++ l''ART DE SON ARRANGEMENT : l''HISTOIRE JAMAIS RACONTÉE DE MELANIA TRUMP ++
Aujourd'hui je vous présente un conte de fées moderne, mais d'une fée pas simple.
Il y a tout juste un demi-siècle, naquit à Novo Mesto en Slovénie yougoslave, à une bonne cinquantaine de kilomètres au sud-est de l'actuelle capitale Ljubljana, une petite fille qu'on déclarait à la municipalité comme Melanija Knavs. C'était le 26 avril 1970 !
Mary Jordan nous reconstruit le tracé peu banal de celle qui est parti d'un coin obscur du globe pour devenir, après avoir rencontré son prince charmant, la "First Lady" d'un des États les plus puissants du monde.
L'ouvrage n'a pas été autorisé par la fée concernée, mais l'auteure a interrogé très consciencieusement des centaines de témoins à New York, Washington et en Slovénie.
Mary Catherine Jordan, d'origine irlandaise est née en Ohio 10 ans avant l'héroïne du livre.
Elle est une journaliste expérimentée qui travaille pour le
Washington Post, a été correspondante dans une quarantaine de pays et a remporté le prestigieux Prix Pulitzer du reportage international en 2003.
Elle a publié un considérable nombre de livres et de documents, entre autres : "Trump Revealed : An American Journey of Ambition, Ego, Money and Power" (Trump dévoilé : un périple américain d'ambition, d'ego, d'argent et de pouvoir), qu'elle a sorti avec 2 collègues en 2016, l'année de son élection.
Je présume que
Mary Jordan a réalisé un honnête boulot, mais sans la coopération directe de l'héroïne elle-même, ils resteront fatalement des questions ouvertes et des zones d'ombre. Un tel parcours fulgurant a incontestablement requis des sacrifices. C'est l'idée qui m'est passée par la tête en contemplant la photo d'elle, Donald, Jeffrey Epstein, le pédophile qui s'est suicidé en taule en 2019 et Ghislaine Maxwell, la fille du magnat de la presse, que le FBI vient d'arrêter avant-hier comme complice d'Epstein après des mois de recherches. Ce n'est pas le genre de fréquentations qu'elle aurait eu si elle avait travaillé dans une épicerie dans sa Slovénie natale. Une prudence raisonnable reste, je suppose, de mise.
Je ne vais pas résumer son trajet, mais tenter de distiller quelques traits de caractère qui l'ont secondé tout au long de son parcours inévitablement sinueux.
Que Melania Trump a toujours été ambitieuse est l'évidence même. C'est manifestement un sentiment d'indépendance soigneusement cultivé et une solide dose de rester auto-concentrée perpétuellement, qui l'ont poussé en avant. Ainsi, elle agit mais ne s'explique jamais et fait simplement part de ses avis et conclusions. Parmi son équipe réduite de collaborateurs cependant elle inspire confiance et un souci de la protéger.
Quant à sa relation avec son Donald, leur entourage immédiat a assuré à l'auteure, que les 2 se ressemblent beaucoup plus que les gens ne croient. Il y a des propos et des gestes de lui qu'elle déteste, mais elle a toujours été loyalement derrière lui depuis qu'il fait de la politique et elle est disposée à fermer, le cas échéant, les yeux. Lors de la campagne électorale de 2016, lorsque à un moment donné Trump était fort découragé, c'est elle seule qui a réussi à le remettre d'attaque.
Son influence sur lui, derrière les coulisses, est considérable. Selon
Mary Jordan c'est Melania qui a eu par exemple le dernier mot dans le choix de Mike Pence comme son futur vice-président. Pour Donald elle signifie donc bien davantage qu'un élégant accessoire. Il aurait même un jour admis qu'elle constituait, en fait, le roc dans la famille.
Il me semble que la défense des intérêts du fils, Barron, qu'elle a eu, le 20 mars 2006, avec
Donald Trump motive dans une large mesure son attitude fondamentale à la Maison-Blanche et ailleurs. C'est ce qui explique sans doute la présence de ses parents, Viktor et Amalija, qui sont entretemps Américains, à la Maison-Blanche, où réside l'ambitieuse fille de Trump, Ivanka, avec son également ambitieux mari, le conseiller Jared
Kushner.
Quand bien même si lors de certaines récentes apparitions face à la presse elle n'a pas l'air très contente, il ne fait pas de doute pour leur entourage proche que Melania reste pour les élections en novembre prochain la meilleure alliée de
Donald Trump.
L'ouvrage, qui déduction faite des notes de bas des pages et du registre compte 262 pages, se lit facilement et vite. Il est agréablement illustré par 28 pages de photos dont la plupart je n'ai jamais vu avant.
J'ignore si le livre sera traduit en Français, mais je peux m'imaginer qu'un éditeur de chez nous sera séduit par le côté légèrement sensationnel du projet - par ailleurs en pleine campagne électorale présidentielle : la première dame des États-Unis originaire de l'Europe de l'Est, ancien mannequin toujours superbement habillée et l'épouse de l'horrible Donald !