Un Harlequin écrit dans les règles de « l'art » ; composé d'un bel irlandais, d'une fougueuse fille de pirate et de la bonne société londonienne. Drôle et sensuel, ce cocktail détonnant se consomme d'une traite !
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- Vous… vous aussi, vous avez envie de me besogner ? C’est pour ça que vous m’avez arrachée à Woods ?
Un terme aussi cru prononcé par des lèvres aussi innocentes le fit bondir.
- Certainement pas, non. Je m’efforce de vous expliquer que vous n’avez rien à craindre de la sorte, justement.
- Si vous aidez mon père à sortir de prison, vous pourrez me trousser où vous voudrez, quand vous voudrez et autant que vous voudrez, promit-elle fébrilement. Cela ne me dérange même pas.
- Je suis un de Warenne, protesta-t-il, choqué. Et je suis un homme d’honneur.
Elle le toisa avec superbe.
- Je ne comprends pas la moitié de ce que vous dites, avec vos grands mots. Mais si vous ne voulez pas de mon corps, vous pouvez garder votre charité pour vous. Je n’en veux pas.
Lorsqu’elle fit le geste de se dégager, il la laissa partir.
Mais il passa la nuit à rejouer la scène dans sa tête.
- Alors ? Vos premières impressions ?
Elle lui saisit la main.
- Je n’ai encore jamais rien vu de pareil ! Comment imaginer qu’une ville puisse être aussi grande et imposante ?
Il rit de sa remarque, mais dégagea ses doigts des siens.
- J’ai toujours considéré que notre capitale avait beaucoup d’allure. Et je la préfère à Paris, d’ailleurs. Londres est une grande dame compliquée, excentrique, à la fois très pauvre et très distinguée, moraliste et dévergondée, confite en religion et effroyablement dépravée.