Quant à Watteau, il représente le Rêve. Il est, à lui seul, toute la poésie du XVIIe siècle, et l’art français, après lui, ne retrouvera plus de tels accents jusqu'à Prud'hon.
Dix-sept cent onze
Watteau a maintenant vingt-sept ans, l’âge de la pleine force, de l’activité féconde, des vouloirs facilement réalisés quand la vie n’est trop rude, quand la route n’est encombrée jusqu'à faire perdre tout courage, — et c’est très las que Watteau rentre à Paris. Il est en proie aux premières atteintes du mal qui l’emportera, si tôt. Il est déjà sourdement miné par la terrible et lente affection qui empoisonnera les dix courtes années qui lui restent à vivre.