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3,68

sur 738 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'été en Islande mais le soleil ne brille pas à Reykjavik. La ville subit encore les effets de l'éruption du volcan Eyjafjallajökull. le ciel n'est que cendre, l'air est irrespirable. Heureusement, le Nord de l'île est épargné et, à Siglufjördur, Ari Thor profite de la douceur de la saison, lui qui supporte si mal le rude hiver de ce coin du pays. Mais la douceur de la saison n'empêche pas le crime et l'on retrouve le cadavre d'un homme battu à mort à Saudarkrokur. L'affaire ne concerne pas directement le poste de police de Siglufjördir mais comme l'homme était officiellement domicilié dans la ville, Ari Thor et son chef Tomas sont associés à l'enquête. Les deux hommes entament leurs recherches sur le défunt alors qu'ils sont tous deux perturbés par leur vie privée. Ari Thor ne se remet pas de sa rupture avec Kristin, son chef déprime depuis que son épouse a repris ses études à Reykjavik, et leur collègue Hlynur ne leur est d'aucune aide : il vit la peur au ventre depuis que des mails anonymes le rappelle à un passé peu glorieux.
De son côté, Isrun, journaliste à Reykjavik, est bien décidée à obtenir un scoop à propos d'Elias Freysson, l'homme assassiné. Son job est en jeu mais elle a aussi des raisons personnelles de se confronter à cet assassinat.

L'Islande...une île si paisible... Siglufjördur, une ville si paisible...Et pourtant c'est bel et bien la violence qui est au coeur de ce polar venu du Nord. La violence sous toutes ses formes : harcèlement scolaire, harcèlement au travail, maltraitance de l'enfant, viol, exploitation sexuelle, etc. Et bien sûr tout ce qui en découle : encore plus de violence, le désir de vengeance, les vies brisées.
Mais cette noirceur est diluée dans un récit un peu brouillon qui multiplie autant les pistes que les personnages. Ari Thor, censément héros de la série, se montre sous son plus mauvais jour, malade de jalousie à propos d'une femme qu'il a lui-même allègrement trompée. Il est entouré de collègues dépressifs et d'une foule de suspects qui nous font perdre le fil de l'enquête. le mort est lui aussi des plus antipathiques, à tel point qu'on n'est pas trop pressé de voir le meurtrier arrêté. Quant à la journaliste, son histoire vient parasiter un récit qui était déjà mollasson au départ.
Bref, Jonasson fait le job mais ne révolutionne pas le genre. Espérons que la suite soit un peu plus pêchue et originale...
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Je l'admets d'emblée : Nátt ne m'a pas plu. Toutefois, je vais reconaitre que j'ai lu énormément de romans policiers ces dernières années alors il devient de plus en plus difficile pour des jeunes auteurs, comme Ragnar Jonasson, de se démarquer, de s'imposer et, incidemment, de me plaire. C'est que ce n'est pas évident de passer après Henning Mankell et Arnaldur Indridason!

Ainsi, quand j'entreprends la lecture d'un polar, j'espère trouver une histoire originale. Apparemment, de nos jours, les crimes passionnels ne suffisent plus, il faut un sujet toujours plus audacieux : dans ce cas-ci, le trafic d'humains. (Je m'ennuie de l'époque où Agatha Christie réussissait à faire des merveilles avec presque rien.) Sinon, un protagoniste qu'on apprécie et qu'on souhaite retrouver fait l'affaire. Malheureusement, pour moi, Nátt n'a pas livré la merchandise.

D'abord, après deux tomes, je ne connais pas encore suffisamment l'inspecteur-vedette Ari Thor pour m'y attacher sérieusement. Selon moi, sa caractéristique spéciale, ses études en théologie, sont sous-exploitées. Ça aurait pu teinter davantage sa vision du monde, de la société, mais non. de toutes façons, il faut attendre une cinquantaine de pages pour le retrouver !

C'est que Ragnar Jonasson a recours aux mêmes techniques d'écriture que beaucoup d'auteurs de sa génération. Il commence par un personnage inconnu (que le lecteur doit essayer de découvrir) qui tombe sur un cadavre. Mais l'enquête ne commence pas pour autant, on passe à Isrún, une journaliste qui mènera une recherche parrallèle (quoi, Ari Thor et son patron ne suffisent pas?). Après, on passe à un autre policier, Hlynur, qui reçoit des menaces. Je ne veux pas paraître insensible mais… je m'en foutais un peu. Aussi, l'ex-épouse retournée à la capitale, n'est pas en reste.

Ensuite, il y a ces brefs chapitres mystérieux qui racontent un épisode passé d'un des personnages et qui reviennent de temps à autre. Il va de soi qu'il feront du sens qu'à la fin du roman. À ce moment, il ne faudra pas oublier de lâcher un «Ahhhhh!» Puisque tout le monde le fait, Jonasson n'avait pas le choix.

Enfin, ce qu m'a le plus agacé, c'est que l'auteur ne se contente pas de lancer les lecteurs sur plein de fausses pistes (ça, c'est normal), mais il l'inonde d'éléments pas toujours en lien direct avec l'enquête. Je ne parle de la vie personnelle des enquêteurs qui déborde un peu sur le travail (ça aussi, c'est normal, quoique avec modération). Je me doutais bien que ces éléments allaient converger vers une finale mais, sans qu'ils soient cousus de fils blancs, ils sentaient l'effort.

Si Nátt ne m'a pas plu, c'est pas un mauvais livre pour autant. On y retrouve du suspense et l'écriture est correcte. Mais il manque toujours ce petit «oumph» qui le rende mémorable. Heureusement qu'il ne reste qu'un tome à la série.
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Avec les parutions totalement décousues en France, j'en suis venue à lire Natt, le second roman de Dark Iceland, en dernier… Je l'avais complètement zappé, j'avoue et en même temps, je suis tellement habituée à voir la vie de Ari Thor avec des bonds en avant et en arrière que cela ne m'a fait ni chaud, ni froid. Cela ne m'a pas empêché d'apprécier ma lecture, ce qui est le plus important au final.

Jusqu'ici, j'avais beaucoup aimé tous les romans de Ragnar Jónasson. Avec Natt, ce n'est pas que j'ai moins accroché, mais je l'ai trouvé un peu brouillon. J'ai trouvé que l'auteur partait un peu dans tous les sens, et que son intrigue principale était noyée dans des histoires parallèles sans qu'elles lui apportent grand-chose. C'est vraiment dommage car il y avait tellement à dire sur l'enfance de la victime et aussi ses derniers agissements.

On se retrouve donc à avoir : l'enquête principale, la vie amoureuse de Ari Thor et de Tomas, Kirsten qui essaye de refaire sa vie sans Ari Thor, un médecin alcoolique, une jeune péruvienne débarquée en Islande, le passé de Hlynur qui vient le hanter, Jonatan qui cache un lourd secret, Isrun une journaliste mystérieuse. Beaucoup de protagonistes qui ont chacun leur moment de « gloire » pour au final n'avoir que trois histoires qui ont un lien avec le meurtre… Bien… Et franchement pour le reste, bien qu'il y ait ce côté humain dans le fait de se centrer sur ses personnages pour leur donner de l'ampleur, je n'y vois pas beaucoup d'intérêt. Dans Natt, c'est hyper présent, alors que dans les autres romans de la saga, je n'avais pas ressenti cela. Et du coup, je me dis que la maison d'édition française a peut-être bien fait de faire paraître ce tome deux, en troisième (vous me suivez ?), pour que les lecteurs ne soient pas « découragés » par Natt.

Il y a aussi beaucoup (trop) de noirceur dans ce tome. Avec Siglufjördur, ce que j'aimais, c'était le côté petite ville, où l'on retrouve une communauté parfois un peu désuète, et comique sans le vouloir. Il y avait un petit peu de légèreté, et on avait le sourire devant le comportement de certains. Mais là… c'était un peu oppressant. Viol, maltraitance physique et psychologique, erreurs médicales, meurtres, trafic d'êtres humains, harcèlement moral et physique, suicide, maladie… Faite votre choix ! Personne n'est épargné, et on y retrouve cette accumulation de trop qui fait qu'on en est presque dégoûté.

L'enquête menée par Isrun et Ari se retrouve donc noyée dans tout cela. Elle reste intéressante, car on découvre peu à peu qui était la victime et ce qui a conduit au meurtre. Mais j'ai ce sentiment de trop peu vis-à-vis de cette histoire. J'en ai appris beaucoup plus sur le reste avec le recul. Un faux pas donc avec Natt pour moi. Fort heureusement, je sais que Ragnar Jónasson a écrit d'autres romans beaucoup plus aboutis et qui méritent de ne pas s'arrêter à ce deuxième tome de Dark Iceland.
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Eyjafjallajökull a craché ses cendres, recouvrant le sud du pays d'une fine pluie de cendres. Siglufjordur, petite ville du nord, est donc épargnée, mais cela ne l'empêche pas de vivre à nouveau les heures sombres du crime.
Ce nouveau huis-clos de R. Jonasson est fidèle au précédent : assez classique, mais nous plongeant agréablement dans l'atmosphère islandaise.
Pour le reste… le roman semble un peu brouillon, surchargé d'intrigues secondaires qui déroutent la lecture. le personnage de la journaliste sera t-il utilisé dans les oeuvres ultérieures ? Quid d'Ari Thor ? Personnage principal de l'oeuvre ou la série racontera-t-elle la vie de Siglufjordur ?
Pour moi Ragnar Jonasson a toujours un problème à conclure ses romans, c'est comme le premier toujours un peu bâclé, le tout enrobé d'un style simple sans grande originalité.
Une lecture en demi teinte.
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Dans ce deuxième tome de la série Dark Iceland, Ari Thór Arason est en poste à Siglufjördur depuis maintenant deux ans. Il se fait tranquillement aux rigueurs du climat. Il enquête sur le meurtre d'un homme retrouvé battu à mort près d'une maison en construction; une journaliste de Reykjavik s'intéresse également à l'affaire. Je ne peux pas dire que je n'ai pas pris un certain plaisir à suivre cette intrigue, qui n'est pas inintéressante : les personnages sont toujours aussi attachants, et les lieux, avec leurs noms imprononçables, enchanteurs. Cependant, il me semble que l'auteur passe à côté de véritablement approfondir les enjeux sociaux qu'il évoque (fraude, traite de personnes…), ce qui est bien ce que j'attends d'un roman policier. Je comptais lire le suivant, mais je pense bien que je vais m'arrêter ici… et retourner à Indriðason.
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Une nouvelle enquête au pays des fjords, des thèmes originaux et des personnages toujours aussi intéressants et attachants. Un bon polar nordique !
Avec "Snjór" et "Mork", "Nátt" est le troisième roman de Ragnar Jonasson publié en France. Cependant, si l'on suit l'ordre chronologique de la saga, il s'agit en réalité du 2ème tome. Mais, les lire dans le désordre ne gène en rien.
Comme à chaque fois, l'auteur nous plonge dès les premières lignes au coeur de l'Islande et de l'ambiance qui y règne. Nous nous retrouvons lors de l'éruption volcanique qui s'est produit au sud du pays en 2010, bloquant une bonne partie du trafic aérien international durant plusieurs semaines.

Après une première enquête sous la neige qui tombe sans discontinuer, interdisant tout accès à Siglufjördur, une deuxième qui se déroule durant la période où il fait nuit 24h/24 durant deux mois, nous découvrons une troisième intrigue détaillant un nouvel épisode de l'histoire islandaise. J'aime terriblement ce moment durant lequel l'auteur prend le temps de poser le décor. Il laisse le temps au lecteur de s'imprégner de l'ambiance avant de se plonger au coeur de l'enquête policière à proprement parler.

J'ai trouvé l'enquête bien menée. Au cours de la lecture, on parcours les villes de Reykjavik, de Siglufjördur, de Dalurk, d'Akureiri et de Skagafjördur pour un moment de dépaysement total. On découvre la personnalité complexe de la victime. Plus l'enquête avance, plus son le côté sombre est dévoilé. J'ai retrouvé avec plaisir les personnages de Ari Thor, Tomas, Hlynur et j'ai apprécié découvrir ceux de Isrun (la journaliste), Elias (la victime), ainsi que Páll, Logi, Svavar, Nóra, Hákon ou Jói. Tout en poursuivant ses investigations, des éléments sur Ari Thor nous sont dévoilés en parallèle. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur sa personnalité et sa vie personnelle qui donne le ton pour la suite.
"Nátt" a été une bonne lecture dans l'ensemble, même si ce 3ème tome m'a moins emportée que les deux précédents. J'ai tout de même hâte de me plonger dans la suite.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Au nord de l'Islande, au bout du monde pour ainsi dire, le corps d'un homme est retrouvé par un touriste. Aucun doute sur le fait qu'il s'agisse d'un assassinat. Pour le jeune inspecteur Ari Thor c'est une enquête qui va démontrer que les apparences sont parfois trompeuses.

Il s'agit du deuxième tome des enquêtes de Sigfuljördur, mais ma première incursion dans l'oeuvre de Ragnar Jonasson. Il apparait que les livres peuvent se lire indépendamment sans problème de compréhension.

"Natt" signifie "nuit". L'histoire se déroule pendant l'été, cette période où le soleil ne se couche pas. On y trouve un jeune policier qui regrette d'avoir rompu avec la femme de sa vie, une journaliste cantonnée aux faits divers, qui voit dans ce meurtre la possibilité de montrer ce dont elle est capable tout allant à la recherche de la l'histoire de sa grand-mère, un inspecteur rattrapé par son passé de persécuteur du temps où il était lycéen, un volcan au nom imprononçable dont l'éruption a arrêté le trafic aérien de toute l'Europe, un chantier important de construction d'un tunnel, une victime pas si respectable que le dit sa logeuse, un concert caritatif, des soupçon de trafics, bref un bon nombre d'ingrédients pour construire un polar.

Le style n'est pas exceptionnel, l'intrigue assez banale, la construction classique des polars contemporains. L'auteur déroule lentement son histoire, distillant indices et fausses pistes qui aboutissent à une conclusion sans grande surprise.

J'ai regretté la profusion de personnages secondaires, et les longs atermoiements sur les états d'âme des uns et des autres. Il y a pour moi trop d'interludes, de flashbacks sur des évènements du passé dont tous ne présentent pas un intérêt certain pour l'intrigue, même si on sait qu'à un moment tout cela va converger.

Il n'en demeure pas moins une lecture agréable, rapide et un polar globalement efficace.
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Le cadavre d'un ouvrier est retrouvé. Ari Thor mène l'enquête avec son chef Tomas.
Contrairement à ce qui est annoncé, je ne pense pas que lire chaque livre indépendamment soit si évident pour le lecteur.
J'ai eu du mal avec l'intrigue. Il manque le truc en plus concernant le dénouement, un retournement de situation.
Le comportement d'Ari Thor vis à vis de Kristin m'a saoulé du début à la fin. Il est censé être le gentil flic, pas un stalker ou un toutou.
Pas convaincue par ma lecture.
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Alors qu'il se rend aux sources chaudes Grettir, un étudiant américain découvre un corps près d'une villa en construction. La victime a le visage en bouillie et un oeil crevé. Elle est rapidement identifiée, il s'agit d'Elias Freysson un artisan indépendant qui travaillait également pour le tunnel en construction.

L'enquête est confiée, par l'inspecteur en charge de la police de Siglufjordur, à Ari Thor arrivé depuis deux ans. Ce que ne comprend pas son collègue Hlynur plus ancien qui est atteint d'un profond malaise rattrapé par son passé violent sous forme d'emails.

De son côté Isrun, une journaliste de Reykjavik, chargée des chiens écrasés par son rédacteur en chef qui voudrait la virer, compte bien profiter de cette affaire pour faire un scoop.

Une enquête assez bien menée des deux côtés mais quelque peu noyée par le mal être des policiers qui tous trois vivent des moments difficiles, et des relations au journal. L'auteur a choisi de se centrer principalement sur ses personnages ce qui n'est pas sans créer des passages inintéressants et plus lents pour le lecteur. Une impression encore renforcée par un manque de fluidité du roman dans son ensemble.

Si l'enquête reste toutefois intéressante le lecteur sort de cette lecture avec un sentiment mitigé.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Avec ce polar, nous sommes projetés en Islande, au moment où le volcan Eyjafjallajökull fait des siennes et recouvre le pays d'un nuage de cendres. On va alors suivre le parcours de plusieurs personnages, policiers et journaliste après la découverte d'un homme assassiné. J'ai d'ailleurs trouvé que l'auteur passait beaucoup plus de temps à présenter les comportements de ces différents personnages qu'à approfondir l'intrigue. Un bon moment de lecture, mais pas très marquant au final.
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