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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Juliette, « parisienne coincée » et hypocondriaque, vient se ressourcer quelques jours chez papa - problèmes de boulot ? Crise existentielle, en tout cas, qui se manifeste par un sentiment de vacuité et des bouffées d'angoisse. Sa soeur aînée Marylou a d'autres problèmes : mariée, mère de deux enfants, elle doit ruser pour passer un peu de temps avec son amant.

Chronique familiale douce-amère autour de deux soeurs que tout oppose, à commencer par l'éducation reçue (par les mêmes parents, pourtant), et la façon dont on les considère : « Marylou elle est forte, elle encaisse les coups. Alors que Juliette, elle est toute fragile, toute mignonne, toute douce... C'est quoi le mieux ? La grosse bourrine ou la niaise en sucre ? »

Malgré le graphisme - qui me fait penser à la série jeunesse Tom-Tom et Nana -, j'ai rapidement été séduite par l'histoire, ses protagonistes (le papa, M. Georges et l'amant), les scènes vaudevillesques, l'ambiance mélancolique (prises de bec parentales et familiales, maladie d'Alzheimer, solitude, déprime, secrets de famille...), la justesse de certaines situations.

De Camille Jourdy, j'ai également aimé la trilogie 'Rosalie Blum', récemment adaptée au cinéma. J'ai suffisamment oublié l'intrigue pour être tentée de découvrir ce film.
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Et si je vous parlais de Juliette, écrite et dessinée par Camille Jourdy. C'est une merveilleuse BD tout en rondeur, presque en apesanteur. Les couleurs ont quelque chose qui rappelle du pastel. C'est un charme désuet, comme un tableau du Douanier Rousseau... Oh ! Oh !
Mais voilà, derrière les rondeurs, tout ne tourne pas toujours rond et derrière les joues roses de Juliette, ce n'est pas toujours rose... Il y a de la souffrance dans cette BD, on ne la devine pas tout de suite. C'est plutôt une sorte de mélancolie douce-amère qui se promène entre les pages et les dessins, les courbes et les mots... Les maux aussi... Les personnages sont à la fois solitaires et attachants. C'est un récit intime, celui de Juliette qui prend le train sur un trajet déjà plein de la poésie du quotidien, donnant le ton de cette BD. Hypocondriaque et anxieuse, Juliette a des nœuds plein la besace, quoi de mieux que de tenter de les défaire au contact de ses racines : les parents, sa sœur Marylou, la grand-mère... Juliette est un roman de la famille, une famille ordinaire, c'est-à-dire forcément très compliquée, avec son lot de non-dits, de secrets, d'ombres et de lumières... Juliette pense venir s'y ressourcer, en même temps elle vient avec ses doutes, ses angoisses et voilà, elle tombe brusquement dans un vaudeville burlesque. Ah ! Les repas de famille...
Derrière toute comédie se cachent du mal-être, de la douleur. Les pages se déplient, Juliette déambule parmi les cris et les fracas de sa famille. Chaque personnage promène sa propre histoire, sa petite musique : l'amant de sa sœur qui rejoint celle-ci dans le jardin potager, déguisé en lapin, mais oui... la grand-mère atteinte de la maladie d'Alzheimer qui retrouve la mémoire quand on s'y attend le moins. Cette BD est un jeu de miroir avec la mémoire. Et puis il y a Pollux, vieux garçon avec lequel Juliette se lie d'amitié, car il habite son ancienne maison. C'est la seule personne à qui elle va confier ses angoisses. Il fréquente un bar où il passe son temps à jouer aux fléchettes, recueille un caneton dans un parc et c'est le début d'une histoire avec Juliette. Ils s'effleurent, se cherchent, s'étonnent, s'attendent, se perdent aussi. C'est beau. On voudrait qu'ils s'aiment, qu'ils aillent plus vite l'un vers l'autre. On a envie de remuer les pages pour accélérer leur destin. Mais voilà, le temps de Juliette n'est pas forcément notre temps à nous et c'est bien comme cela aussi. Ils font ensemble un bout de chemin dans cette déambulation tout en rondeur, c'est déjà ça. J'ai aimé cette BD pour tout ce que je viens de vous écrire...
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Juliette ne va pas très bien, elle décide donc de quitter Paris et d'aller un moment chez son père, de se réfugier dans la petite ville où elle a grandit, à défaut d'y avoir beaucoup de souvenirs.
Ces quelques jours nous sont racontés avec tendresse, humour et mélancolie.
Entre une soeur qui assume beaucoup trop de choses depuis longtemps, une autre qu'on a toujours protégée de tout, une mère fantasque, un père taiseux, une grand-mère qui perd la mémoire, une rencontre avec un homme un peu perdu lui aussi malgré sa bande de copains, mais aussi des enfants et des amants, voila en substance ce que nous dévoile cette bande dessinée.
L'auteur nous raconte le quotidien banal d'une famille d'aujourd'hui, avec des failles, des secrets, des non-dits, mais aussi des moments de silence, de complicité, de rire parfois aussi.
Les couleurs sont douces, en harmonie avec cette histoire qui prend son temps, tout comme le chagrin ou la joie qui ont parfois besoin d'éclore à leur rythme.
Des petites touches de fantaisie égaient cette bande dessinée et lui donnent une petite pointe d'acidité bienvenue, comme une goutte de citron qui relève un toast de tarama frais et onctueux. Une très jolie réussite.
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Quel joli album !

Juliette c'est cette jeune femme qui revient dans la ville de ses parents et tout particulièrement dans l'appartement de son père.

Juliette ne va pas très bien, elle souffre de dépression et est aussi quelque peu hypocondriaque.

Son retour dans une petite ville de province va lui permettre de retrouver sa famille.

Son père tout d'abord qui va l'héberger dans son appartement, il vit seul et séparé de sa mère depuis longtemps. Cet homme est dans une intense routine et aussi très drôle et avec des remarques qui font mouches !

La mère de Juliette, est une femme fantasque et une artiste décalée, multipliant les aventures avec des amants toujours plus fous.

Il y a surtout Marylou la grande soeur, ce personnage si attachant qui prends beaucoup de place dans cet album et que j'ai beaucoup apprécié !

Marylou est mariée et à deux enfants, elle travaille à faire quelques ménages et s'occupe de son ménage à elle au mieux.

Elle a un amant pour mettre de la fantaisie dans sa vie et ainsi elle va être servie !

Et puis, il y a Monsieur Georges, "Pollux" pour les copains, un homme que Juliette va rencontrer et apprendre à connaitre et peut être à aimer...

La rencontre de deux solitudes.

Pour tout vous dire je suis rentrée totalement dans cet album, j'ai été touchée par la délicatesse et la poésie de cette histoire. J'ai ri et je me suis émue !

Les dialogues sont savoureux, les situations tragi-comique, oui on est parfois dans le vaudeville !

Et que dire du dessin ! Une merveille qui oscille entre poésie et peinture !
Un brin d'art naïf, des touches d'impressionnismes, des couleurs douces et flamboyantes à la fois.

Des personnages bien croqués et des situations bien rendues (parfois ça m'a fait penser à Tom Tom et Nana de mes "J'aime lire" d'enfant). Des découpages mixtes à la fois des cases et aussi des grandes pages dessinées.

Un tout petit petit petit petit bémol, la police de caractère est selon moi trop petite... Zut je deviens peut-être presbyte ...

Quel bonheur, mais quel bonheur cet album mes amis !
J'ai vraiment adoré!
Et surtout merci à Camille Jourdy que je lirais à nouveau, c'est sur !
Une bulle de finesse, d'humour et de poésie
dans un écrin merveilleux de couleurs !

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Je suis entrée dans la librairie dans l'espoir d'y trouver "Rosalie Blum" -le film m'a eue!- et j'en suis ressortie avec "Juliette" sous le bras, ne sachant pas trop si j'étais ravie de ce changement imprévue de cavalière ou bien déçue. J'ai appris que parfois, il fallait se méfier des élans lyriques d'un libraire par trop énamouré.
Enfin, quitte à s'être laissée convaincre, autant jouer le jeu, lire. Je suis rentrée, je me suis blottie sous ma couette (la pluie... la pluie!) avec l'épais ouvrage de Camille Jourdy.

D'emblée, je ne me sentais pas attirée par les dessins, les graphismes mais la douceur du trait, le souci du détail qui transparaît dans chaque vignette, comme si le dessin voulait rendre un hommage à la fois poétique et réaliste au quotidien m'a finalement attrapée -mon libraire n'avait pas tort- et je m'y suis lovée avec plaisir, comme dans une couverture, à l'assaut de l'histoire et des personnages.
Si les dessins sont tout en rondeur, si les couleurs sont pastels et recèlent un charme un peu désuet, force est de constater que chez "Juliette" tout n'est pas si tendre, si doux; au contraire. Cette histoire, qui coule tout doucement, comme le temps et et la vie qui passent, sans trop de bruits ou de grands fracas, de tragédie est faite de souffrances, de silences qui font mal, de rendez-vous manqués et de poésie aussi.

Juliette ne va pas bien. D'aucuns pourraient dire qu'elle est dépressive, puisqu'il faut étiqueter les gens comme les bocaux de confiture. Elle traîne perpétuellement un air un peu triste, un peu paumé et s'inquiète constamment de son coeur qui bat trop vite. Ou pas assez. Elle décide donc de quitter Paris pour rentrer passer un peu de temps chez son père, sorte de Pierrot lunaire cynique et solitaire, rendu morose par un divorce difficile.
Dans la famille, il y a Marylou aussi, la grande soeur de Juliette, celle que tout le monde trouve si forte et si courageuse. Elle n'est pourtant pas plus heureuse que sa petite soeur, plus fragile, et cherche à vivre un peu mieux, un peu plus tous les jeudis après-midi dans la serre où vient la retrouver le propriétaire d'une boutique de déguisements.
La tribu ne serait pas complète sans la mère qui a refait sa vie. Plusieurs fois. En ce moment, c'est avec un hippie, mais ça pourrait aussi bien être avec un banquier. Ce qu'elle veut, elle, c'est de la légèreté, du rire. Ce que son ex-mari ne lui donnait pas.
Et puis la grand-mère, qui attend sa maman, qu'il faudra placer parce qu'elle ne peut plus vivre seule, qui a tout oublié mais qui révèle quand même à Juliette ce secret qu'on a toujours voulu lui cacher.
Pollux enfin.
Il n'est pas de la famille mais vit dans la maison qui était la leur. Pollux est un vieux garçon qui passe son temps au café du coin, qui se laisse aller. Même ses femmes imaginaires l'ont quitté.
Juliette Le rencontre alors qu'elle erre dans l'impasse où elle a vécu autrefois, même si elle ne s'en souvient pas.
C'est la rencontre qu'ils n'attendaient pas et pourtant. Pollux et Juliette se parlent et se rapprochent, ils avancent timidement l'un vers l'autre. C'est fragile une histoire qui pourrait naître, ça peut se briser très vite, se cabosser, surtout quand ceux qui pourraient la vivre ont déjà des bleus.
Peut-être qu'ils finiront pas aller mieux. Peut-être que la vie peut-être aussi simple et aussi jolie qu'un caneton qui s'égaille dans une cuisine. Peut-être... Ou pas. Qui sait?

"Juliette" est une chronique douce-amère d'une famille comme les autres, l'histoire un peu banale -mais belle parce que banale- de ses membres qui tanguent et qui s'accrochent malgré leur mal de vivre.
Roman graphique sensible et délicat, c'est une histoire simple et belle comme un film de Claude Sautet qui rend hommage à la vraie vie et aux héros qui n'en sont pas, qui habillent de lumière et de couleurs douces les âmes tristes qui cherchent juste des arcs-en-ciel parce que le bonheur est trop intimidant.

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C'est un vrai plaisir de retrouver Camille Jourdy après Rosalie Blum.

Juliette comprend ces mêmes dessins aux couleurs très vives avec des décors qui donnent envie d'habiter les lieux, même si ce ne sont pas des châteaux ou de grandes demeures, mais de petits appartements et des maisons de lotissement. Avec Camille Jourdy, versant adulte, nous ne découvrons pas un monde onirique, mais la réalité du quotidien, un divorce parental, un adultère, la dépression, l'importance et la difficulté du lien social. Juliette aime ses parents, sa soeur, est assez jolie, un peu décalée, pourrait tomber amoureuse, mais va mal. C'est une exploration des affres de la vie ordinaire.

Si vous ne connaissez pas encore le style si particulier de Camille Jourdy, n'hésitez pas. En revanche, Juliette est peut-être un cran en dessous de Rosalie Blum côté scénario, car la culpabilité et la réinsertion étaient vraiment bien traitées.
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Juliette est une trentenaire un peu déprimée qui vient passer quelques jours dans la ville où elle est née.
Elle retrouve sa chambre d'enfant chez son père avec qui elle parle peu, elle revoit sa soeur aînée, plus forte qu'elle, mariée avec deux enfants (et un amant !), sa mère artiste- peintre, qui a un nouvel amant un peu excentrique , après avoir divorcé. Il y a aussi sa grand-mère qui perd la tête, un secret de famille qui lui sera enfin révélé, la maison de son enfance, dont elle n'a plus aucun souvenir et qu'elle pourra visiter, la rencontre avec certaines personnes...
Le dessin est un peu naîf mais plaisant, l'ambiance est poétique, mélancolique, avec quelques petits moments loufoques. Cela semble très crédible et réaliste, les personnages sont plus complexes que ce que l'on pourrait croire. Par exemple Polux qui se déguise en femme, l'amant de Marilou qui se déguise en loup ou en lapin. le fait d'adopter un caneton est aussi assez original, tout est comme ça, faussement sage, avec des détails un peu décalés.
Pour moi, c'est une réussite.
J'ai vu l'adaptation de "Rosalie Blum" de cette même auteur, au cinéma et cela m'a beaucoup plu également.
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Une tranche de vie. Comme Juliette n'a pas le moral, elle vient passer quelques jours en famille. Nous en suivons chaque membre, tous attachants. Les dessins sont expressifs et colorés. La page de garde ne m'a pas attirée, j'ai cru à un album pour enfant, heureusement qu'il m'a été conseillé. La lecture, impossible à lâcher, m'a donné l'impression de voir un film. Une belle BD qui respire la fraîcheur, la drôlerie et plein d'autres choses encore.
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Encore une lecture issue de la sélection Cezam. Je ne serais jamais arrivé sur ce livre sans cela : le visuel de la couverture me semblant plutôt correspondre à un livre pour enfant.
J'ai beaucoup aimé ces dessins, très simple est peut-être un peu enfantin justement. En plan large, ce qui nous fait profiter d'un vaste décor, et qui implique que les personnages semblent tout petits. J'ai beaucoup aimé également ces planches sans dialogue, où l'on suit le personnage dans ses déambulations et un peu dans ses pensées. Et j'ai adoré également ces quelques planches en pure aquarelle, sans trait noir de contour.
Pour ce qui est de l'histoire, elle est assez simpliste, c'est un peu la vie de tout le monde.
C'est les histoires de famille : les 4 vérités qu'on se balance à la figure autour du repas sans vraiment se mettre à la place de l'autre, toujours en se regardant le nombril.
C'est aussi le secret de famille qui refait surface alors que tout le monde voulait l'oublier, et qui finalement est peut être à l'origine de bien des soucis.
C'est les insatisfactions de chacun, et leurs rêves d'un changement de vie.

J'ai donc passé un moment agréable à la lecture de cette BD.
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J'ai beaucoup aimé l'histoire de Juliette qui vient de Paris se "ressourcer" auprès de sa famille pour se remettre de ses angoisses.
On pénètre très rapidement dans l'intimité de cette famille, de leurs proches, et même des gens du quartier.

Malgré un dessin naïf, les propos sont parfaitement réalistes. Les relations familiales sont vraiment très bien dépeintes et une fois encore très proches de la réalité.

Une même émotion qu'après la lecture de "Rosalie Blum" flotte et laisse son empreinte en nous grâce à ces tranches de vie si bien décrites où la solitude enveloppe le quotidien de chacun.

Je vous conseille cette bande dessinée, pas si naïve qu'elle n' y paraît...
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