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3,76

sur 594 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après une blessure sur le terrain, Róbert, ancien footballeur, a dû abandonner une carrière débutante prometteuse et suit à présent des études d'ingénieur. Il vit dans un appartement de Reykjavík avec son amie Sunna, danseuse, qui a un petit garçon, Kjartan. Une nuit quelqu'un s'introduit chez eux, ce qui va inquiéter Róbert de manière excessive. Aurait-il quelque chose à se reprocher ?

Une fois de plus il ne se passe presque rien à Siglufjördur à part la ville mise en quarantaine à cause d'une fièvre hémorragique qui a déjà causé deux morts.
Au poste de police Ari Thór Arason s'apprête à recevoir Hédinn qui souhaite que l'agent réexamine un dossier vieux de cinquante ans. La tante de l'homme avait été retrouvée empoisonnée. La famille habitait Hédinsfjördur, un fjord inhabité près de Siglufjördur, coupé du monde quand la neige couvre tout.
Un nouvel élément s'ajoute à l'affaire. Une photo retrouvée où figure un membre étranger à la famille. Sa tante aurait-elle donc été assassinée ? le doute subsiste.

Ísrún, la journaliste croisée dans l'opus précédent " Nátt " aide Ari Thór à distance car il ne peut sortir de Siglufjördur à cause de la quarantaine. En parallèle elle enquête sur un meurtre. Un politicien pourrait bien y être mêlé.

Beaucoup de lecteurs se plaignent de la mollesse d'Ari Thór. Eh oui Ari Thór est mou, il n'est pas du tout du tout dans l'action. Il préfère chercher, cogiter et en tirer ses déductions. Il est brillant même si je n'apprécie pas vraiment sa personnalité. Il est froid, rigide, renfermé, peu enclin à comprendre les blagues des autres et ennuyeux.
Les agents de police islandais sont à mille lieues des flics de choc décrits dans nos polars français ou ceux de la grosse artillerie américaine. Loin aussi du thriller bien gore. Alors ceux qui aiment que ça bouge, passez votre chemin car il ne se passera vraiment rien pour vous à Siglufjördur.

Là-bas la vie s'écoule doucement, dans une ambiance où la plupart des gens sont maussades, taiseux mais néanmoins accueillants. Ils vivent au ralenti, enfermés dans leurs maisons. Les hautes montagnes inquiétantes enserrent la ville et provoquent un sentiment d'oppression, d'enfermement. Ce mal dont souffre toujours Ari Thór depuis sa première enquête.

Dans ce tome qui est la suite de " Nátt " c'est Ísrún, la journaliste, qui vole la vedette à Ari Thór et s'en sort le mieux. Elle lui mâche la moitié du travail. le policier est perturbé par une nouvelle qui pourrait bouleverser sa vie alors qu'il est en pleine réconciliation avec Kristín.
Tómas, son supérieur, n'intervient pas non plus, obnubilé par ses problèmes personnels.

L'univers de cette série islandaise peut évidemment paraître fade si on le compare à celui des livres des grands maîtres du thriller. Mais c'est dommage de comparer ce qui n'est pas comparable.

Dans " Sótt " comme dans la plupart des autres enquêtes évoluent des personnages aux noms presque imprononçables qui gardent des secrets enfouis et un squelette dans le placard pendant de longues années, jusqu'à ce qu'ils ressortent au grand jour.
Les intrigues complexes semblent inextricables et ne se démêlent qu'à force de recherches, de témoins interrogés et de la sagacité de son policier.

Toujours fan de cette série " Dark Iceland " plutôt sympathique et qui sort de l'ordinaire.
Ragnar Jónasson ne peut que nous dépeindre admirablement l'ambiance particulière de Siglufjördur, ville d'origine de ses grands-parents. Les paysages qu'on imagine sans peine époustouflants, les silhouettes des montagnes enneigées, les fjords, le calme, le froid et même le flegme islandais irritant de Ari Thór font tout le charme de ces polars des glaces.

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Rien à ajouter par rapport aux précédents opus, si ce n'est que d'un livre à l'autre la vie fait évoluer les personnages, et c'est tant mieux. Toujours aussi plaisant et charmant pour moi, même si le terme charmant peut surprendre. Mais je suis sous le charme.
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Je suis sérieusement en train d'attaquer les livres qui dorment dans ma bibliothèque, et j'ai eu envie de sortir Sótt, de Ragnar Jónasson de la pile. J'étais convaincue qu'il me plairait et c'était la lecture doudou qu'il me fallait à ce moment là…

Une fois de plus, Siglufjördur est le théâtre d'étranges événements. Une fièvre mortelle oblige la ville à rester en quarantaine, cela permet à Ari Thór de rouvrir une vieille affaire à la demande d'Hédinn. Mais pendant ce temps là, le fils d'un influent politicien est tué, un enfant est enlevé et ce sac de noeuds paraît bien inextricable.

Je suis tout d'abord un peu frustrée par ma lecture parce que, après avoir longuement regardé les dates de parutions pour tenter de lire la saga dans l'ordre, force est de constater que je ne les lis pas dans l'ordre. Sótt arrive bien avant Mörk, le précédent que j'ai lu. Dans Mörk, Ari Thor était jeune papa, dans Sótt, il se remet juste de ses déboires sentimentaux avec sa compagne et ils prennent un nouveau départ. C'est dommage de perdre le fil de la petite histoire, et cela gâche un peu la saveur, même si très objectivement, ce roman peut se lire indépendamment du reste de la saga.

Si j'ai l'habitude de l'atmosphère et de la rythmique singulière des romans de Ragnar Jónasson, j'ai trouvé que le trait était ici exacerbé. le fait qu'Ari Thór enquête sur une cold case a encore ralenti le rythme de l'enquête : les protagonistes étaient quasiment tous morts, les témoins aussi, et les conclusions de l'enquête ne sont finalement que des conjectures. Cela reste très intéressant, et même savoureux de voir comment l'enquêteur dénoue les événements si longtemps après, infime détail par infime détail. Mais, cela me laisse un petit goût d'inachevé.

La deuxième enquête qui vient se greffer là-dessus ne m'a pas beaucoup plus emballée. Nous cherchons à savoir qui a enlevé Kjartan, un petit garçon de deux ans, et qui a renversé Snorri. Nous suivons les cheminements des policiers par procuration, à travers le personnage d'Isrun une journaliste. C'est finalement ce qui m'a peut être dérangée car nous la voyons courir après les interview et les scoops, appeler ses contacts, rédiger des articles, mais le fond de l'enquête est moins présent que dans d'autres romans. Alors, bien entendu, le dénominateur commun entre les différentes enquêtes est intéressant, la chute est inattendue et met à jour des manipulations et des secrets honteux, tout à fait crédibles avec les petites bassesses humaines et les querelles d'intérêts, mais pour moi, ce roman a manqué du sel que j'aime tant. Un petit quelque chose qui a fait que j'ai passé un bon moment sans être enthousiaste.

Ari reste Ari, il est toujours aussi sympathique, englué dans ses soucis personnels, reculant devant certaines décisions. Sa compagne ne me paraît pas beaucoup plus agréable que dans les autres tomes que j'ai lus. Tómas disparaît ici progressivement, ménageant la suite des aventures à Siglufjördur. Par contre, je n'ai pas vraiment accroché au personnage d'Isrun. L'auteur prend la peine de lui fabriquer un univers pour l'humaniser, mais c'est ce qui a – pour moi – en partie délayé l'enquête. Les petites luttes intestines au sein de son journal, les soucis de couple de ses parents… ce sont autant de petites choses qui ne m'ont pas fascinée et qui ont même eu tendance à faire retomber le suspense et la tension narrative.

Ainsi, j'ai passé un bon moment à Siglufjördur, j'ai eu plaisir à rouvrir une cold case avec Ari, mais je n'ai pas été subjuguée car le tempo a été parasité par d'autres éléments qui m'ont moins plu. Cela reste une très agréable lecture néanmoins.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Avis : 3.2/5

Personnages : 4/5
Décors : 5/5
Trame : 2/5
Emotion : 2/5
Globale : 3/5

Le vénérable Franck Thilliez a déclaré au sujet de ce bouquin : "Siglufjördur risque de hanter vos nuits longtemps encore..." Euh... franchement ? Ma fille a des histoires bien plus flippantes et elle va avoir trois ans ! Honnêtement, on est loin du thriller à se bouffer les ongles ou du roman qui fout les pétoches ! Mais bon, le marketing, voilà... Passons.
Me voilà de retour sur les terres d'Islande de Ragnar Jónasson ! A nouveau, une petite surprise quant à la chronologie des aventures de Ari Thór... J'avoue que ça commence vraiment à gâcher la fête !
Le bon ordre de cette série : Snjór, Nátt, Sótt et Mörk. Ne reste que Vík que je vais attaquer de ce pas pour enfin avoir terminé cette bibliographie aléatoire.

Il y a beaucoup de personnages mais ils sont assez faciles à discerner.
Côté police, on retrouve donc Ari Thór, un flic banal qui ne lâche jamais rien, et Tómas qui apparaît sporadiquement.
Il y a plusieurs intrigues dont une datant des années 50 et qui concerne Maríus et sa femme Jórunn, Gudfinna et son mari Gudmundur ainsi que leur fils Hédinn. Ce dernier étant le seul vivant encore, on devine les autres au travers de ses récits, des rapports de police ou de gens de passage.
A ma grande surprise, un personnage emblématique du précédent opus réapparaît : Ísrún, cette journaliste workaholic, téméraire et fouineuse. Pour elle, ce sont des enquêtes contemporaines qui l'attendent car un ancien ami du Premier Ministre, Snorri, vient de mourir dans des circonstances étranges. de plus, une autre affaire éclate avec l'enlèvement du petit Kjartan qui semble lié au sombre passé de son beau-père, Róbert.
Beaucoup de monde donc, presque trop, rendant les divers récits tentaculaires.

En guise de papier-peint, on a droit à Reykjavik, la capitale, Siglufjördur, petit village qu'on commence à connaître comme si l'on venait du bled, Ólafsfjördur et Hédinsfjördur, un trou où se développe l'histoire des années 50. le tout mérite un petit voyage, de préférence au printemps ou en été d'après ce qu'on peut lire...

Le bât blesse au niveau de la trame.
Premièrement, le synopsis s'attarde sur un épidémie. Ce détail n'a aucune incidence sur le livre, un poids nul, surtout si on le compare à la période que nous avons à traverser avec le COVID-19.
Ensuite, la première enquête avance très lentement et Ari Thór ne peut qu'émettre des suppositions quant à la tournure des événements. J'ai trouvé son jeu de Cluedo bancal avec des approximations abyssales.
Pour terminer, j'ai trouvé l'affaire menée par Ísrún nettement plus intéressante, quoique trop facile. Ici, les non-dits sèment la pagaille, les langues peinent à se délier. 
A mon avis, le manque de liant ne peut qu'agacer. 

Malgré des chapitres relativement serrés, j'ai trouvé le rythme bien trop mou pour m'emballer. L'émotion qui m'a guidé s'appelle la curiosité, et cela s'arrête malheureusement là.

Sótt n'est pas un mauvais livre, mais ce n'est vraiment pas le meilleur de Ragnar Jónasson. J'ai donc hâte de passer au suivant pour voir s'il s'est essoufflé !
Lien : https://bmds.ch/2020/04/29/s..
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Enquête policière qui se déroule en Islande, présentée un peu comme un endroit en vase clos où il fait froid, où la déprime est répandue et où il est difficile de supporter les conditions de vie. Ari Thór, jeune flic vu précédemment dans un autre roman du même auteur, travaille dans la petite ville de Siglufjördur où un virus mortel tient les gens en quarantaine. Pendant cette inertie obligée, le policier va décider de rouvrir une vieille enquête qui date de 50 ans au sujet de la mort mystérieuse d'une Islandaise.

Le roman est vraiment intéressant, car au fil de la lecture, chaque détail ou découverte vient placer un morceau de casse-tête pour comprendre l'intrigue. L'intérêt du lecteur est grandissante pendant le récit, même si le suspense est lent et relativement calme. Pas de grandes actions dignes des thrillers américains, mais plutôt une ambiance pesante, une intrigue en crescendo, une évolution psychologique des personnages. On est loin des clichés habituels du genre.
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Ari Thor est confiné au poste car sa petite ville est en quarantaine suite à la mort d'un habitant d'une fièvre hémoragique. Il ne se passe pas grand chose alors quand Henin lui demande d'enquêter sur la mort de sa tante il y a 50 ans, il se saisit du cas. Aidé par Isrun, qui est libre de ses mouvements, il va chercher à savoir si Jorunn, jeune femme, morte empoisonnée s'est suicidée ou s'il s'agissait d'un accident. Elle habitait avec son mari, sa soeur et son beau frère dans un endroit trés isolé et qui a été abandonné aprés la disparition de Jorunn.
Il ne se passe pas grand chose dans ce roman, mais le cold case est plutôt interessant, le personnage d'Ari Thor est peu developpé cette fois ci, la reconquête de Kristin est en bonne voie, il est donc un peu en retrait au contraire d'Isrun, ambitieuse journaliste atteinte d'une maladie grave.
Facile à lire, peu de critique sociale, mais c'est une lecture agréable;
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Oui, je viens de me réconcilier avec Ragnar. Après des débuts chaotiques entre nous, je lui ai tout de même laissé de nombreuses chances, j'avais dit stop, c'est fini et pourtant… j'ai du mal à renoncer à une offre de gondole qui dit « deux livres achetés 1 livre offert » et là, je vois quoi dessous: Natt et Sott de Ragnar. Bon, c'était un signe du destin, il fallait que je tente une nouvelle fois d'apprivoiser Ari Thor et cette ville du nord au nom imprononçable pour les non initiés et « non écrivable » sans un modèle en lettres bâtons comme celles avec lesquelles ma seconde écrit.

Bref, nous y voilà, après avoir tenté de lire 22/11/63 du Maitre, j'ai besoin d'une pause dans le voyage temporel que je n'apprécie pas et je prends dans ma PAL d'avril celui-ci, je me lance dans les premières lignes et oh, miracle, j'accroche. Un bon rythme s'installe, on ne s'ennuie pas, je suis ferrée, je ne le quitte pas, et en plus, il n'y a pas que la neige!!

Plusieurs histoires dans l'histoire, toutes bien ficelées et agréable: un cold case vieux de 50 ans qui m'a passionnée bien que je me sois vite doutée du truc, un meurtre, un enlèvement d'enfants. Bref, de l'action à chaque page, youhou, ça change! alors, oui, tous ces sujets sont bien connus et non, il n'y a rien de nouveau sous le soleil mais, j'insiste sur ce MAIS, c'était super fluide et agréable à lire donc ça fonctionne, c'est ce qu'on attend!! Allez, je mets un petit bémol sur leur épidémie… je m'attendais à plus trash, plus grave mais bon, vu le contexte dans lequel nous vivons depuis quelques semaines j'imagine que c'est normal et puis je n'oublie pas que c'est islandais…

Je savais que les livres ne sont pas parus dans le bon ordre, c'est un peu le bordel on va dire et du coup, Sott en fait, se passe bien avant Mork qui est le second que j'avais lu du coup, je reviens en arrière et si dans l'enquête ça ne pose pas de problème, au niveau de la vie d'Ari Thor, c'est différent mais bon, il faut le garder en mémoire.

Je peux donc conclure en disant que j'ai vraiment apprécié cette histoire et ces enquêtes, que ce soir avec Ari thor ou avec Isrun et je lirai Natt avec plaisir!
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Oui, je suis mode « Ragnar » ! Deux livres en un mois pour le prodige islandais… et, là, ce qui me gêne le plus ? C'est la parution française !

Rien ne se suit jamais ! Franchement cela n'aide pas les lecteurs à apprécier plus grandement l'univers fascinant de Jónasson.

Sinon, ce tome-là est très prenant, la double enquête avec Ari et Isrun… Et c'est toujours très agréable de retrouver cet inspecteur et ses questionnements !
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Quatrième volume des enquêtes d'Ari Thór sur l'île islandaise.

Une nouvelle aventure dans laquelle plusieurs éléments viennent se mêler à l'enquête principale mais où tous les noeuds se dénouent à la fin du volume.

Je dois avouer que j'ai parfois du mal à me familiariser avec les prénoms et les personnages qui commettent chacun des faits particuliers mais dans l'ensemble le livre se lit aisément (tout comme les 3 enquêtes précédentes, l'auteur garde son style et c'est tant mieux).
Les chapitres sont courts et le caractère d'écriture de taille idéale donc la lecture est d'autant plus fluide.

Le lecteur peut facilement lire les volumes indépendamment les uns des autres mais il perdra alors le suivi chronologique de la vie d'Ari Thór.
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Je rappelle que cette série, "les Enquêtes de Siglufjördur", est parfaite pour les amateurs de polars nordiques. Ce sont de très bons romans de détente, faciles à lire, et avec du suspense, ce qui ne gâche rien.
A noter pour ceux qui n'aiment pas les séries : tous les tomes peuvent être lus séparément car, si le cadre vous emmène bien en Islande, les enquêtes sont différentes. de plus de nombreux rappels font le lien entre les différents opus afin de ne pas perdre le lecteur.
Dans ce troisième opus, la petite ville de Siglufjördur, située au nord de l'Islande, se retrouve mise en quarantaine, suite à la découverte d'un cas de fièvre hémorragique. Un visiteur étranger et l'infirmière qui l'a soigné viennent de succomber. La ville est en alerte, isolée du monde.
L'inspecteur de police Ari Thór, dont nous avons fait connaissance précédemment, n'a pas grand chose à gérer durant l'absence de son chef, Tómas. C'est alors qu'il reçoit une étrange demande d'un dénommé Heddin. Ce dernier voudrait avoir plus de détails sur le décès de Jórunn, sa tante, qui a eu lieu cinquante ans auparavant. Elle aurait succombé à un empoisonnement. Il est persuadé que ce n'est pas un suicide comme cela a été annoncé à l'époque, ni un accident du au fait qu'elle aurait confondu le sucre et la mort aux rats. Il a en effet retrouvé une mystérieuse photo sur laquelle se trouvait un jeune homme totalement inconnu le tenant dans les bras alors qu'il n'était qu'un bébé. Or ses parents, son oncle et sa tante, étaient censés vivre seuls à la ferme. Que faisait donc ce mystérieux jeune homme auprès d'eux. Et surtout, qui est-il ?
Ari Thór va relancer l'enquête pour occuper ses journées solitaires.
En parallèle, il est contacté par Ísrún, la jeune journaliste de Reykjavik dont nous avions fait connaissance dans le précédent opus. Elle couvre les affaires touchant la ville, et en particulier, l'épidémie. Mais elle est très occupée car son équipe s'occupe aussi de la mystérieuse disparition d'un bébé, et de la mort du fils d'un homme politique, une mort qui n'a rien d'accidentelle. Elle remet sans cesse leur interview à plus tard.
Pour garder contact avec elle, mais aussi à cause de la mise en quarantaine, et de l'interdiction de circuler, il va lui demander d'aller interroger un vieux monsieur se trouvant en maison de retraite près de chez elle et faisant partie de la famille d'Heddin.
Tous les deux vont se prendre au jeu, et travailler ensemble sur cette affaire, mais après tant d'années, peut-on encore trouver des témoins ou des indices fiables ?
C'est mal connaître la curiosité naturelle de cette jeune femme et d'Ari Thór... Heddin ne sera pas au bout de ses surprises.

Dès le premier chapitre, le lecteur est mis dans l'ambiance d'un polar. En effet, le domicile d'un jeune couple est visité en pleine nuit. Robert décide de ne pas en parler à Sunna sa compagne, et de faire changer les serrures, d'autant plus qu'il a l'impression constante d'être surveillé. Puis, le bébé de Sunna est kidnappé en pleine journée. le lecteur plonge donc dans l'intrigue et le mystère sans attendre.
Comme toujours dans les romans de Ragnar Jónasson, le suspense est maintenu jusqu'au bout mais n'est pas l'essentiel du polar.
Le grand intérêt de la série c'est l'ambiance !
Grâce à cette ambiance nordique particulière, dans laquelle les gens prennent le temps de vivre, c'est une atmosphère étrange qui se dégage de ce roman, lors de la lecture. La description des paysages, la nuit interminable qui oppresse les habitants, le froid, l'hiver qui se prolonge, tout est remarquablement bien décrit.
Le fait que les personnages soient dépeints avec leurs faiblesses, leurs difficultés de vivre nous les rend encore plus sympathiques.
L'écriture est fluide, le suspense bien présent, les rebondissements aussi puisque que l'on passe d'un personnage à l'autre, de l'enquête de l'inspecteur à la vie de la journaliste et aux événements qu'elle couvre, de secrets de famille à des histoires de drogue, de meurtre non élucidé sous fond de complot politique. J'aime la relative lenteur dans la mise en place des différentes affaires mais il faut reconnaître que par la suite on ne s'ennuie pas et que la fin nous surprend car nous n'avions pas du tout pensé à ce que le jeune inspecteur va nous révéler (et son raisonnement tient parfaitement la route).
C'est donc un bon polar sans prise de tête, sans hémoglobine et facile à lire, ce n'est pas de refus pour se distraire de temps en temps, en particulier en vacances.
Si vous n'avez jamais lu de polars nordiques, si vous rêvez d'aller un jour en Islande, c'est un auteur qui vous permettra de découvrir l'ambiance en douceur.
De plus dans celui-ci un guide de prononciation va aider les plus récalcitrants d'entre vous qui redoutent les noms imprononçables de là-bas.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
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