion de l'entreprise familiale depuis plus de trente ans.

Dans ce voyage en Absurdie, on fait la connaissance d'Alexandre Kovaltchuk, conseiller principal de Gorbatchev, puis de Eltsine, avant de se mettre la mafia russe à dos et changer d'identité et de pays, accompagné de son ami de toujours Günther, et bien sûr Johan va sympathiser avec « Obrama sans r » comme il l'appelle, Ban Ki-moon entre autres, en leur parlant de son amour pour la cuisine, de ses plats recherchés sans oublier ses connaissances oenologiques…

Au début, je me suis beaucoup amusée avec cette lecture, que j'avais choisi afin de fuir un peu la sinistrose ambiante, et imaginer les scènes avec Obama ou Eltsine, qui introduit sur l'échiquier celui qui va devenir le cauchemar du XXIe siècle. C'est tellement improbable que le divertissement fonctionne, surtout avec les calculs erronés de Petra, l'infecte Fredrik qui appelle son frère « le nigaud » oubliant même qu'il a un prénom.

Mais, au fur et à mesure que je tournais les pages, j'ai commencé à soupirer : au bout d'un moment, on finit par tourner un peu en rond. J'ai ressenti la même chose en lisant, il y a longtemps « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Emballement, puis soupirs ce qui n'empêche pas de passer un bon moment.

Il faut reconnaître que Jonas Jonasson nous fait réviser l'Histoire, notamment de la Russie, mais la politique d'une époque des mafias, le blanchiment d'argent, les paradis fiscaux, en passant par Eltsine en caleçon à la Maison-Blanche.

Il y a des scènes hilarantes : Fredrik assistant dans l'ombre, lors d'une réception à l'Ambassade aux échanges entre Obama Ban Ki-moon et Johan, au comble de l'exaspération : qu'est-ce que le nigaud peut bien leur raconter ? ou encore, retrouver Alexandre, président auto-proclamé des Condors, paradis fiscal, sous le nom d'Aleko…

Je remercie vivement les éditions Les Presses de la Cité qui m'ont permis de lire ce roman avec la complicité de l'opération masse critique de Babelio.

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Jonas Jonasson, on ne le présente plus, tant les best seller ont rendu son nom synonyme d'un style burlesque et inclassable. Les titres de ses romans, à eux seuls, sont déjà un indice du contenu loufoque des histoires bâtis par celui-ci. « le dernier gueuleton avant la fin du monde » ne transige pas avec cette règle. Les situations ubuesques font le charme d'un récit voyant un petit frère, maltraité par son aîné qui le considère comme un crétin absolu. Il faut dire que Johan est dans son monde. Il n'a pas la culture de son frère Fredrik, loin de là, mais il va découvrir qu'il a un don pour émoustiller les papilles avec une cuisine raffinée exceptionnelle. Par la force des choses, un concours de circonstances inénarrables et délirants, il va rencontrer une jeune femme trentenaire, Petra, professeure de physique et surtout astrophysicienne autodidacte. Nous sommes en 2011 et elle a prédit la fin du monde le 21 septembre à 21h20… Mais cela ne s'arrête pas là, le duo va devenir trio avec la rencontre d'Agnès, une septuagénaire qui a un besoin fou de rattraper le temps perdu, son mari décédé ayant été toute sa vie un affreux radin. Ces trois là, réunis, vont changer la face du monde. Car dans tous les romans de Jonas Jonasson, tel un dé qui tombe et entraîne dans sa suite les autres placés devant, le basculement s'opère, et le monde des puissants rencontre ces personnages attachants de drôlerie, de folie et qui à la suite de leurs actions voudront tenter de changer les choses. C'est tendre mais aussi très axé sur l'humour noir dans l'art duquel Jonas Jonasson est passé maître. Pas de surprise ici, si vous appréciez l'univers de l'auteur vous ne serez pas dépaysé. Un roman qui fait du bien aux zygomatiques et en ces temps moroses c'est une forme de cadeau qui ne se refuse pas.
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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Tout est question de fromage dans ce roman, et en particulier le fameux Västerbotten de Suède. Sans le privilège que m'ont fait les éditions Les Presses de la Cité et Babelio de m'offrir ce roman de Jonas Jonasson, je n'aurais pas découvert ce fromage dont la création résulte d'une histoire de jupons ! Dans la lignée du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, on retrouve des aventures abracadabrantesques de personnages hors du commun que seul le pur hasard pouvait se faire rencontrer. Ne cherchez pas de cohérence, de logique, tout part en vrille et seul le plaisir et l'humour restent à la fin.

Grâce à la vente d'un luxueux appartement à Stockholm, le généreux frère aîné de Johan lui a fait « don » d'un camping et lui a signifié que leurs chemins se séparaient désormais. Johan, un peu simplet, mais fin cuisinier, en remercie chaleureusement son frère. Mais sans permis, ce camping-car va rapidement finir son chemin dans la caravane de Petra, prophétesse, incomprise, de l'apocalypse. Avec Agnès une septuagénaire, génie des réseaux sociaux, le trio va essayer de refermer quelques dossiers personnels avant la fin du monde dans exactement 12 jours.

Avec ce voyage en camping-car à travers l'Europe, Jonas Jonasson déploie tout son savoir-faire en matière de situations cocasses ou absurdes. Car si Jonasson nous faire rire à travers des aventures improbables, des rencontres impossibles c'est certainement pour mieux dénoncer un monde pas si éloigné de celui qu'il dépeint. Un monde absurde économiquement, écologiquement et socialement. Il n'y a pas de morale, seulement que notre monde est fou et Jonasson a décidé de le prendre à la dérision. Bonne lecture.

❓Connaissez-vous d'autres romans où l'on retrouve des situations abracadabrantesques ?
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Stockholm, été 2011. Johan, le cadet des frères Löwenhult et pas vraiment bon à grand chose, hérite d'un camping-car tandis que l'aîné part rejoindre l'ambassade à Rome. Sans le vouloir, il sauve la vie de Petra, une astrophysicienne qui voulait mettre fin à ses jours après avoir calculé une fin du monde imminente. Cette rencontre est le début d'une grande aventure et de beaucoup d'autres…
J'ai beaucoup ri des aventures de notre petit groupe d'amis, tous différents. Johan est simple d'esprit mais il excelle en cuisine et dans les reparties de film. Petra, elle, reste persuadée de la conformité de ses calculs et essaie de profiter de ses quelques jours restants pour régler quelques vieux problèmes. Les rencontres se multiplient, un peu comme dans le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, et les situations burlesques aussi. Au détour de quelque sommet, Johan discute avec Barack Obama d'un fameux fromage suédois, le västerbottensost.
J'ai beaucoup ri avec Johan et quelques autres lourdauds. Il est souvent question de comique de répétition mais pour diluer toute cette corruption, blanchiment d'argent et autre mafia russe, il faut bien ça ! L'aventure des loustics est un chouïa longue car ils essaient constamment de se dépêtrer de leurs conneries précédentes mais j'ai aimé ce roman qui détient bien les zygomatiques. J'ai tout de même quitté à regret ce beau monde cinglé.
Jonas Jonasson a le chic pour raconter des aventures improbables mais passionnantes (tout en égratignant au passage ces chers hommes politiques). (Et pour donner envie de goûter ce fromage suédois !)
Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour cette joyeuse lecture.
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Un grand merci à Babélio et aux Presses de la Cité pour ce livre reçu lors d'une MC privilégiée. J'y ai retrouvé la verve et l'humour déjanté du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Un peu de légèreté dans notre monde de brutes, ça fait un bien fou.

Johan, simple d'esprit mais cuisinier génial, reçoit un camping car de son frère qui part à Rome prendre son poste à l'ambassade de Suède. Il s'installe sur un terrain de camping et y sauve Petra, une prof de physique licenciée à cause de ses prédictions apocalyptiques qui veut se pendre. L'atmosphère va se volatiliser d'ici une dizaine de jours, causant la fin de la vie sur Terre. Petra décide finalement de régler quelques comptes et de redresser des torts avant la date fatidique. Elle veut surtout dire ses quatre vérités au diplomate qui a abusé de son frère depuis toujours et ne lui a pas donné la part qui lui revient de l'héritage familial, ce dont Johan n'a absolument pas conscience. En chemin pour Rome, les deux amis rencontrent Agnès, une vieille dame qui n'a jamais quitté sa région natale, mais a fait fortune grâce à une arnaque sur le Net. Après des aventures rocambolesques, nos justiciers se rendent dans l'archipel des Condors en Afrique (inutile de le chercher sur une carte!) pour remettre le président Aleko dans le droit chemin.

On rigole à chaque page avec ces héros peu communs qui ne manquent pas d'imagination. Ils sont attachants, même Aleko qui a fait bien du chemin depuis son enfance dans une culture de betteraves en URSS, un homme corrompu et sans scrupule qui a su rouler la mafia russe. Tous sont plein d'humanité. Les situations sont improbables, la fête à l'ambassade de Suède où Johan se lie avec Obama et Ban Ki Moon est un vrai morceau d'anthologie.

C'est un vrai roman feel good, sans prétention, à part celle de nous amuser et de nous détourner un moment de la lourdeur de l'actualité. L'auteur se moque aussi des prophètes de malheur, relevant qu'on a déjà prédit la fin du monde bien souvent. Toutefois la question mérite d'être posée, que faire si la vie va bientôt s'arrêter, qu'est ce qui est vraiment important ? le cas d'Agnès pose la question de la responsabilité, car elle n'a rien demandé, ce sont les marques qui lui ont offert de nombreux cadeaux, mais une fois que ses sponsors comprennent qui elle est vraiment, ils se retournent contre elle. La célébrité sur les réseaux sociaux n'est souvent que du vent et les influenceurs en prennent pour leur grade. le séjour de nos amis sur l'Archipel vaut aussi le détour, montrant un pays ravagé par la corruption, ce qui n'est malheureusement pas seulement une farce en Afrique et ailleurs., même si ici rien n'est dramatique.

J'ai beaucoup aimé ce road trip rocambolesque avec des héros improbables. Si le vieux qui voulait sauver le monde m'a déçu, j'ai retrouvé ici tous les ingrédients qui font la force du premier roman de l'auteur,

Lien : https://patpolar.com/
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